Abandonnique
Se dit d’une personne, notamment d’un enfant, qui souffre d’abandonnisme
ou d’un enfant ou d’un adulte qui présente des troubles d’ordre
dépressif liés à un abandon réel. L’abandonnique
interprète l’attitude de la mère comme un refus d’amour et
son conflit se situe en deçà de l’Œdipe.
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Abandonnisme
Sentiment et état psychoaffectif d’insécurité
permanente, liés à la crainte irrationnelle d’être
abandonné par ses parents ou ses proches, sans rapport avec une
situation réelle d’abandon. Sans doute, on trouve souvent dans l’histoire
infantile du patient des épisodes d’abandon réel ou de deuil.
Mais on sait que beaucoup d’enfants orphelins de leurs parents ne deviendront
pas pour autant des abandonniques. Il y a donc chez ces derniers une prédisposition
ou des interactions parentales pathogènes très précoces
qui en ont fait des sujets hypersensibles, anxieux, instables sur le plan
caractériel, fragiles sur le plan émotionnel et réagissant
en général fort mal à toutes frustration
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Aboulie
Diminution de la volonté entraînant indécision
et impuissance à agir.
C’est un trouble assez fréquent chez les psychasthènes
et les obsessionnels. On distingue (avec P. Foulquié) une aboulie
par incapacité d’un comportement rationnel, et des paraboulies dues
à une obsession idéative, une idée fixe impulsive
ou une phobie.
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Absence
Coutre période (5 sec à 12 sec) d’atténuation
ou de perte de la conscience, se manifestant par une suspension de l’activité
volontaire avec conservation habituelle des automatismes moteurs, et suivie
d’une amnésie lacunaire des événements de cette période.
L’absence se rencontre chez les hystériques. Mais c’est surtout
une variété de crise épileptique ne s’accompagnant
pas de manifestations compulsives généralisées, très
caractéristique du « petit mal », forme la plus fréquente
de l’épilepsie infanto-juvénile.
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Abstinence
En alcoologie, absence volontaire de toute consommation de boissons
alcooliques/
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Acalculie
Forme d’aphasie caractérisée par la perte de la capacité
à reconnaître ou former le chiffres et symboles arithmétiques
et à effectuer des calculs mathématiques élémentaires.
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Accoutumance
Etat résultant de la consommation répétée
d’une drogue, et provoquant le désir de le renouveler.
L’accoutumance implique un degré indubitable de dépendance
psychologique, et est pour certains auteurs (par exemple, A. Porot) synonyme
du phénomène de tolérance physiologique : l’adaptation
de l’organisme à une substance implique alors une augmentation des
doses pour obtenir un effet identique.
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Acédie
Dépression se manifestant par un dégoût de vivre,
une indifférence affective, de l’inhibition, et même de la
torpeur, considérée par les théologiens du Moyen Âge
comme un péché, car volontairement entretenue par le sujet.
On sait que Dante avait réservé aux « acidiosi
» une place dans son Enfer, voisine de celle des violents et des
colériques ; ils y étaient enfoncés dans la vase d’un
marécage, ayant de la peine à parler, « comme bâillonnés
».
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Acétylcholine
Neurotransmetteur d’action centrale et périphérique (jonction
neuro-musculaire et système parasympathique) caractérisé
par sa synthèse, son stockage, sa libération, son action
postsynaptique et son inactivation.
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Addiction
Relation de dépendance aliénante, particulièrement
pharmacodépendance, assuétude ou toxicomanie.
L’anglais addiction (asservissement) est généralement
traduit par « assuétude », Drug addiction par «
toxicomanie ».
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Adrénoleucodystrophie
Démence dégénérative infante-juvénile.
C’est une maladie héréditaire liée au chromosome
X, frappant presque un garçon sur 15000.
La maladie peut se présenter sous plusieurs aspects cliniques.
La forme enfantine, la plus grave, se manifeste entre 5 et 12 ans par une
atteinte encéphalique avec détérioration intellectuelle,
paralysies, cécité et surdité, l’évolution
étant la plupart du temps fatale en 2 à 3 ans.
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Affiliation
Ensemble d’actes du thérapeute ayant directement comme but de
le relier aux membres de la famille ou au système familial.
Les trois principales techniques d’affiliation sont l’accommodation,
le tracking, ou suivi à la trace, et le mimétisme. L’accommodation
permet au thérapeute de s’affilier à la famille en devenant
congruant à ses modes relationnels habituels. Dans le tracking,
le thérapeute « suit le contenu des communications des membres
de la famille et de leur comportement » comme une aiguille suivant
le sillon d’un disque. Avec le mimétisme, il essaye de ressembler
le plus possible aux personnes du groupe familial.
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Agitation
Comportement à base d’excitation psychomotrice, où peuvent
se manifester l’agressivité, la colère, la turbulence, le
théâtralisme, l’érotisme, la violence, l’anxiété
et plus généralement tous les phénomènes à
expression émotionnelle et motrice d’un état d’inadaptation
grave et actuelle dépendant à la fois d’une structure psychologique
particulière et de conditions environnementales défavorables.
On peut décrire autant de types d’agitation que de maladies
mentales en cause. Les états anxieux, confusionnels, déficitaires,
psychopathiques, maniaques, schizophréniques, épileptiques,
hystériques et alcooliques seront les cadres les plus fréquents
de l’agitation.
Vers 1950 on commence à utiliser le premier des neuroleptiques,
la chlorpromazine. Ce médicament a un effet sédatif puissant
sur l’agitation. Il en est de même de tous les dérivés
si largement employés de nos jours.
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Agnosie
Atteinte des fonctions d’intégration perceptive caractérisée
par une incapacité d’identifier certains objets et formes.
On distingue, selon la modalité sensorielle concernée,
des agnosies tactiles, auditives et visuelles (l’odorat et le goût,
moins utilisés au niveau symbolique, ne permettent pas d’y repérer
des agnosies spécifiques). Certaines agnosies sont cependant supramodales
comme les agnosies spatiales. Enfin, au sein d’une même modalité
sensorielle, on décrit différents types d’agnosies selon
la nature des stimulus considérés (par exemple, dans le domaine
visuel, on décrit : « l’agnosie des objet, l’agnosie des visages
[ou prosopagnosie] l’agnosie des lettres [ou alexie agnosique] et l’agnosie
de couleurs).
On décrit aussi des agnosies somatiques (somatognosies) liées
à des perturbations du schéma corporel. Les lésions
corticales responsables de ces troubles se situent essentiellement dans
le lobe pariétal pour les agnosie tactiles et somatiques, dans le
lobe temporal pour les agnosie auditives.
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Agoraphobie
Peur immotivée se traduisant par l’appréhension et parfois
l’impossibilité de traverser, seul, des places, des ponts, des rues,
de passer dans un tunnel ou de se trouver dans un espace découvert.
L’agoraphobie recouvre également la peur de se rendre dans des
lieux publics, d’être pris dans une foule, un rassemblement ou un
moyen de transport public dont on ne pourrait s’échapper rapidement.
Décrite par C. Westphal en 1871, l’agoraphobie est accompagnée
d’angoisses et de sensations vertigineuses dont l’intensité peut
être telle que le sujet évite de se rendre dans des lieux
publics, point parfois de rester confiné chez lui et de ne pouvoir
s’écarter de son domicile qu’à l’intérieur d’un étroit
périmètre de sécurité dont tous le recoins
lui son familiers. Dans les cas le plus graves, il ne lui est plus possible
de rester seul chez lui. L’agoraphobie débute rarement avant l’âge
de 20 ans et semble prévaloir chez les femmes.
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Agrammatisme
Perte de la capacité de construire correctement ses phrases
avec mésusage ou disparition des désinences et des marques
syntaxiques. C’est généralement une forme d’aphasie d’expression,
appelée aussi aphasie syntaxique. C’est parfois une forme de désintégration
du langage dans la schizophrénie, une dyslogie.
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Agraphie
Altération grave de l’écriture, indépendante d’une
atteinte motrice, se voyant dans certaines aphasies d’expression et dans
les syndromes démentiels.
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Agressivité
Evaluation : Que ce soit pour le psychiatre, le psychologue et le criminologue,
l’évaluation de l’agressivité d’un individu est un problème
fréquent, essentiel et extrêmement difficile. (prédiction
difficile).
>>Sur le psychopathologique : l’existence de violences subies dans l’enfance, des antécédents personnels d’agressivité envers les autres mais aussi envers soi-même, ainsi que certains traits de personnalité, comme l’impulsivité, une labilité émotionnelle, une irritabilité caractérielle, une intolérance aux frustrations (comme dans l’abandonnisme).
>>Sur le plan biologique : aucun élément n’a été retrouvé comme étant lié de façon spécifique et indiscutable à l’agressivité.
>>Sur le plan hormonal : il apparaît toujours aussi simplificateur de faire de la testostérone l’hormone de l’agressivité, même si elle semble effectivement jouer un rôle dans la sensibilité à la menace et à la frustration.
Pathologies psychiatriques et agressivité :
Dans les états névrotiques, l’agressivité est
d’autant moins apparente que les mécanismes de défense, qui
lui permettent de s’exprimer de façon codée, sont plus efficaces.
>>C’est dans la névrose obsessionnelle que l’agressivité est la plus intense mais aussi la plus masquée par des formations réactionnelles extrêmement organisées. Quelques émergences peuvent se manifester (colères, tics, ironie), mais les passages à l’actes restent exceptionnels et sont souvent marqués par l’ambivalence, le remords et le désir de punition.
>>Dans l’hystérie, l’agressivité s’inscrit plus ouvertement dans la mise en échec et la culpabilisation de l’autre.
>>Chez les psychopathes, les passages à l’actes agressifs court-circuitent l’élaboration psychique, surviennent à la moindre frustration et jalonnent une biographie tourmentée.
Traitement : Dans une perspective préventive, des traitements
sont maintenant utilisés de façon spécifique comme
agressivolytiques : l’efficacité des thymorégulateurs (lithium-carbamazepine)
dans cette indication paraît désormais établie. Celle
des antidépresseurs sérotoninergique reste plus hypothétique.
Il y aussi les thérapies comportementales et analytiques.
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Agueusie
Diminution marquée ou abolition complète du sens gustatif,
se produisant dans les atteintes du nerf facial et du nerf glossophryngien.
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Aide
sociale à l’enfance ou A.S.E.
Service administratif départemental qui a pour rôle d’assurer
aux enfants la protection et le conditions affectives et éducatives
les plus favorables.
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Akinésie
Signe majeur du syndrome parkinsonien qui se traduit par la rareté
du geste, la difficulté de la mise ne route, l perte du balancement
du bras au cours de la marche et qui, pour une grande part, est à
l’origine de l’amimie et de la rareté du clignement palpébral.
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Alcoolique dangereux
En adoptant le 15 avril 1954 une loi relative au traitement des alcooliques
dangereux pour autrui, le parlement se proposait de faire soigner de façon
obligatoire les alcooliques dangereux qui ne sont pas délinquants
et ceux qui ne présentent pas de troubles mentaux justifiant d’un
internement. En effet, de nombreux alcooliques, bien que n’entrant dans
aucune de ces deux catégories, n’en présentent pas moins
un danger pour leur entourage ou la société.
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Alcoolisme
Dépendance à l’égard de l’alcool et ensemble des
manifestations pathologiques dues à cette dépendance. Perte
de la liberté de s’abstenir d’alcool (P. Fouquet)
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Etiologie :
1) Facteurs psychologiques
Existe-t-il chez certains individus des facteurs psychologiques ou
psychopathologiques, innés ou acquis, susceptibles de provoquer
ou d’interdire l’apparition d’une alcoolopathie ? La notion de personnalité
préalcoolique peut-elle être retenue ?
>>la consommation pathologique d’alcool est liée à ses effets psychotropes : les plaisir pour beaucoup, l’annihilation de l’angoisse pour certaines. Or, l’angoisse, symptôme majeur de la pathologie mentale, peut selon J. Bergeret être l’expression d’une structure psychotique, d’une structure névrotique ou celle de certains états limites. Le recours à l’alcool peut apaiser les tensions, mais temporairement, d’où nécessité de nouvelles libations.
2) Facteurs physiologiques
Plusieurs hypothèses relatives aux mécanismes biochimiques
ont été émises : au niveau des neurotransmetteurs
(rôle des produits de condensation, rôle des catécholamines
et de la sérotonine), au niveau du métabolisme cérébral
et au niveau des membranes neuronales en fonction de leurs structures.
3) Facteurs socioculturels
L’influence de la structure de la société, capitaliste
ou socialiste, rurale ou urbaine, dans laquelle vit l’individu joue un
rôle important
4) Facteurs économiques.
La France, premier producteur mondial de vin, compte 1.5 million de
viticulteurs.
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Alcoolite
Une des formes cliniques des alcoolopathies, la plus répandue
chez l’homme en France.
L’alcoolite comporte un facteur psychique non prédominant au
départ : le sujet – individu « para-normal » qui, dès
la fin de l’adolescence, consomme quotidiennement et en compagnie de fortes
quantités de vin, de bière ou de cidre – ne présente
apparemment aucune structure névrotique.
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Alcoolopathie
Etat comportemental essentiellement constitué par des troubles
de la tolérance à l’éthanol et par l’installation
d’une dépendance à l’égard de ce produit.
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Alcoolose
Une des formes cliniques des alcoolopathies, très fréquente
chez la femme.
Le facteur psychique est dominant : angoisse, dépression, faible
tolérance aux frustrations, quête affective inassouvie, troubles
de la sexualité, déséquilibre psychopathique, états
limites, etc.
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Alexie
Forme d’agnosie visuelle caractérisée par la perte de
la capacité de lire la langue écrite ou imprimée,
en dépit de la conservation de l’intelligence et de la fonction
visuelle. Il faut distinguer une alexie optique pure sans agraphie ni trouble
du langage intérieur, une alexie optico-anosique avec agnosie des
couleurs, des objets et de l’espace, enfin une alexie s’accompagnant d’agraphie
lorsque le patient ne peut plus ni lire ni écrire.
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Alexithymie
Incapacité de pouvoir exprimer ses émotions. Le terme
d’alexithymie apparu aux Etats-Unis vers 1973 (P. E. Sifneos), s’applique
à la description de la personnalité de certains malades psychosomatiques
se caractérisant par une grande difficulté à verbaliser
leurs sentiments et émotions, une vie fantasmatique particulièrement
pauvre et une activité de pensée et de discours essentiellement
orientée vers des préoccupations concrètes. Et c’est
uniquement au travers de leurs plaintes somatiques que de tels patients
peuvent laisser apparaître leur état émotionnel.
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Aliénation
mentale
Trouble grave et prolongé de l’activité psychique, proche
des notions de folie et de maladie mentale, signifiant à la fois
une perte du contact normal à la réalité et avec autrui,
et une profonde atteinte de la liberté morale.
Ph. Pinel préconise l’expression d’aliénation mentale
dès 1797 pour remplacer le terme de folie, qui n’est pas, pour lui,
assez médical.
L’utilisation de l’expression : « aliénation mentale »
implique l’institution de tout un dispositif médico-légal
(de l’article 64 du Code pénal à la loi de 30 juin 1838)
et l’organisation d’une assistance hospitalière (l’asile), précédée
et complétée de mesures d’hygiène préventive.
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Aliéné,
e
Se dit d’un malade atteint de folie.
Ce terme, devenu désuet, avait remplacé celui «
d’insensé », sous l’influence de P. Pinel, à la fin
du XVIIIè siècle.
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Aliéniste
Synonyme ancien de « psychiatre » qui désignait
jusqu’à la fin du XIXè siècle le médecin qui
s’occupait des malades mentaux.
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Alliance
Au niveau familial, toute alliance transgénérationnelle
et illégitime. Elle aboutit à modifier la hiérarchie
fonctionnelle de la famille et peut ainsi être à l’origine
de troubles psychopathologiques chez l’une des membre du groupe naturel.
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Alliance thérapeutique
Modalité de certaines psychanalyses, caractérisées
par une aide apportée par le moi adaptatif du patient à la
poursuite de son analyse, et entretenue par le désir de surmonter
sa névrose, la volonté consciente et rationnelle de coopérer
à la cure et l’aptitude à suivre les conseils et les insights
de l’analyse.
Pour les psychanalystes qui la préconisent, cette alliance thérapeutique
serait la contrepartie nécessaire de la névrose de transfert
qui lie le patient au thérapeute. Elle empêcherait que cette
dernière ne s’instaure d’une manière définitive, rendant
l’analyse interminable.
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Allocation
aux adultes handicapés (A.A.H)
Prestation sociale que peuvent percevoir les adultes handicapés
qui remplissent les conditions d’attribution. > loi d’orientation du 30
juin 1975.
Les conditions médicales sont appréciées par la
commission technique d’orientation (COTOREP) qui existe dans chaque département.
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Allocation
d’éducation spéciale (A.E.S.)
Prestation sociale que peut percevoir la famille d’un enfant handicapé
ou le handicapé lui-même s’il est majeur, à condition
qu’en soient remplies les modalités d’attribution. > loi d’orientation
du 30 juin 1975.
C’est la commission départementale d’éducation spéciale
(C.D.E.S.) qui est seule compétente pour attribuer cette allocation.
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Allodynie
Provocation d’une douleur par un stimulus qui normalement n’est pas
douloureux. Hyperalgésie et allodynie sont au coeur de la physiopathologie
de la douleur. Elles peuvent être constatées dans la région
lésée, hyperalgésie primaire ou au voisinage de la
lésion, hyperalgésie secondaire voire à distance,
hyperalgésie projetée.
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Alzheimer
(maladie d’)
Démence présénile décrite pour la première
fois en 1906 par A. Alzheimer, débutant vers 55 ans, se caractérisant
par une détérioration intellectuelle progressive et globale
et produite par une atrophie cérébrale diffuse avec deux
caractéristiques sur le plan histopathologique : la chromatoslyse
totale des cellules nerveuses, où les imprégnations argentiques
montrent un réseau fortement coloré (dégénérescence
neurofibrillaire) ; la fréquence de plaque spéciales argyrohiles,
dites « séniles ».
Cliniquement, le début est lent, insidieux, progressif, souvent difficile à préciser chronologiquement. Il est marqué par un déficit mnésique global s’aggravant lentement sans fabulation ni fausse reconnaissance (à ce stade) et par une désorientation spatiale d’emblée assez intense.
A la période d’état, qui ne survient qu’au bout de quelques années, la démence est profonde, massive, portant aussi bien sur les hautes fonctions intellectuelles, jugement, abstraction, synthèse, que sur les fonction élémentaires. La mémoire est considérablement altérée avec un déficit global portant sur les fonctions de fixation et de remémoration. L’attention spontanée et provoquée est grossièrement touchée. Les troubles de l’orientation temporo-spatiale sont très intenses et réalisent une symptôme dominant ; l’orientation dans l’espace immédiat est la plus perturbée : les malades se perdent continuellement dans leur appartement ou à l’hôpital où ils ont dû être hospitalisées.
On peut aussi parler de « pseudo-graphie » et de trouble
praxiques importants. L’apraxie idéatoire est manifeste avec conservation
de certains gestes automatiques (l’allumette est frottée sur la
boîte, mais, sauf par hasard, non sur le frottoir). Il y a une apraxie
de l’habillage à peu près complète. Dans le copiage
d’un dessin, les résultats sont médiocres.
On note également des troubles gnosiques très marqués
: reconnaissance imparfaite des couleurs, agnosie pour les formes et parfois
pour les physionomies, agnosie spatiale coexistant avec une apraxie géométrique
et des troubles du schéma corporel.
Des troubles psychotiques sont souvent signalés : idées délirantes mal structurées à thème de préjudice, de jalousie, de persécution, accompagnées ou non de phénomènes halluciantoires.
« Enfin, un autre élément propre à la maladie
d’Alzheimer est une certaine variabilité des troubles avec exagération
ou atténuation pendant quelques jours ou semaines, variabilité
transitoire qui ne modifie en rien la progression inexorable de l’affection
» (Delay et Brion).
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Amentia
Ancienne dénomination de « folie » ou de «
débilité », dont se sert S. Freud.
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Amimie
Perte plus ou moins complète de la mimique, qui s’observe dans
certaines affections neurologiques comme la maladie de Parkinson.
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Amnésie
Perte de la mémoire qui se marque notamment par l’impossibilité
de se rappeler des expériences passées alors qu’on en recherche
l’évocation.
L’amnésie représente une atteinte sérieuse des
fonctions cognitives, résultant soit de lésions cérébrales
organiques, soit d’un trouble purement affectif, traduisant l’existence
de conflits psychiques.
On distingue amnésies partielles, et amnésies totales.
>>Parmi les amnésie partielles, l’amnésie « élective » est généralement psychogène, liée au refoulement de conflits sexuels et fréquente chez l’hystérique ; l’amnésie « lacunaire » est caractéristique des crises comitiales, des bouffées délirantes et confusionnelles et des crises émotionnelles paroxystiques, laissant après la crise une lacune dans l’histoire du sujet ; l’amnésie post-traumatique, survenant après un traumatisme crânien, arrête l’évocation de la période précédant immédiatement l’accident (quelques sec à quelques min avant la survenue de celui-ci).
>>Les amnésies totales sont beaucoup plus fréquentes. Elles sont en général évolutives et extensives. On les sépare en deux grands types. « L’amnésie rétrograde » se caractérise par l’impossibilité de plus en plus prononcée d’évoquer tout ou partie d’un passé correctement organisé. Elle touche donc la mémoire d’évocation, en suivant une marche généralement régressive. Et « l’amnésie antérograde », ou de « mémoration », se manifeste par l’impossibilité de fixer de nouveaux souvenirs. C’est une atteinte de la mémoire de fixation, liée de façon quasi constante à un trouble général de la conscience, et même de la vigilance, perturbant le présent et empêchant de l’organiser en passé. C’est, à la limite, l’oubli à mesure, tel qu’on peut l’observer dans la psychose de Korsakov, où la mémoire de fixation est particulièrement touchée.
>>Ces deux types d’amnésie s’associent souvent, en particulier
lorsque l’état démentiel s’aggrave et que les fonctions cognitives
sont alors globalement et gravement perturbées : c’est « l’amnésie
rétroantérograde » de la démence avancée.
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Amok
Etat d’exaltation émotionnelle avec tendances impulsives à
l’homicide et à la course sauvage.
Le passage à l’acte est fréquent au cours d’une crise
de « fureur sanguinaire », généralement suivie
d’une amnésie lacunaire qui peut évoquer un accès
épileptique crépusculaire ou une bouffée délirante.
En fait, cet état aigu qui ne touche que les hommes paraît
spécifique aux conditions culturelles particulières de la
Malaisie et de l’Asie du Sud-Est.
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Amphétamine
Drogue synthétique dérivée de la phényléthylamine,
psychostimulante, dont les propriétés et la structure s’apparentent
à celles de l’éphédrine et de l’adrénaline.
Les amphétamines ont une effet anorexigène (coupe-faim)
et surtout un effet psychostimulant avec une certaine euphorie, augmentation
de la vigilance, diminution de la sensation de fatigue.
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Amphétaminomanie
Toxicomanie aux amphétamines.
... Cette action désinhibitrice peut dans de nombreux cas expliquer
le choix du toxique.
... Le sevrage d’amphétamine n’entraîne pas, selon la
majorité des auteurs, de troubles physiques, mais cette descente
est souvent dramatique, faite d’angoisse et de dépression pouvant
conduire à des tentatives de suicide.
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Amusie
Forme d’agnosie auditive caractérisée par l’incapacité
d’identifier des mélodies et des timbres musicaux. L’amusie rester
rare chez les aphasiques.
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Anaclitique (dépression)
Syndrome dépressif de la première enfance.
Dès 1945, R. Spitz décrivait sous le nom de « dépression
anaclitique » un syndrome survenant au cours de la première
année de l’enfant, consécutif à l’éloignement
brutal et plus ou moins prolongé de la mère après
que l’enfant a eu une relation normale avec elle. Son tableau clinique
est le suivant : perte de l’expression mimique, du sourire ; mutisme, anorexie
; insomnie ; perte de poids ; retard psychomoteur global.
La dépression anaclitique, qui résulte d’une carence
affective partielle, est réversible. Elle cesse souvent très
rapidement dès que la mère (ou substitut maternel) est restituée
à l’enfant. Elle s’oppose à l’hospitalisme, également
décrit par Spitz, où la séparation mère-enfant,
totale et durable, peut engendrer des dégâts irréversibles.
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Anamnèse
Ensemble des renseignements que le médecin peut recueillir auprès
du patient et de son entourage pour connaître l’histoire de sa maladie.
On parle d’enquête anamnestique quand il s’agit de rassembler
ce qu’on peut savoir des antécédents et des débuts
d’affection.
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Anancastique
Se dit d’un état dans lequel on se sent forcé de penser,
d’agir ou de sentir contre son gré.
Ce sentiment accompagne tout particulièrement les compulsions,
les obsessions et les phobies.
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Anarthrie
Aphasie motrice sous-croticale, caractérisé par une atteinte
de l’articulation de la parole sans qu’il y ait de lésions des organes
phonatoires.
L’anarthrie se traduit par une impossibilité d’articuler des
mots, alors que la compréhensions, la lecture et l’écriture
demeurent normales. Cette aphasie purement motrice, décrite par
P. Marie, est due à des lésions cérébrales
de la zone lenticulaire. Le malade s’exprime très mal, ou même
pas du tout lorsque l’affection est totale.
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Angoisse
Ensemble de sentiments et de phénomènes affectifs caractérisé
par une sensation interne d’oppression et de resserrement et par la crainte
réelle ou imaginaire d’un malheur grave ou d’une grande souffrance
devant lesquels on se sent à la fois démuni et totalement
impuissant à se défendre.
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Angoisse du 8e
mois
Réaction négative aux personnes étrangères,
qui marque une étape cruciale dans le développement psychique
du très jeune enfant (R. Spitz)
Aux alentours du 8e mois, le nourrisson devient capable de distinguer
entre visages connus et visages inconnus, et la présence d’une personne
étrangère réactive le désir de la mère
absente.
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Angoisse (névrose
d’)
Névrose caractérisée cliniquement par un état
d’excitabilité générale et d’attente anxieuse, par
des accès d’angoisse, avec des manifestations somatiques et neurovégétatives,
et par des phobies.
>>pour une description plus détaillée consultez la partie
PSYCHOPATHOLOGIE de dicopsy.
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Anorexie mentale
Trouble de la conduite alimentaire caractérisé par un
refus plus ou moins systématisé de s’alimenter, intervenant
comme mode de réponse à des conflits psychiques. Cette conduite
de restriction alimentaire méthodique, avec amaigrissement, survient
le plus souvent chez une adolescente qui présente, par ailleurs,
une aménorrhée et une hyperactivité associées
à des changements du caractère ainsi que des troubles de
la perception de son corps.
Des symptômes psychiatriques émaillent l’évolution de l’anorexie : phobies, obsessions, accès de dépersonnalisation, états dépressifs, troubles des conduites (toxicomanie, alcoolisme, compulsif surtout).
Dès lors que le désir de l’enfant s’insère entre
le besoin et la demande en se fondant sur un manque, l’enfant peut être
amené à rejeter la nourriture en refusant de répondre
à la demande excessive d’une mère qui confond nourriture
et amour, d’une mère qui aime trop nourrir à défaut
de pouvoir aimer ; « C’est l’enfant que l’on nourrit avec le
plus d’amour qui refuse la nourriture et joue de son refus comme d’un désir
» J. Lacan (Ecrits, 1966).
Dans le cas de l’anorexie mentale du nourrisson, c’est la relation
d’objet de la mère à l’enfant qui doit être modifiée.
Il faut donc traiter la mère (psychothérapie ou psychanalyse)
pour guérir l’enfant.
Chez l’adolescent au contraire, c’est dans l’isolement strict d’avec
le milieu familial que se résoudra l’intervention majeure permettant
au sujet, ainsi soustrait à l’influence conflictuelle de l’entourage,
de modifier avec l’assistance de mesures psychothérapeutiques la
relation pathologique qu’il entretient avec lui.
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Anorexigène
Se dit d’une substance psychotrope dont l’effet principal est la suppression
de la sensation de faim.
Les « coupe-faim » efficaces sont en principe des médicaments
dont la seule indication serait certaines formes d’obésité
par boulimie.
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Anosmie
Perte du sens de l’olfaction.
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Anosognosie
Méconnaissance par un patient, pouvant aller jusqu’à
la négation, de sa maladie ou de la perte de ses capacités
sensorielles ou motrices.
Il peut s’agir de l’inconscience d’une hémiplégie du
côte non dominant (syndrome de Babinski) ou d’une cécité
corticale par lésion du cortex occipital.
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Antidépresseur
Substance qui a la capacité d’inverser l’humeur du déprimé.
En 1957 ont été découverts presque simultanément
les chefs de file des deux principales familles d’antidépresseurs
: l’iproniazide et l’imipramine. Ces familles se sont enrichies de nombreux
composés.
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Antiépileptique
Se dit de ce qui prévient ou arrête les crise épileptiques
ou qui est employé pour traiter l’épilepsie.
Le phénobartibal est le seul barbiturique encore largement utilisé,
sous forme d’une seule prise quotidienne, le soir.
Les benzodiazépines, qui ont, en plus de leurs effets tranquillisants,
une action anticonvulsivante, sont depuis quelques années largement
prescrites, en particulier le clobazam, le clonazépam et le diazépam.
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Antihistaminique
Se dit d’un médicament qui s’oppose à l’action nocive
de l’histamine, en particulier dans les cas d’urticaire et d’affections
allergiques diverses.
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Antiparkinsonien
Substance qui traite la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est la maladie dégénérative
du système nerveux central, caractérisée par une disparition
des neurones dopaminergiques.
Les psychiatres ont recours au antiparkinsoniens pour corriger les
effets secondaires des neuroleptiques.
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Antipsychiatrie
Mouvement, apparu au début des années 1960, d’interrogation
critique remettant en cause la psychiatrie traditionnelle et la notion
de maladie mentale, sur laquelle elle s’appuyait depuis le milieu du XIXè
siècle.
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Antipsychotique
Se dit de tout médicament ayant une activité dans le
traitement des psychoses.
Ce sont essentiellement les neuroleptiques, les antidépresseurs
et les tranquillisants majeurs qui entrent dans cette définition.
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Anxiété
Etat émotionnel de tension nerveuse, de peur, fort, mal différencié,
et souvent chronique
>>Prédisposition aux états anxieux.
Il faut en toute rigueur bien distinguer entre ce qui est parfois appelé
« anxiété-état » et « anxiété-trait
». L’anxiété-trait est une caractéristique individuelle,
apparemment innée.
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Anxiété
(questionnaire d’)
Ensemble de question élaborées systématiquement
et posées dans un ordre toujours identique à des sujets,
en vue d’apprécier et d’évaluer leur anxiété.
Parmi les questionnaires d’anxiété, certains restent
assez généraux, incluant plusieurs éléments
psychopathologiques repérables par une analyse factorielle. C’est
ainsi que la Hopkins Symptom Checklist (HSCL) présente un facteur
« anxiété » isolable d’autres comme la somatisation,
la dépression, les troubles obsessionnels compulsifs (T.O.C°,
sa sensitivité.
D’autres sont plus centrés sur l’anxiété et ses
diverses manifestations. C’est le cas du questionnaire de C.D. Spielberger
(1960) ou de cleui de W. W. K. Zung (1974) dénommé : Anxiety
Status Inventory (ASI).
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Anxiolytique
Médicament de l’anxiété.
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Aphasie
Ensemble des troubles du langage consécutifs à une atteinte
cérébrale, plus souvent corticale que sous-corticale et hémisphériques
gauche que droit.
Le terme « d’alexie » ou « dyslexie » renvoie
à des troubles du langage au niveau de la lecture, celui «
d’agraphie » ou « dysgraphie » à des troubles
au niveau de l’écriture.
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Aphémie
Impossibilité pour une personne de prononcer des mots dont la
représentation est pourtant clairement présente dans sa conscience.
Dénomination très générale, devenue obsolète,
recouvrant à la fois les aphasie motrices dues à des lésions
cérébrales et certaines aphonies fonctionnes et hystériques.
Le terme avait été utilisé par P. Broca.
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Appartement thérapeutique
Petite « unité de soins, à visée de réinsertion
sociale, mise à la disposition de quelques patients pour des durées
limitées et nécessitant une présence importante, sinon
continue, des personnels soignants ».
L’arrêté ministériel du 14 mars 1986, « relatif
aux équipements et service de lutte contre les maladies mentales
», précise ainsi la définition d’un appartement thérapeutique,
qui est donc une « structure intermédiaire » mise à
la disposition du malade mental entre sa sortie de l’hôpital et sa
réinsertion totale en société.
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Apragmatisme
Incapacité d’origine purement psychique de maintenir une activité
et un comportement bien adaptés aux besoins et aux conditions de
vie.
Ce trouble grave de l’activité volontaire conduit souvent un
schizophrène apragmatique à une désinsertion sociale
et professionnelle progressive pouvant aller jusqu’à l’institutionnalisation
définitive en milieu hospitalier, ou à la clochardisation.
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Apraxie
Trouble de l’activité gestuelle apparaissant chez un sujet dont
les organes d’exécution sont intacts et qui possède la pleine
connaissance de l’acte à accomplir.
C’est donc une incapacité d’exécuter des actes volontaires
adaptés, devenus plus ou moins automatiques à la suite d’exécutions
répétées. Due à des lésions cérébrales
multiples, l’apraxie peut revêtir plusieurs aspects cliniques.
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Aprosexie
Impossibilité de soutenir l’attention, survenant soit lorsque
la vigilance est atteinte par la fatigue ou une affection organique, soit
dans la confusion mentale, les états crépusculaires et certaines
phases processuelles d’une psychose, soit dans l’hystérie, la psychasthénie,
et au cours d’accès anxieux paroxystiques.
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Apsychognosie
Etat psychopathologique d’apparition très lente chez certaines
patients présentant la forme clinique alcoolique, en raison d’une
éthylémie permanente pathologique évoluant depuis
plusieurs années.
L’apsychognosie est caractérisée par l’inconscience de
l’état morbide, une baisse de la vigilance avec perte de la capacité
de se voir, de se juger, de se jauger par rapport aux autres et à
soi ; par l’absence du rôle de guide que jouent les instances instincivo-affectives
les plus archaïques, d’où perturbations caractérielles
et relationnelles ; par le maintien des apparences dans la routine professionnelle
quotidienne ; enfin, par la réversibilité possible, même
après des années, s’il y a eu sevrage.
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Arithmomanie
Tendance compulsive à compter les objets, apparaissant le plus
souvent dans un contexte phobo-obsessionnel comme un moyen de lutte contre
l’anxiété. Le sujet ne peut s’empêcher de faire des
calculs sur tout ce qui l’environne.
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Arriération
mentale
Carence d’intelligence congénitale ou précocement acquise,
qui se caractérise par un fonctionnement intellectuel global significativement
inférieur à la moyenne générale de la population,
associé à des déficiences des conduites adaptatives
entraînant une incompétence sociales, ou incapacité
de s’adapter correctement aux exigences du milieu.
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Art-thérapie
Toute entreprise à visée thérapeutique utilisant
la médiation d’une conduite ainsi que de son objet et se référant
explicitement aux catégories de l’art.
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Asile ou asile
d’aliénés
Etablissements hospitalier public où étaient traités
les malade mentaux ; terme remplacé en France, à partir de
1938,
par celui « d’hôpital psychiatrique et, plus récemment,
par le terme de « centre psychothérapique » ou de «
centre hospitalier spécialisé ».
La loi du 30 juin 1838 qui fait obligation à chaque département
français d’ouvrir un établissement public réservé
à l’internement et au traitement des aliénés. Mais
déjà P. Pinel avait conseillé la création de
telles institutions, dont Bicêtre pour les hommes, la Salpêtrière
pour les femmes, qui représentaient, avec Charenton, les premières
expériences parisiennes.
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Asilisme
Atteinte psychique pseudo-démentielle chronique, d’origine iatrogène,
liée à une hospitalisation prolongées dans un milieu
asilaire.
L’asilisme a pu être comparé à certaines psychoses
carcérales et a été dénoncé dès
la fin du XIXè siècle par les psychiatres anglais, qui l’on
dénommé Asylum Dementia. En France, c’est Maradon de Montyel,
médecin de l’asile de Ville-Evrard, qui écrit, en 1896 :
«Nos asiles actuels sont des fabiques d’incurables par l’isolement
que nous imposons à nos malades [...]. A l’hygiène de l’isolement,
il faut substituer l’hygiène de la liberté. »
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Asomatognosie
Forme d’agnosie caractérisée par une atteinte de schéma
corporel avec méconnaissance plus ou moins complète du corps.
Il peut s’agir d’une hémiasomatognosie liée à des
lésions de l’hémisphère cérébral mineur,
s’accompagnant d’un refus d’admettre l’hémiplégie massive
qui l’accompagne (syndrome de Babinski)
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Asperger (syndrome
d’)
Forme mineure de psychose infantile autistique, sans atteinte du langage,
décrite en 1944 par le psychiatre autrichien Hans Asperger.
Caractérisé par une altération qualitative des
interactions sociales réciproques, semblable à celle observée
dans l’autisme, associée à un répertoire d’intérêts
et d’activités restreint, stéréotypé et répétitif.
Il se différencie de l’autisme, essentiellement par le fait qu’il
ne s’accompagne pas d’un déficit ou trouble du langage ou du développement
cognitif. Les sujets qui en sont atteints sont habituellement très
malhabiles.
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Assertivité
Caractéristique d’une personne qui exprime avec aisance son
point de vue et ses intérêts, sans anxiété,
sans dénier ceux des autres.
Les techniques d’entraînement à l’assertivité,
parfois appelée assez improprement « affirmation de soi »,
se proposent d’aider un sujet se plaignant d’inhibition sur le plan social
ou de difficultés de communication à mieux exprimer et soutenir
son point de vue.
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Assistance éducative
Mesures ordonnées par le juge des enfants lorsque la santé,
la sécurité ou les conditions d’éducation d’un mineur
non émancipé ne sont pas assurées, de sorte qu’il
est en danger.
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Assuétude
Asservissement à une drogue, avec dépendance psychique
et souvent physique.
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Astasie-abasie
Difficulté à se tenir debout (astasie) et à marcher
(abasie) sans troubles moteurs ou sensitifs susceptibles de la justitifer.
L’astasie-abasie peut être liée à des lésions
du labyrinthe, du cervelet assurant le contrôle de l’équilibre.
Elle apparaît aussi dans l’hystérie comme une symptôme
de conversion assez fréquent.
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Astéréognosie
Forme d’agnosie tactile caractérisée par l’incapacité
de reconnaître des objets en les touchant et manipulant, généralement
consécutive à des lésions du lobe pariétal.
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Asthénie
Etat de fatigue générale, physique et psychique, s’accompagnant
d’une diminution de dynamisme psychomoteur, d’un relâchement de l’attention
et d’un déficit de la volonté.
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Ataxie
Perte d’une bonne coordination dans les mouvements volontaires, alors
que la force musculaire reste intacte, due à un déficit du
contrôle normalement exercé par le cervelet.
Ataxie mentale ou psychique
Perte de la cohérence entre les idées, les sentiments
et leur expression émotionnelle.
C’est le cas, par exemple, d’un rire immotivé survenant alors
que l’on décrit un accident tragique. Cette « ataxie »
est proche de la discordance affective décrite par P. Chaslin en
1912.
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Atelier protégé
Unité économique de production qui met les travailleurs
handicapés en mesure d’exercer une activité professionnelle
salariée dans des conditions adaptées à leurs possibilités.
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Athéthose
Trouble de la motricité caractérisé par des mouvements
parasites anormaux assez lents, à type d’enroulement, atteignant
la main, le cou, la langue, la face ou d’autres régions du corps,
de façon quasi permanente.
Ce trouble est consécutif à l’interruption des circuits
de rétroaction entre les noyaux gris, le thalamus et le cortex cérébral.
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Athymhormie
Défaut du dynamisme vital instinctif et thymique.
Terme crée par M. Dide et P. Guiraud en 1922 pour décrire
ce trouble fondamental qu’ils considéraient comme pathognomonique
de la forme hébéphrénique de la schizophrénie.
De l’athymhormie en dériveraient « tous les symptômes
essentiels : désintérêt, inertie, inaffectivité
».
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Attitude antithétique
Forme de logique schizophrénique, qui réduit le monde
à un raisonnement figé et duel.
C’est une notion introduite par E. Minkowski afin d’exprimer la forme
et la logique de certains aspects de la pensée schizophrénique.
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Autisme
Repliement sur son monde intérieur du sujet qui refuse le contact
avec le monde extérieur.
Terme introduit par E. Bleuler en 1911 dans on ouvrage sur : « le Groupe des schizophrénie », pour désigner chez les malades schizophrènes adultes, la perte du contact avec la réalité, entraînant comme conséquence une grande difficulté à communiquer avec autrui, la vie intérieure acquérant un prédominance morbide aux dépens du rapport avec la réalité.
Kanner a fait une description très détaillée de
l’autisme infantile.
Tustin également dans son ouvrage : « Autisme et Psychose
d el’enfant » à proposé de classer l’autisme en trois
groupes.
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Autoaccusation
Action de s’accuser soi-même de fautes imaginaires ou très
exagérées par rapport à la réalité.
Liée au sentiment de culpabilité et à la perte
d’estime de soi, elle est un symptôme habituel de la dépression
mélancolique.
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Autodéréciation
Profonde atteinte de l’estime de soi, conduisant un sujet à
émettre sur lui des jugement défavorables. C’est un symptômes
fréquent de le dépression mélancolique.
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Autolyse
Comportement autodestructeur conduisant à la mort.
Synonyme de suicide, dans le langage psychologique et psychiatrique.
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Automatisme mental
Syndrome décrit par G.C. de Clérambault, caractérisé
par l’association de phénomènes psychopathologiques entraînant
chez le patient le sentiment et la conviction délirante qu’il n’est
plus maître de sa volonté et qu’une force étrangère
et extérieures à lui agit sur lui et contrôle toute
son activité psychique en dirigeant ses actes, sa pensée
et ses perceptions.
On distingue un grand et un petit automatisme mental.
Le premier est fait à la fois d’un automatisme idéo-verbal
(hallucinations verbales avec commentaires des actes et écho de
la pensée, sentiment de devinement et de vol de la pensée,
répétitions de phrases d’allure impersonnelle, qui seraient
imposées au sujet), d’un automatisme moteur se traduisant par des
impulsions qui entraînent des tics et des stéréotypies
gestuelles parasitant la motricité volontaire du patient, et d’un
automatisme sensoriel et sensitif avec de multiples hallucinations visuelles,
gustatives, olfactives, tactiles, génitales (sensations voluptueuses)
et cénesthésiques – tous ces troubles psychosensoriels restant
anidéiques, c’est-à-dire sans accompagnement délirant,
au début.
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Automatisme psychique
Activité mentale et psychomotrice échappant au contrôle
de la volonté consciente du sujet.
Certains de ces automatismes font partie de la vie quotidienne, représentant
en particulier toute une série de comportements réflexes
et d’actes habituels à l’adaptation normale du sujet. Mais d’autres
sont des conduites pouvant exprimer l’altération du champ de conscience
(P. Janet) ou la libération d’infrastructures inconscientes laissant
échapper des exigences instinctivo-affectives profondes.
Les automatismes psychomoteurs peuvent apparaître au cours d’états
« seconds » chez des hystériques, ou d’états
crépusculaires chez des épileptiques. Certaines victimes
de commotions cérébrales peuvent également se déplaces,
prendre un train au cours des minutes qui suivent leur accident, dans une
sorte d’automatisme ambulatoire, sans en garder ensuite le moindre souvenir.
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Autopunition
Conduite de punition de soi-même, généralement
liée à de forts sentiments de culpabilité imaginaire.
Dans la théorie psychanalytique, les conduites autopunitives
sont liées à la tension entre un surmoi autoritaire et exigeant,
et le moi. Elles se voient chez les névrosés, sous forme
de conduite d’échec, de refus du plaisir sexuel (dyspareunie, frigidité)
ou de troubles fonctionnels viscéraux. Elles sont aussi caractéristiques
de la dépression mélancolique, où elles accompagnent
l’autoaccusation et peuvent conduire à l’automutilation et même
au suicide.
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Autorité parentale
Pouvoir que la loi reconnaît au père ou à la mère
sur la personne et les biens de leur enfant mineur et non émancipé.
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Autosuggestion
Suggestion que l’on se donne à soi-même consciemment ou
non, de telle sorte que la conduite suggérée (et imaginée)
à un moment donné se réalise, en dehors de la volonté
consciente, d’une manière presque automatique.
Cette influence sur la vie psychique et le comportement d’une idée
qui a été, au départ, volontairement privilégiée
sert de fondement à la méthode de E. Coué, élève
de A.A. Liébeault et de H. Bernheim. Il a compris le premier qu’il
ne fallait pa confondre l’autosuggestion avec une simple éducation
de la volonté. L’autosuggestion serait plutôt « une
éducation de l’imagination ».
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Autotopoagnosie
Agnosie spatio-corporelle décrite par F. Pick, caractérisée
par l’incapacité de reconnaître la localisation des différentes
parties du corps.
Elle est due généralement à des lésions
pariétales importantes siégeant sur l’hémisphère
dominant et débordant sur les régions frontale et occipitale.
Cela explique qu’elle s’accompagne le plus souvent de troubles aphasiques
et agnosiques complexes rendant difficile la mise en évidence de
ses symptômes somatognosiques spécifiques.
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Aversif (traitement)
Technique de psychothérapie basée sur la répulsion
ou la répugnance.
L’aversion a été utilisée pour réduire
certains états, tels les états de dépendance comme
l’alcoolisme, et des problèmes d’orientation sexuelle (pédophilie,
exhibitionnisme, fétichisme, travestisme, et même homosexualité)
dans des cas où, pour des raisons diverses, ils n’étaient
pas accessibles à une psychothérapie. Les techniques aversives
consistent à faire suivre le comportement dont se plaint le patient
d’une conséquence désagréable, voire d’un stimulus
nociceptif. C’est ainsi que les cures de dégoût, couramment
pratiquées depuis 1929 dans l’éthylisme, consistent à
associer une ingestion d’alcool à la prise d’un produit émétique,
les vomissements provoqués par ce dernier entraînent une véritable
répulsion pour l’alcool, auquel ils sont imputés.
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