Iatrogène
Se dit de ce qui est provoqué par des techniques diagnostiques
et des traitements médicaux, en parlant d’une maladie, d’un accidents
morbide.
En fait, ce qualificatif englobe tous les effets négatifs d’une
action médicales, que ce soit une attitude, un diagnostic, un traitement,
un prescription de médicaments. Paradoxalement, l’amélioration,
la guérison ne sont jamais dites « iatrogènes ».
Seuls les complications…
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Iatrogénie
Production de troubles morbides, de maladies par des médicaments,
des traitements médicaux ou chirurgicaux, des attitudes médicales
inadaptées ou mal contrôlées.
Il s’agit donc paradoxalement des effets nocifs produits, sur un patient,
par des actions médicales diagnostiques ou thérapeutiques…
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Idéation
Formation et enchaînement des idées.
L’idéation peut être troublée par une trop grande
rapidité dans l’accès maniaque : c’est la fuite des idées.
Elle est au contraire ralentie et diminuée dans la détérioration
mentale, le patient ayant tendance à reprendre sans cesse, avec
une monotonie dont il n’a pas conscience, les mêmes thèmes
qui le préoccupent : il présente alors des symptômes
qui relèvent de la persévération et du radotage.
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Identité (troubles
de l’)
Troubles de la conscience de soi, caractérisés par l’atteinte
ou même la perte du sentiment « d’être identiquement
le même dans le temps » (K. Jaspers).
Les troubles de l’identité font partie du syndrome de dépersonnalisation
et peuvent s’accompagner de la perte des sentiments d’autonomie, de spontanéité
et même d’unité du moi (avec impression de dédoublement).
D’abord décrits par P. Janet à propos de la psychasthénie,
il s’accompagnent généralement d’un été d’anxiété
et d’une impression de perte du contact avec le réel de déréalisation.
Comme l’a écrit S. Follin, « la dépersonnalisation
thématise constamment une anxiété profonde qui n’est
autre que le doute éprouvé de la réalité de
soi-même et de l’ambiance ».
Ils se rencontrent dans les états oniroïdes et crépusculaires
ainsi que dans les formes de début, pseudo-névrotiques, de
la schizophrénie.
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Idiotie
Forme majeure d’arriération mentale profonde, correspondant
à un quotient intellectuel inférieur à 30. Crée
par E. Esquirol pour remplacer le terme « d’idiotisme », qui
lui paraissait ambigu dans la mesure où il avait aussi un sens grammatical,
le mot « idiotie » signifiait pour lui le degré le plus
grave de l’absence de développement de l’intelligence.
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Idiotisme
« Oblitération des facultés intellectuelles et
affectives » (P. Pinel, 1800, « Traité sur la manie
»).
Sous le terme « d’idiotisme », Pinel regroupait à
la fois le défaut de développement intellectuel congénital
que E. Esquirol appellera « idiotie » et la sidération
subite de l’activité psychique, qu’il nommait « idiotisme
acquis ». Ce dernier devient la « démence aiguë
avec Esquirol (1818), la « stupidité » avec E. Georget
(1820) et la « confusion mentale primitive » avec Ph. Chaslin
(1895). Malgré les critiques que lui fera Esquirol, ce concept nosographique
avait l’avantage de ne pas fixer l’aspect déficitaire à une
fatalité congénitale et de l’associer au contraire à
la notion d’une confusion mentale acquise susceptible d’être réactionnelle
à des émotions fortes ou à des traumtismes psychiques
divers.
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Imagination (délire
d’)
Délire chronique se caractérisant par la prépondérance
du mécanisme imaginatif.
C’est au cours du démembrement du délire chronique de
V. Magnan que les élèves de ce dernier ont individualisé
le délire d’interprétation (P. Sérieux et J. Capgras),
la psychose hallucinatoire chronique (G. Ballet) et le délire d’imagination.
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IMAO
Famille d’antidépresseurs qui ont tous en commun la capacité
d’inhiber l’activité d’une enzyme, la mono-amine-oxydase (MAO).
Dès 1952, J. F. Buisson, élève de J. Delay, avait
remarqué l’activité euphorisante de l’isoniazide au cours
du traitement des tuberculeurx, mais c’est à Sauders et à
N. Kline (1957) que l’on doit la découverte des propriétés
antidépressives du premier véritable IMAO : l’iproniazide.
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Imbécillité
Forme grave d’arriération mentale se situant entre la débilité
et l’idiotie et correspondant à un quotient intellectuel d’environ
40 à 50.
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Immaturation
Retard du développement d’un organisme, de ses structures ou
de ses fonctions.
Par analogie, on parle d’immaturation affective chez un sujet dont
le plein épanouissement vers l’âge adulte ne s’est pas réalisé.
Cette immaturation se traduit par la persistance d’un comportement puéril,
un certain infantilisme, un fragilité émotionnelle. Elle
accompagne généralement un état d’arriération
mentale légère et peut prédisposer à des décompensations
névrotiques ou même psychotiques subaiguës, comme par
exemple une bouffée délirante.
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Immersion
Méthode parfois utilisée en
thérapie comportementale dans le traitement de troubles phobiques
ou phobo-obsessionnels.
Elle consiste à confronter directement le patient au stimulus
ou à la situation redoutés en laissant son angoisse atteindre
un paroxysme. Dans son application, elle diffère des techniques
de désensibilisation, où la confrontation avec les situations
se fait graduellement.
L’immersion peut se pratiquer dans le réel (in vivo) : l’anxiété
est alors provoquée directement par la présence de l’objet
phobogène (un animal, de la poussière par ex). Le comportementaliste
peut également la faire évoquer par le patient en imagination
par une jeu de représentation mentales.
On appelle « implosion » l’utilisation implicite des théories
psychanalytiques dans le choix des images évoquer.
Les techniques d’immersion se proposent d’éteindre (ce terme
doit être pris dans le sens d’un déconditionnement) les réactions
d’évitement ou de fuite que fait naître l’état émotionnel
du sujet. Elles partent d’une hypothèse, vérifiée
chez l’animal, suivant laquelle l’anxiété diminue après
avoir atteint une intensité maximale.
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Impulsion
Tendance irrésistible à l’accomplissement d’un acte.
En psychiatrie, les impulsions peuvent être dirigées contres
les choses (par exemple pyromanie) ou contre les personnes (agression,
homicide). Elles se produisent d’une manière inattendue chez les
schizophrènes et sont habituelles dans le comportement des psychopathes,
des alcooliques, des épileptiques, des hypomanes et de certains
paranoïaques. Elles se distinguent nettement des compulsions en ce
qu’elles se produisent spontanément, sans qu’aucune lutte anxieuse
intérieure ne les précède.
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Inadaptée (enfance)
Ensemble des enfants qui justifient des mesures éducatives différentes
de celles en usage pour la majorité des enfants. L’inadaptation
peut tenir à l’enfant (handicap moteur ou sensoriel, déficience
intellectuelle, troubles affectifs) ou à son milieu social (cas
dits « sociaux », mineurs en danger, etc.).
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Inaffectivité
Absence de sentiments et de vie émotionnelle.
C’est souvent plus une apparence qu’un réalité car, à
part l’arriéré profond, le dément ou l’autiste le
plus enfoncé dans son retrait intérieur, aucun homme, même
malade mental grave, n’est dépourvu de toute sensibilité
ni de toute possibilité de réactions affectives ou émotionnelles.
En fait, il s’agit plutôt d’un indifférences affective
due à la perte transitoire d’un contact avec le monde extérieur
ou à une désorganisation des relations affectives telle qu’on
l’observe dans certaines phases processuelles de la schizophrénie
et dans les états autistiques.
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Incapable majeur
Personne majeure ayant perdu sa capacité juridique.
Le droit civil distingue deux degré dans la capacité
juridique : 1. La capacité de jouissance, qui est l’aptitude pour
toute personne physique à avoir des droits et des obligations ;
2. La capacité d’exercice, qui est le pouvoir de mettre en œuvre
soi-même ses droits et ses obligations.
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Incendiaire
Se dit de toute personne mettant volontairement le feu pour provoquer
un incendie.
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Inceste
Selon S. Freud, l’inceste est toujours inconsciemment désiré.
Sa prohibition empêche pour l’être humain deux tendances fondamentales
: tuer son père et épouser sa mère.
Freud introduit dans « Totem et Tabou » 1912 le mythe originel
du meurtre du père de la hord primitive, suivi de l’expiation des
fils, pour rendre compte de l’intériorisation de cet interdit qui
signe les débuts de la culture et de l’humanité comme telle.
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Inédie
Conduite alimentaire de réduction extrême de l’alimentation,
que le sujet considère comme une forme normale de son existence
(L. F. Gayral).
Différente de l’anorexie mental et de la grève de la
faim, cette conduite était au début de la chrétienté
spécifique de certains ermites vivant dans l’isolement d’une grotte
ou sur le sommet d’une colonne (stylites) dans un état d’ascèse
et de mysticisme religieux particulièrement intense. On la retrouve
actuellement dans quelques cas de schizophrénie, de délire
mystique ou de névropathie particulièrement sévère.
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Infantilisme
Etat d’une personne caractérisé par la persistance à
l’âge adulte de caractères propres à l’enfance.
Il peut s’agir de caractères physiologiques (retard de développement
de croissance et de la puberté) ou psychiques. L’infantilisme doit
être distingué du puérilisme, forme régressive
et réactionnelle de comportement.
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Infériorité
(complexe d’)
1. Ensemble des manifestations et des comportements d’un sujet relatifs
au sentiment d’infériorité.
2. Sentiment d’infériorité, symptôme se caractérisant
par une dévalorisation supposée du sujet sous le regard de
l’autre.
Le sentiment d’infériorité est lié au sentiment
de culpabilité. Il est éprouvé par le moi dans son
amour de l’idéal du moi, instance qui juge et évalue le moi
en fonction des idéaux introjectés. L’amoureux qui est abandonné
ou jaloux éprouve souvent un sentiment d’infériorité
: le moi idéal est, en effet, déprécié sous
le regard de l’idéal du moi.
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Infirmité motrice
cérébrale
Séquelles de lésions cérébrales infantiles,
non évolutives, qui se caractérisent par des troubles de
la motricité sans atteinte grave de l’intelligence.
Si a ces troubles moteurs se surajoute un déficit intellectuel
important, on parle d’encéphalopathie.
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Influence (délire
d’)
Délire caractérisé par la croyance que des personnes
extérieures exercent une influence occulte sur le sujet.
Les expériences délirantes d’influence sont fréquentes
pendant les phases processuelles de la schizophrénie, s’accompagnant
de sentiments d’étrangeté et de dépersonnalisation.
Le sujet se sent soumis à une série de téléguidages
de sa pensée, de communications mystérieuses et invisibles,
d’effractions de sa personne. Il a l’impression qu’on devine sa pensée.
Le délire d’influence se manifeste aussi dans les psychoses
chroniques hallucinatoires. Avec l’écho de la pensée, la
perte du sentiment de spontanéité et d’autonomie, la parole
forcée, les troubles xénopathiques, il fait partie du syndrome
d’automatisme mental décrit par G. Gatian de Clérambault.
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Injonction paradoxale
Ordre donnée à une personne dans des termes tels qu’il
contient en lui-même une contradiction (« sois spontané
») ou qu’il place le sujet dans une situation angoissante et absurde
(« si tu fais ceci je te frappe et si tu ne le fais pas je te frappe
également »).
L’injonction paradoxale peut être utilisée
dans une visée psychothérapeutique dans certains états
anxieux.
Dans « l’injonction paradoxale » décrite par V.
E. Frankl en 1960 et reprise par les tenants des écoles californiennes
de psychothérapie, le thérapeute prescrit à son client,
avec un certain humour, de se représenter les circonstances les
plus redoutables et le plus souvent invraisemblables qui sont à
l’origine de ses appréhensions et même d’essayer de les provoquer.
Par exemple, à un hypocondriaque il dira : « Essayez d’avoir
une crise cardiaque. » Il se fait alors chez ce dernier un véritable
travail cognitif lui permettant de prendre de la distance par rapport à
ses propres craintes et même de les ridiculiser. Si cette stratégie
peut aboutir rapidement à la disparition de phobies simples, elle
ne doit guère être utilisée qu’avec une bonne connaissance
de la personnalité du patient.
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Injonction thérapeutique
Action d’ordonner un traitement médical.
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Insécurité
ontologique
Théorie phénoménologique de la schizophrénie.
Notion introduite par R. D. Laing en 1959 et qui serait le trouble
fondamental de la psychose schizophrénique.
« L’individu, écrit Laing, dans les circonstances ordinaires
de la vie, peut se sentir plus irréel que réel ; plus mort
que vivant, au sens littéral ; précairement différencié
du reste du monde, de telle sorte que son identité et son autonomie
sont toujours remises en question. Il peut ne pas avoir le sentiment de
sa continuité temporelle. Il peut ne pas posséder un sens
profond de sa consistance personnelle, se sentir dépourvu de substance
et incapable de croire que la matière dont il est fait est authentique,
de bonne qualité. Et il peut sentir son moi partiellement séparé
de son corps. »
Cette précarité, dont Laing fait état dans l’insécurité
ontologique, correspond à un trouble axiologique majeur, dans la
mesure où, si l’être est vécu comme précaire,
aucune valeur constante, aucune consistance ne peuvent être échafaudées
: la dévalorisation du langage s’intègre ainsi à la
précarité ou à la réification en tant que mode
d’être. Pour Laing, un être qui peut sentir son moi partiellement
séparé de son corps « ne se sent pas plus en sécurité
dans le monde qu’en lui-même ». Un être qui se trouve
face à la précarité comme règle, forme et mesure
de la vie cherchera la préservation plutôt que la satisfaction
car « les circonstances ordinaires de la vie menacent son seuil de
sécurité, qui est bas ».
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Institutionnelle
(thérapie)
Méthode thérapeutique cherchant à traiter et à
réadapter les malades mentaux en agissant sur la structure sociales
de l’institution psychiatrique où ils sont soignés.
Faut-il parler d’une ou de plusieurs thérapies institutionnelles
? Car les formes de cette thérapie sont très variées
: il peut s’agir d’un traitement centré sur l’hôpital psychiatrique
lui-même, qu’il faut soigner comme un malade véritablement
contagieux (F. Tosquelles), réformer comme une institution archaïques
(P. Sivadon) ou tout simplement détruire (F. Basaglia).
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Intégration
Processus par lequel l’activité du système nerveux central
permet l’unification de l’activité de l’individu.
C’est C. S. Sherrington (1906) qui le premier a émis l’hypothèse
que la motricité exerce une fonction dans l’intégration sensorielle.
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Internement
Mesure consistant à placer et à maintenir en service
de psychiatrie, pour les y soigner, certains malades mentaux, à
la demande de la famille ou de l'autorité publique, au titre de
l’ancienne loi de 1838.
Jusqu’en 1990, il existait deux procédures d’internement psychiatrique,
qui sont le placement volontaire et le placement d’office. C’est la loi
du 30 juin 1838 qui, bien qu’ayant subi des modifications, organisait les
deux régimes jusqu’à la loi du 27 juin 1990.
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Interprétation
(délire d’)
Forme clinique de délire chronique systématisé,
généralement à thème persécutif, ayant
une construction délirante caractérisée par la prépondérance
du mécanisme interprétatif et une extension en réseau.
Individualisé par P. Sérieux
et J. Capgras sous le nom de « folie raisonnante »,
en 1909, le délire d’interprétation fait partie du démembrement
clinique du « délire chronique » de Ch. Lasèque
et V. Magnan, avec la « psychose hallucinatoire » de G. Ballet,
les « délires passionnels » de G. Gatisan de Clérambault
et les « délires imaginatifs » de E. Dupré. Il
s’agissait en fait de privilégier un mécanisme de la production
délirante, ici l’interprétation, pour définir une
forme clinique. Pour Sérieux et Capgras, l’interprétation
délirant est donc un « raisonnement faux, ayant pour point
de départ une sensation réelle, un fait exact, lequel […]
prend à l’aide d’inductions ou de déductions erronées
une signification personnelle pour le malade, invinciblement poussé
à tout rapporter à lui ». A partir de celle-ci se développe
un délire qui serait théoriquement purement interprétatif.
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Intersecteur n.m
Structure administrative créée en 1972 pour organiser
et répartir les moyens de prise en charge psychiatrique de la population
infantile correspondant à une zone géo-démographique
de 200 000 habitants, c’est-à-dire de trois secteurs de psychiatrie
adulte.
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Introjection
Processus qui consiste à transposer sur un mode fantasmatique
les objets extérieurs et leurs qualités inhérentes
dans les diverses instances de l’appareil psychique.
Le terme « d’introjection », introduit par S. Ferenczi,
est fréquemment utilisé par opposition à celui de
« projection ». L’introjection opère sur le modèle
de l’incorporation, qui en est la matrice corporelle. Chez M. Klein, introjection
et projection sont liées respectivement aux bons et aux mauvais
objets qui peuvent être introduits ou expulsés. L’introjection
joue également un rôle essentiel dans l’identification.
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Investissement
Mobilisation et transformation par l’appareil psychique de l’énergie
pulsionnelle ayant pour conséquence d’attacher cette dernière
à une ou plusieurs représentations inconscientes.
Dans ses premiers travaux (notamment « Projet de psychologie
scientifique », 1895), S. Freud concevait l’investissement comme
le déplacement (au sens mécanique du terme) d’une certaine
quantité d’énergie au sein du système nerveux. Mais,
dans « l’Interprétation des rêve » 1900, la notion
d’appareil psychique remet en cause cette description : dans celui-ci,
en effet, la quantité d’énergie se répartit et se
transforme à l’intérieur des instances. La nature de cette
énergie d’investissement sera définie dans le cadre de la
seconde théorie de l’appareil psychique (1920) comme une énergie
pulsionnelle tirant son origine du ça.
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Involution
Processus du vieillissement d’un organe en général et,
plus particulièrement, du cerveau.
Par analogie avec le physique, l’involution s’applique au psychisme.
On décrit des psychoses d’involution de type dépressif (mélancolie
d’involution de J. Capgras) ou délirant (paranoïa d’involution
de K. Kleist). Ces psychoses entrent donc dans le cadre de la présénescence.
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Irritabilité
L’irritabilité se rencontre parfois dans la manie, mais plus
souvent dans certaines dépressions chroniques masquées, ou
d’épuisement. Elle peut être le seul signe de ces états
dépressifs, qu’il faut bien reconnaître pour les traiter efficacement
par des antidépresseurs.
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Isolement thérapeutique
Mesure à visée thérapeutique dont le but est de
soustraire l’individu à son milieu de vie habituel.
L’isolement fait partie des mesures thérapeutiques utilisées
dans la prise en charge des malades mentaux. Mais il a été
souvent perverti et transformé, sous la pression de nécessités
sociales ou administratives, en véritables exclusion ou un simple
enfermement.
Pour P. Pinel, c’était la principale condition du traitement
moral, celle qui permettait de soustraire l’aliéné aux influences
néfastes de son milieu ; ce que confirmait le meilleur de ses élèves,
E. Georget, en 1820 : « Séparer les aliénés
des objets qui les entourent, les retirer des mains de leurs parents ou
amis, est la première condition, une condition à peu près
indispensable pour les guérir, et à très peu d’exception
près, on peut dire qu’ils ne recouvrent point la santé chez
eux. » (De la folie.)
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