Fabulation
1. Récit fantastique et extraordinaire raconté par un
sujet qui en est l’inventeur comme s’il s’agissait des faits exacts qu’il
aurait vécus.
2. Action de construire et raconter un tel récit.
On peut distinguer une fabulation normale, habituelle à l’enfant,
depuis le phénomène du compagnon imaginaire à l’âge
de 3 ans jusqu’aux rêveries imaginatives des débuts de l’adolescence,
où les identifications à des héros de romans, de films
ou de bandes dessinées sont racontées sur un mode de quasi-réalité
; et une fabulation pathologique relevant ou de la mythomanie ou du délire
d’imagination. Dans ce cas, le sujet n’a pas conscience qu’il est un fabulateur
et il prendra ses productions imaginatives pour des souvenirs authentiques.
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Fading
Forme discrète de barrage
constituée par l’arrêt progressif du cours de la pensée
(fading mental) ou d’une séquence motrice (fading moteur).
Ce phénomène est caractéristique de la schizophrénie.
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Falret (Jean-Pierre)
Médecin aliéniste français
(Marcilhac,
Lot, 1794 – id. 1870). Il a individualisé
la folie circulaire. Elève de
P. Pinel et de E. Esquirol, Falret devient médecin de
la Salpêtrière (1831) et directeur-fondateur de la maison
de santé de Vanves (où il se retirera en 1869). Il a surtout
tenté d’individualiser des maladies mentales en étudiant
d’abord l’hypocondrie, en 1822, puis ce qu’il appellera la « folie
circulaire », où il unit dans une même entité
morbide (nosologique) la phase d’excitation maniaque de la manie et la
phase de « dépression » (terme utilisé pour la
première fois en psychiatrie) de la mélancolie (lypémanie
d’Esquirol), en 1854. Cette maladie caractérisée par son
évolution périodique deviendra, avec E. Kraepelin, la psychose
maniaco-dépressive.
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Fantastique (délire)
Délire imaginatif totalement extravagant, incroyable et chimérique.
De tels délires apparaissent dans la schizophrénie
ou, parfois, dans les psychoses hystériques. Mais ils sont surtout
caractéristiques, lorsqu’ils sont chroniques et gardent une certaine
cohérence, des paraphrénies.
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Fantôme (membre)
Persistance ou réapparition du sentiment d’avoir encore un membre
qui a pourtant été amputé ou dont les afférences
sensitives ont été interrompues.
Cette illusion très fréquente (plus de 80% des amputés
l’ont ressentie pendant une des amputés l’ont ressentie pendant
une durée d’au moins quelques mois) serait due à la fixité
du schéma corporel, qui s’est constitué à partir de
l’enfance et qui ne peut se modifier qu’après une longue expérience
de la disparition du membre amputé.
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Fausse conscience
Champ d’étude des discours délirants qui englobe aussi
bien des cas cliniques individuels de psychoses, les folies à deux,
psychoses de maison, de palier et de quartier, puis le discours idéologique.
Parmi les discours idéologiques qui relèvent de la fausse
conscience, on peut mentionner le nazisme, le stalinisme, le maccartisme,
etc. Selon la formule de Engels « l’idéologie est un processus
que le soi-disant penseur accomplit sans doute consciemment mais avec une
conscience fausse ». Cette notion implique que les structures idéologiques
qui, selon la formule de Cesari, « captent la place d’une réalité
» comportent parfois une dimension déréaliste plus
ou moins marquée
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Fétichisme
Déviation sexuelle caractérisée par un attachement
érotique à des objets principalement vestimentaires appartenant
au sexe opposé (chaussures, gants, écharpes, mouchoirs) et
parfois en contact avec les organes génitaux (slips et sous-vêtements).
Décrit pour la première fois par A.
Binet (Revue philosophique, 1887), le « fétichisme
en amour » ne permet la satisfaction sexuelle que par le contact
ou la vie de l’objet fétiche.
>>Pour les psychanalystes, il s’agit d’une défense
contre l’angoisse de castration
qui amène l’enfant à une véritable dénégation
de l’absence de pénis chez sa mère. L’objet
fétiche serait alors l’équivalent de ce « phallus
maternel » dont la manifestation symbolique apparaîtrait
dans certains vêtements et aussi, plus métaphoriquement, dans
les cheveux et les fourrures. S’il est surtout masculin, il se voit aussi
chez certaines femmes, qui vont valoriser tout particulièrement
une caractéristique vestimentaire ou corporelle de leur partenaire
(barbe, moustache, pilosité thoracoabdominale abondante, grande
taille, etc.)
Le fétichisme apparaît essentiellement chez des sujets
immatures sur le plan affectif, généralement anxieux et timides.
Il relève d’une psychothérapie d’inspiration psychanalytique.
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Filiation (délire
de)
Croyance délirante d’un sujet persuadé qu’il descend
d’une famille célèbre ou royale.
C’est une forme particulière de mégalomanie pouvant se
manifester dans les délires paranoïdes des schizophrènes
et dans certaines psychoses passionnelles.
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Fixation (amnésie
de)
Forme d’amnésie caractérisée par l’impossibilité
de mémoriser de nouveaux souvenirs.
Encore appelée amnésie antérograde,
elle apparaît dans les états confusionnels, et plus spécialement
dans la psychose de korsakov.
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Flash
Sensation violente et brève, généralement agréable,
ressentie par un toxicomane lors d’une injection intraveineuse (shoot).
Cette sensation fulgurante, souvent comparée à un orgasme
généralisé à tout le corps, parfois localisées
(à la tête, aux organes génitaux), parfois accompagnée
de sensation de chaleur, de picotements, etc., fait partie de la mythologie
toxicomaniaque.
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Flipper
Eprouver un malaise psychologique lors d’une prise de drogue, ou lors
de l’arrêt de l’intoxication.
Le flip peut désigner l’état d’angoisse, voire de dépersonnalisation,
survenant lors d’un « mauvais voyage » aux hallucinogènes.
Plus couramment, il correspond aux sentiments d’angoisse et de dépression
accompagnant une descente de speed (amphétamines) ou de cocaïne.
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Folie
C’est un terme ancien qui désigne d’une manière générale
l’aliénation mentale, en particulier dans ses formes psychotiques.
On le trouve encore utilisé quoique de plus en plus rarement dans
le vocabulaire psychiatrique, allié à un adjectif qui le
précise :
« folie circulaire » (psychose
maniaco-dépressive),
« folie raisonnante » (délire
d’interprétation) ou
« folie du doute » (psychonévrose
obsessionnelle).
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Folie hystérique
Ensemble de phénomènes cliniques qui adviennent après
la survenue de troubles hystériques graves.
Selon les auteurs et les époques, ce terme englobe des illusions,
des hallucinations visuelles, une confusion ou un engourdissement de l’esprit,
des délires, des mensonges pathologiques, des formes d’ennui et
de rêverie, l’état hypnoïde, des réponses à
côté, l’état de rêve, des conversions somatiques
diverses y compris des paralysies et stigmates hystériques, certaines
formes de mutisme, des personnalités multiples, la suggestibilité,
certaines formes de possession (démoniaques ou autres) et un grand
nombre de folies mystiques.
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Frigidité
Impossibilité pour une femme d’éprouver une jouissance
normale au cours des rapports sexuels.
Dans certains cas, la frigidité est totale, se caractérisant
par l’absence de désir et de plaisir sexuels. C’est l’anaphrodisie,
le trouble à la fois le plus profond et le mieux accepté
par la femme, qui consulte rarement pour cette insuffisance complète.
En revanche, elle le fera souvent pour les frigidités partielles,
où le plaisir sexuel existe, mais reste incomplet. Elle le fera
également dans le cas de frigidité douloureuse, ou dyspareunie,
dont une forme fréquente est représentée par le vagnisme.
On distingue, suivant leur date d’apparition, des frigidité
primaires et secondaire.
A noter que souvent (pour la frigidité secondaire) la cause
est affective (conflit avec le partenaire, adultère, avortement,
troubles névrotiques divers).
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Frotteurisme
Anomalie sexuelle caractérisée par la recherche d’un
plaisir dans l’acte de toucher et de se frotter contre une personne non
consentante.
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Fugue
Les aliénistes ont tenté, dès le XIXè de
rattacher cette conduite aux affections mentales, comme les classiques
fugues des épileptiques ou la fugue hystérique, accomplie
dans un état second de la personnalité, avec amnésie
plus ou moins complète. Actuellement, on distingue les fugues symptômes
d’une pathologie neurophsychiatrique, comme la confusion mentale ou la
schizophrénie, des comportements impulsifs, dont il faut déterminer
la signification. C’est d’abord l’état physique du fugueur (déshydraté,
épuisé, confus) et l’étude du déroulement de
la fugue qui permettent d’en comprendre la signification.
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Fuite des idées
Succession rapide des idées et de leur expression verbale, entraînant
volubilité et tachyphémie.
Correspondant à l’incapacité d’avoir avec autrui une
relation sérieuse, et à l’impossibilité de maintenir
son attention et de se concentrer sur un sujet précis, cette accélération
pathologique du cours de la pensée est pathognomonique de l’excitation
maniaque.
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Fureur
Degré extrême de l’agitation coléreuse.
C’est une colère aveugle avec obnubilation intellectuelle et
perte de tout sens critique.
On la rencontre dans certaines formes aiguës de la manie et dans
l’épilepsie comme équivalente de crise. Dans la manie suraiguë,
elle se caractérise par une grande agitation avec parfois des risques
graves d’épuisement (hyperthermie, déshydratation, désordres
métaboliques). On parlait autrefois, à son propos, de «
délire aigu ». Chez certains épileptiques, elle s’accompagne
d’un état crépusculaire de la conscience et peut être
à l’origine de comportements agressifs et classiques particulièrement
redoutables, posant de graves problèmes médico-légaux.
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