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Dangerosité
Etat caractérisant une personne qui menace ou compromet la sûreté, l’existence d’une personne ou d’une chose.
 
 
 

La dangerosité juridique est caractérisée par la gravité, la violence, la soudaineté, l’imprévisibilité de l’acte dangereux : il y aurait corrélation entre les troubles psychiatriques et les troubles du comportement. La dangerosité victimologique est caractérisée, par exemple, par l’attitude équivoque, voire provocatrice d’un sujet qui entaîne en retour un acte criminel.

La plupart des criminologues modernes pensent que l’état dangereux est lié à de multiples facteurs, biologiques, psychologiques, sociologiques, situationnels. De telle sorte que, pour faire le diagnostic d’état dangereux, il faut faire la synthèse de tous ces éléments.

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Débile
Personne atteinte de débilité mentale.
On distingue le débile léger, sujet caractérisé par un quotient intellectuel situé entre 50 et 75 aux épreuves psychométriques, et le débile profond, sujet caractérisé par un quotient intellectuel ne dépassant pas 50 aux épreuves psychométriques.

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Débilité
Etat permanent d’insuffisance, qui ne permet pas de répondre aux exigences du milieu.
Si l’on prend pour référence la théorie de J. Piaget de l’intelligence, les débiles parviennent au stade des opérations concrètes, mais jamais au stade formel, qui implique le raisonnement sur des propositions. Dans une perspective développementale, la débilité se caractérise par la lenteur et la limitation du développement intellectuel.
Le diagnostique de débilité se fait à partir de tests d’intelligence générale, construits de telle manière qu’un individu moyen ait un quotient d’intelligence (Q.I) de 100 et que 2% environ de la population ait un Q.I. inférieur à 70.

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Décompensation névrotique
Crise avec effondrement des défenses névrotiques habituelles chez un sujet dont la névrose était jusque-là relativement compensée et qui est brusquement confronté à une situation affectivement difficile ou dangereuse à laquelle il ne peut faire face sur le plan émotionnel.
Y. Pelicier l’a définie, en 1971, comme « un trouble du comportement, plus ou moins aigu, survenant dans l’histoire d’un névrosé et se manifestant par un certain nombre de symptômes non spécifiques ». Il peut s’agir en effet d’un paroxysme pantophobique (c’est-à-dire d’une phobie extrême, diffuse, où l’angoisse se déplace d’un objet à un autre), d’un épisode confusionnel ou même d’un état psychotique généralement transitoire et de type réactionnel.

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Déconditionnement
Processus au terme duquel une réaction acquise cesse de se manifester.
Ce terme est parfois employé en thérapie comportementale lorsqu’on considère que l’origine d’une réaction (par exemple une réaction anxieuse) est due à un conditionnement et que la thérapie a pour but de la faire disparaître. On estime alors pouvoir assimiler le processus de formation d’un symptôme à celui d’un réflexe conditionnel. Le déconditionnement présente, en effet, des analogies avec le processus dans lequel une réponse conditionnelle expérimentalement établie cesse de se manifester soit par disparition du stimulus qui l’avait provoquée, soit parce que la réaction elle-même cesse d’être renforcée.

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Dédoublement de la personnalité
Etat second, d’origine hystérique, caractérisé par l’apparition alternante de personnalités distinctes chez un même sujet.
Dans cette atteinte de l’unité de sa personnalité, le patient est convaincu qu’il existe en lui plusieurs personnages différents vivant à tour de rôle ou simultanément, chacun pour soi-même, une vie totalement différente. Morton Prince (1854-1920), Th. Flournoy (1857 – 1919) et P. Janet (1859 – 1946) ont donné de longues observations de malades de ce type. L’hypnose et la simple suggestion peuvent produire artificiellement de tels dédoublements chez les sujets prédisposés. Dans leurs « Etudes sur l’hystérie (1895), J. Breuer et S. Freud ont bien montré que de telles manifestations s’observent essentiellement chez des hystériques.

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Défaillance psychique
Episode anxieux et confusionnel aigu survenant chez le vieillard à la suite d’un échec d’adaptation à une situation nouvelle.
Décrite par J. Postel en 1958 chez des vieillards qui n’avaient pas supporté un brusque changement de milieu (hospitalisation pour une affection intercurrente, déménagement, mise en maison de retraite, etc.), par analogie avec la défaillance cardiaque, cette décompensation psychique pouvait trouver sa signification, dans une perspective organodynamique, avec le modèle de réaction de catastrophe.

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Défense
Acte par lequel un sujet confronté à une représentation insupportable la refoule, faute de se sentir les moyens de la lier, par un travail de pensée, aux autres pensées.
S. Freud a dégagé des mécanismes de défense typiques pour chaque affection psychogène : la conversion somatique pour l’hystérie ; l’isolation, l’annulation rétroactive, les formations réactionnelle pour la névrose obsessionnelle ; la transposition de l’affect pour la phobie ; la projection pour la paranoïa. Le refoulement a un statut particulier dans l’œuvre de Freud, car, d’une part, il institue l’inconscient et, d’autre part, il est le mécanisme de défense par excellence, sur lequel les autres se modèlent.
A ces destins pulsionnels considérés comme processus défensifs s’ajoutent le retournement sur la personne propre, le renversement en son contraire et la sublimation. Dans leur ensemble, les mécanismes de défense sont mis en jeu pour éviter les agressions internes des pulsions sexuelles dont la satisfaction s’avère conflictuelle pour le sujet et pour neutraliser l’angoisse qui en dérive. Le moi est l’agent de ces opérations défensives.

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Déficience mentale
Toute insuffisante psychique, qu’elle soit acuise ou congénitale.

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Déficitaire
Se dit d’une personne présentant un déficit intellectuel soit par déficience ou arriération mentale, soit par atteinte démentielle.

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Déficit intellectuel
Insuffisance d’efficience intellectuelle, représentant un des aspects cliniques importants d’une déficience mentale, rendant un sujet incapable de répondre d’une manière adaptée aux exigences du milieu.

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Dégénérescence
Dégradation d’un être vivant.

>>La théorie de MOREL
Comme la plupart de aliéniste de son époque, Morel donne à l’hérédité une place tout à fait centrale dans sa théorie. En ce qui concerne le problème de l’évolution, le très catholique Morel n’est pas darwinien mais il adhère au transformisme de Buffon ou de Lamarck, la dégénérescence étant une transformation pathologique survenant sur l’homme parfait tel que Dieu l’a créé. Sa foi le conduit de la même manière à décrire une relation consubstantielle de l’âme et du corps plaçant sur le même plan les causes physiques et les causes morales et lui permettant de n’assigner qu’un seul lieu d’action à la dégénérescence : le système nerveux.

Dans sa classification de 1860, Morel oppose les affections accidentelles aux affections constitutionnelles. Dans le premier groupe, il range les folies par intoxication, les folies hystérique, épileptique et hypocondriaque, les folies sympathiques, les folies idiopathiques et la démence.
Dans le second groupe, le plus important, il classe les folies héréditaires, qu’il divise en quatre classes, de gravité croissante, de la simple « exagération du tempérament nerveux » jusqu’à la classe des imbéciles, des idiots et des crétins.

>>La théorie de MAGNAN
… Mais c’est à V. Magnan que l’on en doit la systématisation définitive, aboutissant à la définition de 1895 : « La dégénérescence est l’état pathologique de l’être qui, comparativement à ses générateurs les plus immédiats, est constitutionnellement amoindri dans sa résistance psychologique et ne réalise qu’incomplètement les conditions biologiques de la lutte pour la vie : cet amoindrissement, qui se traduit par des stigmates permanents, est essentiellement progressif, sauf régénération intercurrente ; quand celle-ci fait défaut, il aboutit plus ou moins rapidement à l’anéantissement de l’espère. »
Ainsi, la référence aux générateurs immédiats (et non plus au type primitif parfait) et l’introduction du concept de lutte pour la vie déplacent la dégénérescence du contexte religieux où l’avait placé Morel à un contexte évolutionniste darwinien.

C’est autour de quatre concepts fondamentaux que Magnan élabore sa théorie :

La prédisposition >> C’est l’état initial du dégénéré en l’absence de complication. Elle peut être organique, psychologique, sociale, acquise ou héréditaire.

Le déséquilibre >> Le déséquilibre qualifie la perte de synergie entre les centres nerveux et se traduit par une disparition de l’harmonie entre les différentes fonctions. En somme, le mécanisme de la déséquilibration peut se résoudre en trois termes : destruction ou arrêt de développement de certains centres ; suractivité épisodique ou durable de certains autres ; diminution momentanée ou durable de certains autres.

Les stigmates >> L’idée ancienne que le corps traduit les qualités de l’âme est déjà reprise par Morel. Ils peuvent être moraux (arriération intellectuelle ou affective, inadaptation sociale) ou physiques (atrophies, hypertrophies ou dystrophies).

Les syndromes épisodiques >> Ce sont de situations mentales contingentes, épisodiques et secondaires survenant chez les prédisposés ; manie et mélancolie, délire chronique et folies intermittentes chez les prédisposés simples ; folie lucide (obsession, impulsion), manie raisonnante, délire polymorphe ou délire d’emblée chez les prédisposés maximaux.

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Dégoût
Depuis le début de la Seconde Guerre mondiale, l’éthylisme est parfois traité par une méthode aversive de conditionnement classique appelée « cure de dégoût ». Celle-ci consiste à administrer au patient une drogue émétique qui provoquera, pendant la cure, des nausées et des vomissements lors de l’absorption d’alcool. Cette méthode de déconditionnement soulève bien évidemment de nombreux critiques d’ordre méthodologique, médical et éthique. On a recours à elle lorsque d’autres approches de l’alcoolisme ne sont pas praticables.

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« Déjà vu »
Impression intense et instantanée d’avoir déjà vécu ou perçu dans le passé, avec la même tonalité affective, la situation présente.
Phénomène particulièrement fréquent dans la psychasthénie et dans la schizophrénie ainsi qu’à l’occasion de certaines atteintes du lobe temporal (revêtant alors une allure paroxystique avec modification profonde de l’état de conscience du type état de rêverie).

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Delay (Jean)
Psychiatre et écrivain français (Bayonne 1907 – Paris 1987).
Fils d’un chirurgien de Bayonne, Delay fit des études de médecine puis de neurologie à Paris, à la Salpêtrière, qu’il termina avec sa thèse sur les astéréognosies en 1935. Il poursuivit ensuite des études de philosophie à la Sorbonne avec une thèse de lettres sur les maladies de la mémoire, en 1942, et une formation psychiatrique clinique avec H. Ey à l’hôpital Sainte-Anne. C’est dans cet établissement qu’il devient titulaire de la chaire de la clinique des maladies mentales en 1946. Il y poursuit de nombreuses études cliniques et psychopharmacologiques, en particulier sur la chlopromazine, chef de file des futurs neuroleptiques, dont il étudie les effets sédatifs sur les états d’agitation dès 1952 avec J. M. Harl et P. Deniker. Considérant ce médicament d’abord comme un « ganglio-plégique » aux Journées thérapeutiques de Paris, il en fait ensuite un psychotrope à action centrale, qu’il appellera d’abord « neuroplégique », puis finalement « neuroleptique ».
Brillant écrivain, il est élu à l’Académie française en 1959 et laisse des études biographiques remarquables sur la Jeunesse d’André Gide (1956-1957) et sur ses ancêtres maternels dans les quatre volumes d’Avant-Mémoire (1979-1986).

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Délire
Psychose liée à une organisation psychopathologique de la personnalité; et de son rapport à la réalité, généralement durable, se manifestant par des troubles de la perception et la production d’idées délirantes.
Le délire chronique étudié ici doit être bien distingué du délire aigu, ou delirium tremens, et de la bouffée délirante.

Sémiologie >> Sur le plan sémiologique, les délires chroniques se décrivent selon leurs mécanismes (hallucinatoire, interprétatif, imaginatif, intuitif), leurs thèmes ou contenus (persécution, jalousie, érotomanie, culpabilité, influence, mégalomanie) et leurs organisations (construction délirante plus ou moins bien systématisée et cohérente, en secteur ou diffuse), qu’on appelle aussi « structures » : on distingue alors, avec Ch. Nodet, la structure paranoïaque (délire bien construit et systématisé), la structure paraphrénique (délire fantastique dont la construction part dans tous les sens tout en restant organisée et la structure paranoïde, totalement incohérente et dissociée, comme dans la maladie d’E. Bleuler.

Classification des délires >> Classiquement, on les divise, comme nous l’avons vu, en fonction de leur mécanisme principal, en trois grands groupes :
>>La psychose hallucinatoire chronique, où les hallucinations dominent le tableau clinique ;
>>La paraphrénie, où l’imagination entretient la construction délirante ; elle reste distincte de la schizophrénie parce qu’elle ne s’accompagne ni de dissociation mentale ni de discordance affective et qu’elle n’empêche pas le patient de garder un assez bon contact avec son milieu ;
>>La paranoïa, qui se caractérise par une construction délirante très cohérente, particulièrement bien systématisée, et qui se développe souvent sur une personnalité caractérisée par l’hypertrophie du moi, la psychorigidité, l’entêtement et la fausseté du jugement.
Là aussi on distingue trois grands types de délire paranoïaque :
1. le délire d’interprétation à thème habituel de persécution, souvent mégalomaniaque, bien systématisé et organisé en réseau de telle sorte que chaque nouvel événement prend une signification persécutoire venant renforcer la croyance délirante ;
2. les délires passionnels, qui, eux, se développent en se limitant à un secteur, avec une exaltation passionnelle fixée sur le thème du délire ; revendication, invention, hypocondrie, jalousie ou érotomanie en sont les thèmes principaux ;
3. le délire de relation décrit par Kretschmer se développant sur une personnalité dite « sensitive » (sujets repliés sur eux-mêmes, introvertis, peu enclins à extérioriser leurs sentiments, insatisfaits à la fois d’eux-mêmes et des autres, qui ne sauraient pas reconnaître leurs mérites) à la suite d’une sorte de décompensation psychique à la fois dépressive et délirante, interprétative, survenant après un échec professionnel ou un événement malheureux de la vie familiale ou sociale. La persécution, qui éclate sur un mode assez sthénique contrastant avec la présentation plutôt modeste et timide antérieure, se limite au milieu proche du patient, les persécuteurs étant souvent des membre de sa propre famille.
… On sait que S. Freud, en étudiant les mémoires d’un célèbre délirant, le président Schreber, a bien montré l’importance de ces projections dans le déclenchement et l’entretien du délire ; « Une perception interne est réprimée et, en ses lieu et place, son contenu, après avoir subi une certaine déformation, parvient à la conscience sous forme de perception venant de l’extérieur. Dans le délire de persécution, la déformation consiste en un retournement de l’affect ; ce qui devrait être ressenti intérieurement comme de la haine. » Ainsi naît la « persécution », par une projection défensive contre un sentiment intolérable que S. Freud ramène finalement à une proposition unique : « Moi (un homme), je l’aime (lui, un homme) », que le délirant contredit en proclamant : « Je ne l’aime pas, je le hais. » Mais cette contradition reste inconsciente et se trouve traduite – la perception intérieure étant remplacée dans le mécanisme projectif par une perception venant de l’extérieur – par le processus suivant : « Je le hais », qui devient, grâce à la projection, « il me persécute », ce qui justifie la haine du délirant contre ceux qui sont devenus ses persécuteurs.

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Delirium tremens
Délire alcoolique aigu caractérisé par un état confuso-onirique avec des hallucinations terrifiantes, de l’agitation, du tremblement et des troubles neurovégétatifs parfois très graves.
C’est une complication secondaire de l’intoxication alcoolique, souvent d’ailleurs provoquée par l’arrêt brutal de l’alcool (« a potu suspenso ») à la suite d’une maladie infectieuse, d’une hospitalisation, d’une intervention chirurgicale, d’un accident.
Décrit par H. Sutton (1813), P. Rayer (1819), V. Magnan (1874), dont les observations servirent à E. Zola pour le décrire dans l’Assommoir, et Ch. Lasègue (1881), le delirium tremens est à la fois un état confusionnel avec désorientation temporo-spatiale, délire de type onirique vécu avec une très vive anxiété, hallucinations multiples mais surtout visuelles et terrifiantes qui sont souvent des visions hallucinatoire de petits animaux (zoopsies) courant sur les murs, un syndrome neurologique (trémulation, troubles de l’équilibre et de la coordination motrice, dysarthrie) et une atteinte sérieuse de l’état général avec hyperthermie, tachycardie et déshydratation.

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Démence
Affaiblissement mental global frappant l’ensemble des facultés psychiques et altérant l’ensemble des facultés psychiques et altérant progressivement, avec l’affectivité et l’activité volontaire du patient, ses conduites sociales.
Caractérisée par une évolution irrémédiablement progressive de ce déficit, la démence est généralement due à une atteinte cérébrale organique plus ou moins diffuse, de nature abiotrophique, vasculaire, infectieuse, traumatique, toxique ou tumorale.

>>Les démences préséniles et séniles.
Il s’agit de démences tardives, affections se traduisant par une détérioration mentale progressive, survenant après la cinquantaine et en rapport avec des processus anatomiques d’abriotrophie ou de sclérose au niveau du tissu cérébral.
Il peut s’agir soit d’une abiotrophie relativement précoce (c’est le cas des démences préséniles représentées par la maladie d’Alzheimer et celle de Pick), soit d’une abiotrophie plus tardive du tissu cérébral (c’est le cas de la démence sénile, qui est maintenant considérée comme une véritable maladie d’Alzheimer d’apparition retardée).
Du point de vue anatomopathologique, la démence sénile se caractérise par une réduction pondérale du cerveau.

>>Sur le plan clinique.
Le début de la démence est généralement lent et insidieux. C’est un déficit progressif portant essentiellement sur les fonctions mnésiques et le caractère. La mémoire de fixation est la première atteinte. Les troubles caractériels sont fonction d’une personnalité qui voit se limiter ses possibilités d’adaptation et qui, en conséquence, rétrécit le cadre de ses activités tant sur le plan affectif que sur le plan social : égoïsme, misonéisme, irritabilité. Les troubles du jugement se traduisent par de l’insouciance et par les premiers actes inconsidérés, dont les conséquences médico-légales peuvent être grave. Enfin, les troubles de l’attention, caractérisés par de brusques baisses de la vigilance, produisent une désorganisation de certaines conduites professionnelles, intellectuelles ou domestiques.

Les troubles du langage >> Ils sont ainsi représentés par une sorte d’incontinence verbale, de bavardage et de radotage où prédominent les automatisme, la persévération et la répétition.

Les troubles du sommeil et de l’affectivité; >> Les troubles du sommeil sont alors très fréquents : turbulence, agitation et parfois crises hallucinatoires nocturnes avec parfois éléments délirants sans vraie systématisation ni extension progressive que l’entourage, les héritiers veulent sa disparition). Ils sont bientôt noyés dans l’affaiblissement démentiel.

L’évolution >> de la démence se fait progressivement, en deux à cinq ans, vers un état de démence profonde avec apparition du « grasping reflex » et de comportements archaïques (« oral reflex », boulimie, etc.). Le gâtisme et l’apragmatisme complets s’installent.
Le malade devenu grabataire, meurt, comme dans les autres démences, à la suite de complications de décubitus (escarres de plus en plus étendues, pneumopathies infectieuses) ou, dans un état de cachexie avancée, d’un collapsus cardio-vasculaire terminal.

Démences vasculaires >> (démences à infarctus multiples) on une évolution moins linéaire, déterminée par les infarctus cérébraux successifs.

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Démence précoce
Maladie mentale chronique apparaissant à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte, caractérisée par des troubles graves de l’intelligence et de l’affectivité et paraissant évoluer vers un déficit intellectuel progressif.
Désignée ainsi par le psychiatre allemand E. Kraepelin, qui y distinguait trois grandes formes, catatonique, hénéphrénique et paranoïde, cette psychose chronique a pris le nom, avec E. Bleuler, en 1908, de schizophrénie.

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Démonomanie
Folie ayant pour objet le démon.

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Démonopathie
Délire systématisé ayant pour objet le (ou les) démon(s) et ce qui l’environne (les environne) : enfer, idées de damnation, attaques externes ou internes.
De nos jour.
Ces termes de démonomanie et de démonopathie sont peu usités, considérés comme historiques. L’évolution de la société a donné d’autres visages aux représentants de l’angoisse comme aux thèmes d’emprise et d’aliénation. Il reste d’un côté le « délire de possession », de l’autre l’occultisme, l’envoûtement, les sorts.
Pour le domaine psychanalytique : >Possession (délire de)
Pour le domaine psychiatrique, les deux lignées se prolongent : l’une associe possession et hystérie, favorisée par la rencontre Charcot-Freud ; l’autre parle de psychose, soit mélancolique, avec une éventuelle apparition du syndrome de Cotard (1882), soit du côté du délire d’influence et de l’automatisme mental de Clérambault (1926).

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Démutisation
Toute action permettant à un muet de retrouver la parole.

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Dépersonnalisation
Etat psycho-affectif particulier dans lequel un sujet perd le sentiment de propre réalité ou ressent son corps comme irréel.
Cet état s’accompagne souvent d’anxiété, d’impression d’étrangeté du monde extérieur. Le patient qui souffre de ce malaise se sent différent de ce qu’il était jusque-là. Les objets qui l’entourent lui semblent étranges comme s’il ne les connaissait plus. Même les personnes qui lui sont habituellement proches ont perdu pour lui tout caractère de familiarité.

Une analyse psychologique permet de distinguer trois niveaux de cette dépersonnalisation :
>>Le premier, où l’atteinte de la conscience reste superficielle et où le trouble ne porte que sur l’identité, comme on le voit en particulier dans l’hystérie :
>>Le deuxième, où la perturbation est plus profonde avec perte du sentiment de spontanéité et même d’autonomie, comme cela se produit dans l’automatisme mental et le syndrome d’action extérieure (xénopathique) ;
>>Le troisième, où l’unité corporelle elle-même est touchée, avec sentiment de corps disloqué ou morcelé. C’est ce qui apparaît dans certaines psychoses schizophréniques graves où le vécu corporel est ressenti avec une grande angoisse sur un mode délirant paranoïde.

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Dépression
Maladie mentale caractérisée par une modification profonde de l’état thymique, de l’humeur dans le sens de la tristesse, de la souffrance morale et du ralentissement psychomoteur.

LES DEUX FORMES CLASSIQUES DE LA DEPRESSION
>>C’est surtout dans la forme dite « mélancolique »; ou « endogène » que cette douleur morale est particulièrement intense. La perte de l’estime de soi et le désir de disparaître peuvent entraîner des idées suicidaires que seule l’inhibition empêche alors de mettre en acte (d’où le danger de certains traitements antidépresseurs levant cette inhibition avant d’agir sur l’état thymique). Cette forme, qui représente un des versants de la psychose maniaco-dépressive, peut s’accompagner de troubles neurovégétatifs et somatiques : l’anorexie, assez fréquente, va entraîner un amaigrissement parfois considérable ; les troubles du sommeil peuvent aller jusqu’à une insomnie complète.

>>L’autre grande forme, dite « psychogène », recouvre en fait toutes les dépressions réactionnelles et névrotiques, revêtant des aspects cliniques très variés quant à leurs symptômes et à leur gravité, leur intensité étant généralement moins grande que dans la forme mélancolique. Les idées de suicide y sont cependant fréquentes, revêtant plutôt l’aspect d’une quête affective ou d’un sentiment d’échec, qu’il faut savoir reconnaître et soulager. L’anxiété, la fatigue générale, l’adynamie, l’asthénie en sont parfois la seule manifestation et ne doivent pas être seulement traitées par des médications symptomatiques.

CRITIQUE DE LA DISTINCTION ENDOGENE/EXOGENE
Si pendant longtemps on a maintenu la distinction entre dépression endogène et dépression névrotique/réactive, on s’oriente depuis une dizaine d’années vers une sorte de continuum entre les deux types, que ne séparerait en fait que l’intensité des symptômes. C’est ainsi que dans le DSM III et sa révision, ainsi que dans la nouvelle classification internationale des maladie (C.I.M.-10), les dépressions sont réunies dans le même chapitre et subdivisées en fonction de leur intensité ou de leur durée. Dans le DSM III, la classification des dépressions repose sur la présence ou l’absence d’un syndrome dépressif appelé « épisode dépressif majeur ». Les dépressions répondant aux critères de ce dernier sont ensuite rattachées au « trouble bipolaire » ou identifiées comme dépressions majeures ; celles qui ne répondent pas à ces critères sont classées parmi les « autres troubles affectifs spécifiques » (trouble cyclothymique et trouble dysthymique) ou les « troubles affectifs atypiques.

REPERES PSYCHANALYTIQUES ET COGNITIVISTES
Pour les psychanalystes, la mélancolie peut se comparer à un travail du deuil qui n’arrive pas à s’accomplir. Et, dans la dépression, le moi va s’identifier à l’ »objet perdu », prenant à son propre compte les sentiments ambivalents d’amour et surtout de haine vis-à-vis de cet objet : « L’ombre de l’objet, écrit Freud, tomba ainsi sur le moi, qui put alors être jugé par une instance particulière comme un objet, comme l’objet abandonné. De cette façon, la perte de l’objet s’était transformée en une perte du moi, et le conflit entre le moi et la personne aimée en une scission entre la critique du moi et le moi modifié par identification » (Deuil et mélancolie 1915). Ainsi, dans la dépression, le malade doit affronter une perte imaginaire en s’adressant à lui-même les reproches et l’agressivité destinés normalement à l’objet perdu.

Un autre courant, venant de la psychologie cognitive, a voulu faire de la dépression une perturbation des processus cognitifs. Selon G. A. Kelly et A. T. Beck, les "«structures cognitives stables » y seraient inadéquates dans trois domaines : le moi, le monde extérieur et le futur.

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Dépsychiatrisation
Ensemble des processus de désinstitutionnalisation des malades mentaux, de plus en plus réinsérés ou laissés dans leur milieu social, et tendance à éviter une psychiatrisation abusive de cas sociaux, de déviants, de personnes âgées…

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Déréel, elle
Se dit d’une pensée détournée du réel et des nécessités logiques, s’enfermant dans une succession d’abstractions formelle sans support objectif ou de représentations fantasmatiques incompréhensibles sans contact avec le milieu social où se trouve le sujet. C’est essentiellement dans la schizophrénie que l’on retrouve ce type de pensée, accompagnant un repli autistique. Le Français L. Gayral a décrit un « syndrome déréistique » où cette pensée déréelle s’associe à l’apragmatisme, à la mémoire autistique, au rationalisme morbide et à un délire paranoïde.

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Désaliénisme
Mouvement idéologique et sociopolique orienté à la fois vers une amélioration du sort des malades mentaux et vers la disparitions progressive du système asilaire.

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Désensibilisation
Méthode thérapeutique ayant pour but de faire disparaître une sensibilité anormale et cause de gêne à certains agents, qui, en eux-mêmes, sont bien supportés par la majorité des sujets.

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Déséquilibre
Exagération pathologique des réactions d’un sujet à son environnement sur un fond de dysharmonie de ses tendances et de ses traits de caractère.
L’enfant « déséquilibré » est généralement instable, agressif, intolérant aux contraintes et aux frustrations. Il réagit sur un mode souvent violent, clastique, antisocial.

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Désinhibiteur
Psychotrope ou méthode thérapeutique capables de provoquer une désinhibition.
Les anxiolytiques, les antidépresseurs et autres psychoanaleptiques, ainsi que les psychodysleptiques en général et que les neuroleptiques, sont susceptibles de désinhiber un patient en fonction de la dose et du tableau clinique existant. La narcoanalyse ou la psychothérapie peuvent avoir une action désinhibitrice.

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Désinhibition
Suspension totale ou partielle de toute forme d’inhibition (instinctuelle, motrice, volitive, de la censure, du jugement, etc.)
En psychiatrie, et en particulier dans les schizophrénies hébéphréniques, la désinhibition « vraie » serait représentée par un amoindrissement de leur symptomatologie fondamentale dans le sens de E. Bleuler, soit : troubles des associations, de l’affectivité et de la volition, autisme et ambivalence, à distinguer de l’euphorie (trouble thymique), de la stimulation et de la libération due à une atténuation du délire.
Dans un sens plus général, on retrouve une désinhibition dans les états maniaques, les démences et arriérations ainsi que dans quelques formes d’épilepsie et dans les troubles de la personnalité.

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Déstructuration
Concept utilisé par H. Ey, dans une perspective néojacksonienne, pour situer les diverses psychoses aiguës selon le niveau de dissolution de conscience qu’elles représentent.

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Détérioration mentale
Atteinte des fonctions cognitives, liée à l’âge ou au début d’un processus démentiel, généralement irréversible.
Les sujets mentalement détérioré garde dans certains domaines de sa vie intellectuelle (expression verbale, automatismes sociaux et professionnels en particulier) un niveau de réalisation assez bon, mais les tâches mettant en œuvre une adaptabilité à des situations sortant de la vie habituelle ou la possibilité de faire des acquisitions nouvelles sont touchées. Il s’agit donc plus d’une atteinte de l’intelligence dite « de performance » que de l’intelligence verbale.

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Détresse
Psychiatr. On parle surtout, dans le cadre des urgences psychiatriques, d’état de détresse relevant d’une assistance immédiate qui n’est pas toujours uniquement d’ordre médico-psychologique. En effet, il s’agit souvent d’une désinsertion sociale, d’une perte du cadre de vie habituel, d’une misère économique, s’accompagnant de troubles psychoaffectifs pouvant aller d’une simple crise dépressive réactionnelle jusqu’à un état confusionnel aigu.

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Deuil
Etat de perte d’un être cher s’accompagnant de détresse et de douleur morale, pouvant entraîner une véritable réaction dépressive et nécessitant un travail intrapsychique, dit « travail de deuil » (S. Freud), pour être surmonté.
Psychiatrie :
>>Le deuil compliqué se caractérise par un blocage du travail avec prolongation de la phase dépressive, réactions de stress (avec possibilité de manifestations psychosomatiques graves) et passages à l’acte suicidaires particulièrement fréquents.
>>Le deuil pathologique débouche sur la maladie mentale. Ses critères sont un retard dans l’apparition de l’affliction puis une prolongation de son évolution au-delà de deux ans et une menace réelle sur la santé psychique. Il peut s’agir d’une véritable psychose mélancolique ou maniaque (manie de deuil avec négation de la perte) ou d’un deuil obsessionnel, ou encore d’une hystérie de deuil. Dans cette dernière forme, assez fréquente, l’endeuillé se comporte comme si le défunt était resté vivant. Il lui parle, garde sa place à la table des repas, son lit et sa chambre avec toutes ses affaires personnelles dans un cadre imaginaire de quasi-réalité.

S. Freud entreprend en 1915 une étude comparée du deuil et de processus mélancolique (Deuil et mélancolie, paru en 1917). Devant la reconnaissance de la disparition de l’objet externe, le sujet doit accomplir un certain travail, celui du deuil. La libido doit se détacher des souvenirs et des espoirs qui la reliaient à l’objet disparu, après quoi le moi redevient libre.
M. Klein, aidée des travaux de K. Abraham, va enrichir la conception freudienne (le Deuil et ses rapports avec les états maniaco-dépressifs, 1940) par sa découverte des espaces psychiques internes, théâtre de l’existence d’objets internes dont les qualités de bonté et de solidité sont mises à l’épreuve lors de la perte d’un objet externe.
Un travail de deuil, douloureux et normal, est déjà accompli par le tout petit enfant qui parvient à aborder et à élaborer les positions dépressives. Au cours de celles-ci, l’enfant prend conscience que la personne qu’il aime et celle qu’il a attaquée dans ses fantasmes destructeurs ne font qu’une. Il passe alors par une phase de deuil où l’objet externe aussi bien que l’objet interne sont vécus comme abîmés, perdus, abandonnant l’enfant à sa dépression. Ce n’est que peu à peu, avec douleur, que l’enfant, travaillant cette ambivalence et poussé par la culpabilité dépressive, va parvenir à rétablir en lui un objet interne bon et sécurisant.

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Développement (retard de)
Décalage temporel d’une fonction ou d’une activité qui apparaît, chez un individu, après le moment où elle est apparue dans l’ensemble parent dont il est issu.
On parle de retard moteur (un bébé qui, à 8 mois, ne se tient pas assis ou qui, à 2 ans, ne marche pas seul souffre d’un retard moteur par rapport aux âges « normaux » d’accession à la station assise ou à la station autonome.
On parle également de retard mental souvent jugé irrépressible.

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Devereux (Georges)
Anthropologue et psychiatre américain d'origine hongroise (Lugos 1908-Paris 1985).
Après avoir étudié la physique, notamment avec Marie Curie et Jean Perrin, il s'oriente en 1926 vers les sciences humaines, à l'Institut d'ethnologie, où il est l'élève de M. Mauss, L. Lévy-Bruhl et P. Rivet. Il s'établit ensuite aux Etats-Unis (notamment à l'université de Californie à Berkeley, à Topeka, où il s'initie à la psychanalyse, à Philadelphie et à New York). Il enseigne à partir de 1963 à l'Ecole des hautes études en sciences sociales.
Fondateur de l'ethnopsychiatrie, il est au carrefour de trois disciplines : la culture grecque (Tragédie et poésie grecques, 1975; Dreams in Greek Tragedy, 1976), la psychanalyse et l'anthropologie (Essai d'ethnopsychiatrie générale, 1970; Ethnopsychanalyse complémentariste, 1973).
Il a effectué plusieurs séjours ethnographiques, notamment chez les Moï (Viêt-nam), les Hopi et les Mohave (Californie). On lui doit également (De l'angoisse à la méthode, 1967).

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Déviance
Tout type de conduite sortant des normes admises par une société donnée.

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Dichotique
Se dit d’une situation généralement expérimentale où des stimulations sonores simultanée mais différentes sont envoyées aux deux organes sensoriels auditifs droit et gauche.
… On a pu montrer ainsi que les oreilles, en fait les activités cérébrales qui leur correspondent, peuvent selon le cas dissocier, répartir ou composer les informations adressées à l’une ou à l’autre.

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Différenciation de soi
Différenciation du moi d’une personne, selon son degré d’individualisation au plan affectif et intellectuel à partir de l’indifférenciation familiale fondatrice (Murray Bowen).
Cette notion insiste sur les liens fondamentaux qui maintiennent la part émotive de tout individu dans une fusion jamais résolue avec sa famille d’origine. Cependant les membres de la famille sont caractérisés par des taux variables de différenciation du soi.

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Diffluence
Trouble de cours de la pensée et du discours dans lequel le flux des idées s’éparpille sans ordre et dans toutes les directions d’une manière anarchique.
Ce trouble s’observe chez les schizophrènes, les confus et les déments. Il apparaît aussi chez les maniaques, accompagnant la fuite des idées, mais en gardant une certaine cohérence.

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Dolto (Françoise)
    Psychiatre et psychanalyste française (Paris 1908-id. 1988)

    Dès sa thèse, F. Dolto résume, sous le titre : "Psychanalyse et pédiatrie", à la fois la théorie de S. Freud et les applications qu'elle en conçoit. Dans le même temps, elle mène son analyse avec R. Laforgue. Elle s'est senti depuis l'enfance une vocation : devenir "médecin d'éducation", et avait entrepris pour cela, malgré sa famille, des études de médecine qui lui permirent d'entrer dans la carrière en juillet 1939. dès l'année 38, à la demande de Heuyer, elle prépare l'internat des asiles. Elle rencontre J. Lacan à Sainte-Anne où lui-même donne déjà à cette époque un enseignement.

    Dans le domaine de l'enfance, qu'elle choisit, elle défriche alors un territoire qu'elle féconde de sa personnalité. Accordant, tout comme Laforgue, à qui elle se réfère, beaucoup d'importance à la "méthode", elle va peu à peu forger la sienne à partir d'une générosité et d'une confiance inébranlable envers les enfants. Elle y allie une intuition magistrale en même temps, diront ses pairs, qu'une connaissance instinctive de l'enfance. Toute son oeuvre est consacrée à ce qu'elle appelle la Cause des enfants, titre de l'une de ses dernières publications. Initialement, son but était de de venir en aide aux parents et aux éducateurs dans leur tâche. Elle pensait alors que, de la compréhension et d'une aide éclairée portée aux adultes, découlerait tout naturellement le mieux-être de l'enfant.

    Elle décide d'entrer dans l'"Ecole freudienne" que Lacan vient de fonder, mais elle ne se sent pas liée à sa doctrine. Elle utilise les concepts freudiens et lacaniens et forge elle-même quelques nouveaux concepts. On peut résumer ainsi l'oeuvre et la recherche de Françoise Dolto comme la tentative, par un bon maternage, de faire que l'enfant soit bien situé dans son schéma corporel et son image de corps, et cela par l'effet de ce qu'elle nomme "les castrations symboligènes". Celles-ci sont à entendre comme les marques qui viendraient sanctionner la fin d'un stade du développement, les sublimations qui en découlent et le passage au stade suivant. Selon elle, l'aimance se définit comme spécifiant le fait qu'une mère est tout entière, dans sa personne, dans sa présence, par les soins qu'elle donne, un "objet d'aimance". Au premier stade de la vie, le stade oral, qu'elle va appeler buccal, l'avoir et l'être sont ensemble confondus en raison de la place de carrefour de cette période puisque s'y rencontrent et s'y croisent les facultés "aéro-digestives", englobant la préhension à la fois labiale, dentaire, gustative, de déglution, l'émission des sons ainsi que l'aspiration et l'exiration de l'air.

    C'est le moment du développement d'un sujet où se met en place, estime-t-elle, le modèle de sa future relation à autrui pour toute sa vie. Celle-ci prend ainsi sa source dans le plaisir et l'action conjoints de l'acte de porter à la bouche quelque chose d'agréable et d'en resentir du plaisir ; cela dans l'atmosphère d'aimance qui caractérise une bonne relation maternelle. De cette conjoncture naîtra le futur comportement relationnel.
    De même, au stade anal, la libido n'investit pas seulement les orfices du corps, mais également tout l'intérieur de l'être, où elle se diffuse, allant à la rencontre de la libido orale. Ce stade promeut un érotisme narcissisant de par le plaisir autoérotique de maîtrise qui y est afférent ; toutefois, il peut déboucher sur le masochisme s'il est trop axé sur la rétention.
    La nécessité des castrations symboligènes découle tout à fait de cette approche. La mère se doit alors de donner des castrations à l'enfant, castrations appelées par elle "castrations humanisantes" en ce qu'elles ont pour but, au stade oral, de couper l'enfant du corps à corps avec la mère et, au stade anal, de couper le corps à corps tutélaire, celui qui tenait jusqu'ici en tutelle l'enfant au niveau de son autonomie corporelle.
    Dans le premier cas, la castration orale va permettre l'accès au langage; dans le second, d'atteindre à l'autonomie corporelle par une renonciation, celle de manipuler en commun avec sa mère les selles, son corps, etc. pour que la castration soit réussie à ce second stade, il faut, pense-t-elle, que la coupure d'avec l'oralité se soit bien passée. Cette seconde castration, outre l'autonomie corporelle, accorde au sujet l'advenue possible d'une relation vivante avec le père à la place laissée libre par la mère. La castration oedipienne, qui ferait suite aux deux précédentes, porte tout spécifiquement alors sur l'interdit de l'inceste et aussi sur l'ensemble des séductions ou relations sexuelles avec les adultes. Elle doit également couper court à toutes les roueries adressées au parent de l'autre sexe ou à l'adulte rival homosexuel.
Françoise Dolto, dans cette optique, part de la première castration, la castration ombilicale, celle qui signe la naissance d'un être et qui est le prototype de toutes les autres. Il semble important de repérer que sa théorie repose donc non sur une castration symbolique issue de la loi dont le père est le représentant, mais sur l'idée de stades du développement ayant à chaque fois à être dépassés par un don; don d'une coupure d'avec la mère, devenant ainsi symboligène.
  De même, sa conception du narcissisme repose principalement sur ce qu'elle définit comme l'euphorie d'une bonne santé, croisé à la relation subtile langagière originée par la mère et entretenue par elle; ce qu'elle symbolise comme "moi-maman-le monde". L'enfant prendrait conscience de son corps, de son être et créerait son image à partir du discours que lui tient sa mère au moment où elle satisfait à ses besoins, créant ainsi des zones dites "érotiques" parce qu'entrées en communication avec le langage de la mère, sous condition toutefois qu'il ne reçoive nul contact de l'objet lui-même. Les mots qui médiatisent ou interdisent la jouissance du sein, par exemple, permettent, dit-elle, à la bouche et à la langue de reprendre leur valeur de désir, car la mutation, au niveau du désir, se fait par la parole. Il faut bien comprendre que la formulation théorique de Françoise Dolto, elle-même le répète constamment, est construite sur l'idée d'un maternage réussi et est issue d'une observation, estimée concise et minutieuse du vécu sensitif et symbolique à la fois, du nourrisson aux premiers temps de sa vie. Elle en déduit le concept de "pattern", conduite issue du désir confondu avec "la satisfaction de vivre et d'aimer". Enfin, les lieux qui lient le nourrisson à sa mère, associés à son odeur à elle, feront qu'il éprouvera ces lieux mêmes comme zone érogène. Cet ensemble de moment vécus est comparé à un nirvana fait de la présence maternelle et de la sécurité nichée dans son giron. Ce nirvana sera donc toujours recherché chaque fois que se produiront des tensions liées au désir ou au besoin.
    Sécurité, narcissisme, image de soi sont fondés sur un "bon maternage" où l'enfant tout entier dans sa "prépersonne" en cours de structuration devient lui-même lieu relationnel, lieu de ce lien interrompu puis retrouvé.

    Ainsi comprises, les castrations vont permettre la symbolisation et contribuer à modeler l'image du corps au cours de ce qu'elle appelle l'"histoire de ses réélaborations successives". Ainsi, elle est édifiée sur le rapport du corps au langage et sur le rapport langagier à autrui. elle devient le pont, le moyen de la communication interhumaine. Si, dit-elle, il n'y a pas eu de paroles, l'image du corps ne structure pas le symbolisme d'un sujet, elle fait de celui-ci un "débile idéatif relationnel". Le schéma corporel est à concevoir comme l'outil, le corps, le médiateur organisé par le sujet et le monde. Il est, en principe, le même pour tous les individus, il spécifie l'individu en tant que représentant de l'espèce; il est l'interprète de l'image du corps. Leur ensemble, accordé au vécu langagier, forme l'unité narcissique de l'être.
    La place du père est peu évoquée dans cette formulation, davantage axée sur l'image de base qui découle de la relation mère-enfant. La notion de désir n'en est cependant pas absente, mais elle est recouverte par la notion de plaisir en tant que plaisir partiel refusé par la médiation maternelle. En 1988, Françoise Dolto précisera, dans son autobiographie, sa pensée en parlant de son rapport à sa foi et à Dieu : "Je n'aurais pas pu envisager d'être psychanalyste si je n'avais pas été croyante."
    doit-on intégrer cette affirmation à son corpus théorique ? Freud lui eût-il donné son aval ?

    Françoise Dolto a notamment écrit :
    - Psychanalyse et pédiatrie (1938),
    - le Cas Dominique (1971) où elle expose sa technique à propos d'un adolescent apragmatique.
    - l'Evangile au risque de la psychanalyse (1977),
    - Au jeu du désir (1981).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dipsomanie
Impulsion très forte, quasi irrésistible, à boire, se manifestant par accès et s’exerçant surtout sur les boissons alcoolisées.
Ce mode d’alcoolisation, qui entraîne des troubles massifs du comportement, s’apparente aux somalcooloses de P. Fouquet et à l’alcoolisme epsilon de E.M. Jellinek. Le dipsomane lutte anxieusement contre cette conduite impulsive sans pouvoir y résister. Il se sent généralement coupable après y avoir cédé. C’et en ce sens qu’il se distingue de l’alcoolique ordinaire : « Le dipsomane est aliéné avant de boire. L’alcoolique ne devient aliéné que parce qu’il a bu » (V. Magnan).

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Discordance
Défaut d’harmonie entre la pensée ou les sentiments et leur expression, entraînant une incohérence des symptômes de la maladie mentale, en l’occurrence la schizophrénie, dont elle est le trouble fondamental.
C’est à P. Chaslin que l’on doit le nom « discordance » et l’adjectif « discordant » quant il définit les « folies discordantes » dans ses (Eléments de sémiologie et clinique mentales de 1912. Ces « folies » sont pour lui « à peu près » l’équivalent de la démence précoce de E. Kraeplin. Et, E. Bleuler, qui venait de décrire le « groupe de schizophrénies » (1911), reconnaissait par la suite que la dissociation mentale, dont il faisait le fondement de cette maladie, aurait pu aussi bien s’appeler « discordance ».

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Dispensaire
Lieu de consultation et de cure pour des malades en traitement ambulatoire, extra-hospitalier.
Créés par la loi Bourhgois en 1916, les dispensaires, dits alors « d’hygiène sociale », étaient surtout destinés à la lutte antituberculeuse.

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Disqualification
Processus interactif consistant à nier la relation dans laquelle la personne est impliquée.
Ce dysfonctionnement s’observe le plus souvent dans les familles à transaction schizophrénique.

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Dissociatif, ive
Relatif à la dissociation mentale.
On parle souvent de « psychose dissociative » pour décrire et même simplement dénommer la schizophrénie.

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Dissociation
Rupture de l’unité psychique provoquant un relâchement des processus associatifs sur lesquels reposerait le fonctionnement mental. Ce terme s’emploie dans le cadre de la névrose hystérique de type « dissociatif » et dans celui de la psychose schizophrénique « dissociative ». Dans le premier, il s’agit essentiellement du syndrome de « personnalité multiple », de fugues et amnésies « psychogènes » et de la « névrose de dépersonnalisation » (DSM III-R).
Dans le deuxième il s’agit de qualifier la schizophrénie comme « psychose dissociative ».
C’est E. Bleuler qui a fait de la dissociation mentale le trouble primaire fondamental de la schizophrénie, qu’il décrit dans sa monographie de 1911 sur cette psychose chronique appelée jusque-là « démence précoce ».

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Dolto (Françoise)

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Dominance cérébrale
Notion selon laquelle, chez les sujets droitiers, l’hémisphère gauche, spécialisé dans la fonction du langage articulé et de la commande de la main prévalente, domine l’autre hémisphère, considéré comme mineur.

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Dominos (test des)
Test conçu par Anstey en 1948 pour mesurer le niveau intellectuel.
Ce test, très fortement saturé en facteur général, constituerait un moyen de déterminer toutes les opérations analytiques, synthétiques et de sériation qui ont lieu dans les processus intellectuels supérieurs. Le test des dominos comprend une série de 44 problèmes, constitués chacun par un groupe de dominos disposés suivant une certaine loi. Le problème consiste à trouver la loi et à compléter la série. Chaque bonne réponse crédite d’un point. La note brute ainsi obtenue dépend beaucoup du niveau culturel du sujet ; elle est très sensible à la détérioration mentale normale (due à l’âge) ou pathologique. On l’emploie sous sa forme française, le test D 48, pour mesurer la détérioration mentale, conjointement avec le test du vocabulaire de Binois et Pichot.

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Dopamine
Neuromédiateur chimique formé à partir de la tyrosine et appartenant au groupe des catécholamines.

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Double lien ou double bind
Situation dans laquelle un partenaire émet simultanément deux messages contradictoires.
Le concept du double lien parfois traduit par « double contrainte ») a été dégagé en 1956 par l’étude systématique des familles de schizophrènes menée par le groupe de recherches de Palo Alto, réuni autour de G. Bateson ainsi que D. D. Jackson, J. Haley et J. H. Weakland. Il sert à définir le réseau anormal de communication qui caractérise ces familles et auquel Bateson reconnaît un rôle éminemment pathogène.

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Doubles (illusion des)
Trouble grave de l’identification de personnes familières, caractérisé par la négation de leur identité et la croyance délirante qu’elles ont été remplacées par un double. SYN. : syndrome de Capgras.
D’abord appelée « illusion des sosies » par J. Capgras et J. Reboul-Lachaux, qui, les premiers, l’ont décrite en 1923, cette méconnaissance apparaît comme un refus des malades d’admettre la véritable personnalité des êtres qui leur sont proches. Mis en leur présence, s’ils ne peuvent s’empêcher de reconnaître une ressemblance troublante, ils nient leur identité et prétendent qu’ils s’agit seulement de leur double ou d’un sosie.
Survenant parfois au cours de bouffées délirantes ou d’accès confusionnels, ce syndrome apparaît surtout dans les délires chroniques à thème de persécution, bien systématisés (comme dans le cas princeps), et dans les formes paranoïdes de la schizophrénie, où il accompagne souvent d’autres fausses reconnaissances.

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Down (syndrome de)
>>Trisomie 21 ou Mongolisme

DSM ou manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux.
Manuel proposé aux Etats-Unis par l’Association américaine de psychiatrie pour établir un diagnostic psychiatrique après l’examen d’un malade mental, se référant à une classification des syndromes (et des maladies) qui a évolué profondément depuis 1952, où apparaît le DSM I, jusqu’en 1987, année de naissance de la forme révisée du troisième DSM (DSM III R) et en 1996 (DSM IV).

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Dysarthrie
Déficit de l’articulation verbale dû à une atteinte cérébrale, considéré comme une forme mineure d’anarthrie et se manifestant par la difficulté à émettre des sons intelligibles.

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Dysbasie
Trouble mineur de l’équilibration entraînant des perturbations de la marche et du maintien de la position debout.
La dysbasie entre dans le cadre plus général du syndrome ataxique.

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Dysboulie
Difficulté volitionnelle rendant un sujet incapable de penser librement et de porter son attention sur des objets extérieurs à ses préoccupations.
Considérée parfois comme une forme mineur d’aboulie, la dysboulie apparaît sur tout chez les psychasthéniques (P. Janet) et les obsessionnels.

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Dyscalculie
Incapacité particulière d’effectuer des opérations formelles et d’utiliser et d’intégrer les symboles numériques. Comme la dyslexie, elle relève le plus souvent, chez l’enfant, de perturbations psychoaffectives.

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Dysesthésie
Trouble de la qualité des perceptions sensorielles.
Le terme est surtout utilisé pour qualifier l’atteinte de la sensibilité, due généralement à une lésion neurologique périphérique, au tact et à la piqûre.

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Dysfonctionnement cérébral minimal
Syndrome associant une hyperactivité motrice involontaire et des troubles de la concentration et de l’affectivité, qui survient chez un enfant indemne de toute affection neurologique.

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Dysgraphie
Atteinte de la fonction graphique scripturale se manifestant au niveau des composantes spatiales de l’écriture, alors que les structures morphosyntaxiques ne sont pas touchées.

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Dysharmonie évolutive
Perturbation évolutive complexe du développement de l’enfant, de mécanismes de niveaux diversifiés (psychotique, névrotique, psychopathique, qui se manifeste par une symptomatologie en mosaïque.
Cette notion de dysharmonie est due à P. Mâle, à la suite de T. Simon et G. Vermeylen, qui avaient introduit la différenciation « débilité harmonique et dysharmonique ».

L’enfant dysharmonique présente le plus souvent un déficit intellectuel dysharmonique et hétérogène car n’affectant pas de la même façon la psychomotricité, le langage et les fonctions cognitives. Il existe par exemple une persévération verbale avec écholalie ; l’inaccession au jeu malgré un bon niveau de vocabulaire avec incapacité de structurer une histoire, ou de commencer un dessin, malgré une expression correcte.
L’enfant est souvent dyspraxique (maladresse), dysgnosique (difficulté à reconnaître des formes ou des objets) et dysphasique (trouble du langage). Sa latéralisation est mal assurée et il est mal orienté dans le temps et dans l’espace.

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Dyskinésie
Mouvement anormal involontaire d’amplitude variable, plus ou moins régulier dans sa fréquence et son rythme, soit localisé à une région (par exemple bucco-linguo-faiciale), soit diffus, touchant alors l’ensemble corporel.

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Dyslexie
Dyslexie acquise >> Troubles de la lecture consécutifs à un traumatisme ou à une lésion cérébrale.
Dyslexie développementale >> ensemble des difficultés spécifiques de l’enfant lors de l’apprentissage de la lecture.

Psychopathologie de la dyslexie
Il y a des degrés dans la dyslexie : la lecture courante et expressive peut ne pas être obtenue, ou plus sévèrement, le texte lu est incompréhensible du fait de confusions de lettres dont le graphisme ou la sonorité sont voisins, d’inversion, etc. Toutes ces erreurs sont commises également par les débutants mais, ce qui caractérise les dyslexiques, c’est la fréquence et la persistance de ces erreurs. La dyslexie est une difficulté très répandue, qui a des conséquences très lourdes (redoublement de classe). Certains spécialistes s’accordent à reconnaître à la dyslexie une origine génétique ou organique, le concept de dysfonctionnement cérébral minimal (dont la réalité est très discutable) leur permettant parfois d’envisager l’existence de lésions cérébrales, dont aucun examen neurologique peut faire la preuve.
Dans certains cas, la dyslexie a la valeur d’un symptôme névrotique qui a pour origine la première enfance, au moment où l’enfant est normalement encouragé par sa mère à constituer la zone intermédiaire entre le moi et le non-moi (zone des phénomènes transitionnels). Les enfants qui ne savent pas lire en fin de cours préparatoire sont plus nombreux dans les milieux socio-économiques défavorisés, et C. Chiland (l’Enfant de 6 ans et son avenir, 1971) avait constaté que le niveau socioculturel pèse plus lourd que le Q.I. pour déterminer le niveau de lecture ou d’orthographe en fin de cours préparatoire.

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Dysmorphophobie
Préoccupation exagérée et même crainte obsédante d’être difforme ou d’avoir un aspect disgracieux de la totalité ou d’une partie de son corps.
Décrite pour la première fois sous ce nom par E. Morselli en 1886, la dysmorphophobie n’est pas une simple phobie mais plutôt une croyance quasi délirante. Le sujet qui en souffre est persuadé qui est laid, d’avoir un corps anormal, malformé.
… Pour peu que l’adolescent soit timide, introverti, hypersensible, cela suffit parfois à déclencher cette préoccupation morbide pouvant évoluer sur un mode seulement dépressif. Mais, parfois, le trouble s’aggrave et peut devenir le premier symptôme d’une évolution schizophrénique qu’il faut savoir reconnaître, d’autant plus que la dysmorphophobie peut rester longtemps le seul symptôme du processus dissociatif.
 

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Dysorthographie
Trouble du développement de l’expression, portant sur l’apprentissage de la langue écrite, apparaissant au début de la scolarité chez les enfants normalement intelligents, indemnes de toute atteinte sensorielle ou motrice.
La dysorthographie accompagne la dyslexie mais elle peut être aussi indépendante de tout trouble de la lecture.
Comme pour la dyslexie, les auteurs s’opposent sur la compréhension et les causes de ce problème. Certains organicistes attribuent la dyslexie-dysorthographie à une maladie à compostante génétique ou constitutionnelle, en rapport avec des dysfonctions cérébrales. D’autres souhaitent dissocier les enfants gravement dyslexiques-dysorthographiques, difficilement rééducable, présentant souvent des troubles du développement psycho-moteur et affectif, de la grande majorité des enfants présentant un échec scolaire du fait de la conjonction de facteurs sociodamiliaux et pédagogiques défavorables.

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Dyspareunie
Douleur provoquée par les rapports sexuels chez la femme.
Son retentissement sur la vie de couple est particulièrement important et c’est un motif très fréquent de consultation des gynécologues et des conseillers conjugaux.
On distingue généralement des dyspareunies de pénétration, ressenties par des femmes à vagin étroit ou à la suite de suture périnéale trop serrée, des dyspareunies de « présence », liées souvent à des vaginites infectueuses, mycosiques ou trophiques, et des dyspareunies profondes, en rapport avec une rétroversion utérine, une endométriose, une dystrophie ovarienne.
Mais, à côté de ces causes organiques finalement assez rares, la dyspareunie est souvent d’origine affective, qu’elle soit primaire en apparaissant dès les premières relations sexuelles, ou secondaire, par exemple après un accouchement. Elle masque souvent chez la patiente, une frigidité névrotique, servant en quelque sorte d’alibi pour se refuser au partenaire.
C’est pourquoi, pour tous ces cas, l’abord psychothérapique est indispensable. Il fera apparaître la cause originaire de la dyspareunie : deuil, crainte d’une nouvelle grosses, avortement avec sentiments de culpabilité. La douleur sexuelle, s’y manifeste comme un refus de plaisir, une conduite d’autopunition ou un dégoût du partenaire.

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Dysphagie
Difficulté à déglutir des aliments solides ou même parfois des liquides.
La dysphagie peut être due à des lésions organiques du larynx ou de l’œsophage (la dysphagie douloureuse est un des premiers signes du cancer de cet organe). Mais elle est souvent la conséquence d’une simple spasme de nature hystérique.

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Dysphasie
Chez l’entant, marqués par une insuffisance de l’articulation et de la différenciation perceptive des sons ainsi que par une mauvaise intégration des structures grammaticales et sémantiques de la langue.
La dysphasie perturbe l’acquisition du langage au même titre que la dyslexie compromet l’usage de l’écriture. Elle doit être distinguée des déficits de la communication en relation avec un état psychotique (autisme), avec un déficit instrumental (surdimutité), avec une stimulation insuffisante (retard simple du langage), mais aussi des désordres résultant des lésions cérébrales acquises durant l’enfance (aphasies acquises).

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Dyspraxie
Trouble des coordinations motrices entraînant une maladresse et une dysharmonie gestuelle. Il peut s’agir d’une dysarthrie de développement accompagnant une débilité motrice (J. de Ajuriaguerra) chez l’enfant. Mais le terme peut définir également toute forme mineure d’apraxie.

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Dysthymie
Forme de dépression chronique caractérisée par un trouble de l’humeur de type dépressif, présent pendant la plus grande partie de la journée et se poursuivant pendant au moins 2 ans (1 an chez les enfants et les adolescents).
La dysthymie, état dépressif chronique d’évolution prolongée, est donc à distinguer des dépressions périodiques majeures de la psychose manico-dépressive. Elle s’accompagne généralement de troubles de l’appétit (anorexie ou hyperphagie) et du sommeil (insomnie ou hypersomnie), d’une fatigue générale avec baisse d’énergie, de difficulté à prendre des décisions ou même simplement à se concentrer et d’une atteinte de l’estime de soi accompagnant une certaine désespérance.
Décrite par E. Kraeplin en 1921 comme une sorte de tempérament prédisposant à la mélancolie, la dysthymie a été longuement discutée comme catégorie nosologique. C’est la DSM III qui l’a fait apparaître comme un véritable syndrome se distinguant à la fois de la psychose maniaco-dépressive et des dépressions purement névrotiques, avec lesquelles elle a été longuement confondue.

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Dysthymique (psychose)
Psychose caractérisée par une symptomatologie de type schizophrénique mais évoluant par accès périodiques sur une mode d’allure maniaco-dépressive.
C’est J. Kasanin qui, en 1933, individualise des états schizophréniques d’évolution périodique et au cours desquels la symptomatologie prédominante est de nature dysthymique. Ce sont pour lui des « psychoses schizo-affectives aiguës ». des arguments tirés de nombreuses études génétiques permettent actuellement de faire entrer ces psychoses dans le cadre de la psychose maniaco-dépressive.

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Dystonie
Trouble du tonus musculaire entraînant des attitudes involontaires, parfois douloureuses, apparaissant à l’occasion de certains mouvements ou du maintien postural.
Les dystonies sont parfois, comme les dyskinésies, provoquées par des traitements neuroloeptiques.
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