>Dicopsy<
 auteurs
forum
adresses
les écrits
photos
iatrogène impulsion injonction thérapeutique
iatrogénie inadaptée (enfance) insécurité ontologique
idéation inaffectivité institutionnelle (thérapie)
identité (troubles de l') incapable majeur internement
idiotie inceste interprétation (délire d')
idiotisme inédie intersecteur
imagination (délire d') infantilisme introjection
IMAO infériorité (complexe d') investissement
imbécilité infirmité motrice cérébrale involution
immaturation influence (délire d') irritabilité
immersion injonction paradoxale isolement thérapeutique

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Iatrogène
Se dit de ce qui est provoqué par des techniques diagnostiques et des traitements médicaux, en parlant d’une maladie, d’un accidents morbide.
En fait, ce qualificatif englobe tous les effets négatifs d’une action médicales, que ce soit une attitude, un diagnostic, un traitement, un prescription de médicaments. Paradoxalement, l’amélioration, la guérison ne sont jamais dites « iatrogènes ». Seuls les complications…
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Iatrogénie
Production de troubles morbides, de maladies par des médicaments, des traitements médicaux ou chirurgicaux, des attitudes médicales inadaptées ou mal contrôlées.
Il s’agit donc paradoxalement des effets nocifs produits, sur un patient, par des actions médicales diagnostiques ou thérapeutiques…
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Idéation
Formation et enchaînement des idées.
L’idéation peut être troublée par une trop grande rapidité dans l’accès maniaque : c’est la fuite des idées. Elle est au contraire ralentie et diminuée dans la détérioration mentale, le patient ayant tendance à reprendre sans cesse, avec une monotonie dont il n’a pas conscience, les mêmes thèmes qui le préoccupent : il présente alors des symptômes qui relèvent de la persévération et du radotage.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Identité (troubles de l’)
Troubles de la conscience de soi, caractérisés par l’atteinte ou même la perte du sentiment « d’être identiquement le même dans le temps » (K. Jaspers).
Les troubles de l’identité font partie du syndrome de dépersonnalisation et peuvent s’accompagner de la perte des sentiments d’autonomie, de spontanéité et même d’unité du moi (avec impression de dédoublement). D’abord décrits par P. Janet à propos de la psychasthénie, il s’accompagnent généralement d’un été d’anxiété et d’une impression de perte du contact avec le réel de déréalisation. Comme l’a écrit S. Follin, « la dépersonnalisation thématise constamment une anxiété profonde qui n’est autre que le doute éprouvé de la réalité de soi-même et de l’ambiance ».
Ils se rencontrent dans les états oniroïdes et crépusculaires ainsi que dans les formes de début, pseudo-névrotiques, de la schizophrénie.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Idiotie
Forme majeure d’arriération mentale profonde, correspondant à un quotient intellectuel inférieur à 30. Crée par E. Esquirol pour remplacer le terme « d’idiotisme », qui lui paraissait ambigu dans la mesure où il avait aussi un sens grammatical, le mot « idiotie » signifiait pour lui le degré le plus grave de l’absence de développement de l’intelligence.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Idiotisme
« Oblitération des facultés intellectuelles et affectives » (P. Pinel, 1800, « Traité sur la manie »).
Sous le terme « d’idiotisme », Pinel regroupait à la fois le défaut de développement intellectuel congénital que E. Esquirol appellera « idiotie » et la sidération subite de l’activité psychique, qu’il nommait « idiotisme acquis ». Ce dernier devient la « démence aiguë  avec Esquirol (1818), la « stupidité » avec E. Georget (1820) et la « confusion mentale primitive » avec Ph. Chaslin (1895). Malgré les critiques que lui fera Esquirol, ce concept nosographique avait l’avantage de ne pas fixer l’aspect déficitaire à une fatalité congénitale et de l’associer au contraire à la notion d’une confusion mentale acquise susceptible d’être réactionnelle à des émotions fortes ou à des traumtismes psychiques divers.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Imagination (délire d’)
Délire chronique se caractérisant par la prépondérance du mécanisme imaginatif.
C’est au cours du démembrement du délire chronique de V. Magnan que les élèves de ce dernier ont individualisé le délire d’interprétation (P. Sérieux et J. Capgras), la psychose hallucinatoire chronique (G. Ballet) et le délire d’imagination.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

IMAO
Famille d’antidépresseurs qui ont tous en commun la capacité d’inhiber l’activité d’une enzyme, la mono-amine-oxydase (MAO).
Dès 1952, J. F. Buisson, élève de J. Delay, avait remarqué l’activité euphorisante de l’isoniazide au cours du traitement des tuberculeurx, mais c’est à Sauders et à N. Kline (1957) que l’on doit la découverte des propriétés antidépressives du premier véritable IMAO : l’iproniazide.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Imbécillité
Forme grave d’arriération mentale se situant entre la débilité et l’idiotie et correspondant à un quotient intellectuel d’environ 40 à 50.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Immaturation
Retard du développement d’un organisme, de ses structures ou de ses fonctions.
Par analogie, on parle d’immaturation affective chez un sujet dont le plein épanouissement vers l’âge adulte ne s’est pas réalisé. Cette immaturation se traduit par la persistance d’un comportement puéril, un certain infantilisme, un fragilité émotionnelle. Elle accompagne généralement un état d’arriération mentale légère et peut prédisposer à des décompensations névrotiques ou même psychotiques subaiguës, comme par exemple une bouffée délirante.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Immersion
Méthode parfois utilisée en thérapie comportementale dans le traitement de troubles phobiques ou phobo-obsessionnels.
Elle consiste à confronter directement le patient au stimulus ou à la situation redoutés en laissant son angoisse atteindre un paroxysme. Dans son application, elle diffère des techniques de désensibilisation, où la confrontation avec les situations se fait graduellement.
L’immersion peut se pratiquer dans le réel (in vivo) : l’anxiété est alors provoquée directement par la présence de l’objet phobogène (un animal, de la poussière par ex). Le comportementaliste peut également la faire évoquer par le patient en imagination par une jeu de représentation mentales.
On appelle « implosion » l’utilisation implicite des théories psychanalytiques dans le choix des images évoquer.
Les techniques d’immersion se proposent d’éteindre (ce terme doit être pris dans le sens d’un déconditionnement) les réactions d’évitement ou de fuite que fait naître l’état émotionnel du sujet. Elles partent d’une hypothèse, vérifiée chez l’animal, suivant laquelle l’anxiété diminue après avoir atteint une intensité maximale.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Impulsion
Tendance irrésistible à l’accomplissement d’un acte.
En psychiatrie, les impulsions peuvent être dirigées contres les choses (par exemple pyromanie) ou contre les personnes (agression, homicide). Elles se produisent d’une manière inattendue chez les schizophrènes et sont habituelles dans le comportement des psychopathes, des alcooliques, des épileptiques, des hypomanes et de certains paranoïaques. Elles se distinguent nettement des compulsions en ce qu’elles se produisent spontanément, sans qu’aucune lutte anxieuse intérieure ne les précède.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Inadaptée (enfance)
Ensemble des enfants qui justifient des mesures éducatives différentes de celles en usage pour la majorité des enfants. L’inadaptation peut tenir à l’enfant (handicap moteur ou sensoriel, déficience intellectuelle, troubles affectifs) ou à son milieu social (cas dits « sociaux », mineurs en danger, etc.).
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Inaffectivité
Absence de sentiments et de vie émotionnelle.
C’est souvent plus une apparence qu’un réalité car, à part l’arriéré profond, le dément ou l’autiste le plus enfoncé dans son retrait intérieur, aucun homme, même malade mental grave, n’est dépourvu de toute sensibilité ni de toute possibilité de réactions affectives ou émotionnelles.
En fait, il s’agit plutôt d’un indifférences affective due à la perte transitoire d’un contact avec le monde extérieur ou à une désorganisation des relations affectives telle qu’on l’observe dans certaines phases processuelles de la schizophrénie et dans les états autistiques.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Incapable majeur
Personne majeure ayant perdu sa capacité juridique.
Le droit civil distingue deux degré dans la capacité juridique : 1. La capacité de jouissance, qui est l’aptitude pour toute personne physique à avoir des droits et des obligations ; 2. La capacité d’exercice, qui est le pouvoir de mettre en œuvre soi-même ses droits et ses obligations.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Incendiaire
Se dit de toute personne mettant volontairement le feu pour provoquer un incendie.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Inceste
Selon S. Freud, l’inceste est toujours inconsciemment désiré. Sa prohibition empêche pour l’être humain deux tendances fondamentales : tuer son père et épouser sa mère.
Freud introduit dans « Totem et Tabou » 1912 le mythe originel du meurtre du père de la hord primitive, suivi de l’expiation des fils, pour rendre compte de l’intériorisation de cet interdit qui signe les débuts de la culture et de l’humanité comme telle.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Inédie
Conduite alimentaire de réduction extrême de l’alimentation, que le sujet considère comme une forme normale de son existence (L. F. Gayral).
Différente de l’anorexie mental et de la grève de la faim, cette conduite était au début de la chrétienté spécifique de certains ermites vivant dans l’isolement d’une grotte ou sur le sommet d’une colonne (stylites) dans un état d’ascèse et de mysticisme religieux particulièrement intense. On la retrouve actuellement dans quelques cas de schizophrénie, de délire mystique ou de névropathie particulièrement sévère.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Infantilisme
Etat d’une personne caractérisé par la persistance à l’âge adulte de caractères propres à l’enfance.
Il peut s’agir de caractères physiologiques (retard de développement de croissance et de la puberté) ou psychiques. L’infantilisme doit être distingué du puérilisme, forme régressive et réactionnelle de comportement.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Infériorité (complexe d’)
1. Ensemble des manifestations et des comportements d’un sujet relatifs au sentiment d’infériorité.
2. Sentiment d’infériorité, symptôme se caractérisant par une dévalorisation supposée du sujet sous le regard de l’autre.
Le sentiment d’infériorité est lié au sentiment de culpabilité. Il est éprouvé par le moi dans son amour de l’idéal du moi, instance qui juge et évalue le moi en fonction des idéaux introjectés. L’amoureux qui est abandonné ou jaloux éprouve souvent un sentiment d’infériorité : le moi idéal est, en effet, déprécié sous le regard de l’idéal du moi.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Infirmité motrice cérébrale
Séquelles de lésions cérébrales infantiles, non évolutives, qui se caractérisent par des troubles de la motricité sans atteinte grave de l’intelligence.
Si a ces troubles moteurs se surajoute un déficit intellectuel important, on parle d’encéphalopathie.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Influence (délire d’)
Délire caractérisé par la croyance que des personnes extérieures exercent une influence occulte sur le sujet.
Les expériences délirantes d’influence sont fréquentes pendant les phases processuelles de la schizophrénie, s’accompagnant de sentiments d’étrangeté et de dépersonnalisation. Le sujet se sent soumis à une série de téléguidages de sa pensée, de communications mystérieuses et invisibles, d’effractions de sa personne. Il a l’impression qu’on devine sa pensée.
Le délire d’influence se manifeste aussi dans les psychoses chroniques hallucinatoires. Avec l’écho de la pensée, la perte du sentiment de spontanéité et d’autonomie, la parole forcée, les troubles xénopathiques, il fait partie du syndrome d’automatisme mental décrit par G. Gatian de Clérambault.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Injonction paradoxale
Ordre donnée à une personne dans des termes tels qu’il contient en lui-même une contradiction (« sois spontané ») ou qu’il place le sujet dans une situation angoissante et absurde (« si tu fais ceci je te frappe et si tu ne le fais pas je te frappe également »).
L’injonction paradoxale peut être utilisée dans une visée psychothérapeutique dans certains états anxieux.
Dans « l’injonction paradoxale » décrite par V. E. Frankl en 1960 et reprise par les tenants des écoles californiennes de psychothérapie, le thérapeute prescrit à son client, avec un certain humour, de se représenter les circonstances les plus redoutables et le plus souvent invraisemblables qui sont à l’origine de ses appréhensions et même d’essayer de les provoquer. Par exemple, à un hypocondriaque il dira : « Essayez d’avoir une crise cardiaque. » Il se fait alors chez ce dernier un véritable travail cognitif lui permettant de prendre de la distance par rapport à ses propres craintes et même de les ridiculiser. Si cette stratégie peut aboutir rapidement à la disparition de phobies simples, elle ne doit guère être utilisée qu’avec une bonne connaissance de la personnalité du patient.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Injonction thérapeutique
Action d’ordonner un traitement médical.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Insécurité ontologique
Théorie phénoménologique de la schizophrénie.
Notion introduite par R. D. Laing en 1959 et qui serait le trouble fondamental de la psychose schizophrénique.
« L’individu, écrit Laing, dans les circonstances ordinaires de la vie, peut se sentir plus irréel que réel ; plus mort que vivant, au sens littéral ; précairement différencié du reste du monde, de telle sorte que son identité et son autonomie sont toujours remises en question. Il peut ne pas avoir le sentiment de sa continuité temporelle. Il peut ne pas posséder un sens profond de sa consistance personnelle, se sentir dépourvu de substance et incapable de croire que la matière dont il est fait est authentique, de bonne qualité. Et il peut sentir son moi partiellement séparé de son corps. »
Cette précarité, dont Laing fait état dans l’insécurité ontologique, correspond à un trouble axiologique majeur, dans la mesure où, si l’être est vécu comme précaire, aucune valeur constante, aucune consistance ne peuvent être échafaudées : la dévalorisation du langage s’intègre ainsi à la précarité ou à la réification en tant que mode d’être. Pour Laing, un être qui peut sentir son moi partiellement séparé de son corps « ne se sent pas plus en sécurité dans le monde qu’en lui-même ». Un être qui se trouve face à la précarité comme règle, forme et mesure de la vie cherchera la préservation plutôt que la satisfaction car « les circonstances ordinaires de la vie menacent son seuil de sécurité, qui est bas ».
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Institutionnelle (thérapie)
Méthode thérapeutique cherchant à traiter et à réadapter les malades mentaux en agissant sur la structure sociales de l’institution psychiatrique où ils sont soignés.
Faut-il parler d’une ou de plusieurs thérapies institutionnelles ? Car les formes de cette thérapie sont très variées : il peut s’agir d’un traitement centré sur l’hôpital psychiatrique lui-même, qu’il faut soigner comme un malade véritablement contagieux (F. Tosquelles), réformer comme une institution archaïques (P. Sivadon) ou tout simplement détruire (F. Basaglia).
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Intégration
Processus par lequel l’activité du système nerveux central permet l’unification de l’activité de l’individu.
C’est C. S. Sherrington (1906) qui le premier a émis l’hypothèse que la motricité exerce une fonction dans l’intégration sensorielle.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Internement
Mesure consistant à placer et à maintenir en service de psychiatrie, pour les y soigner, certains malades mentaux, à la demande de la famille ou de l'autorité publique, au titre de l’ancienne loi de 1838.
Jusqu’en 1990, il existait deux procédures d’internement psychiatrique, qui sont le placement volontaire et le placement d’office. C’est la loi du 30 juin 1838 qui, bien qu’ayant subi des modifications, organisait les deux régimes jusqu’à la loi du 27 juin 1990.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Interprétation (délire d’)
Forme clinique de délire chronique systématisé, généralement à thème persécutif, ayant une construction délirante caractérisée par la prépondérance du mécanisme interprétatif et une extension en réseau.
Individualisé par P. Sérieux et J. Capgras sous le nom de « folie raisonnante », en 1909, le délire d’interprétation fait partie du démembrement clinique du « délire chronique » de Ch. Lasèque et V. Magnan, avec la « psychose hallucinatoire » de G. Ballet, les « délires passionnels » de G. Gatisan de Clérambault et les « délires imaginatifs » de E. Dupré. Il s’agissait en fait de privilégier un mécanisme de la production délirante, ici l’interprétation, pour définir une forme clinique. Pour Sérieux et Capgras, l’interprétation délirant est donc un « raisonnement faux, ayant pour point de départ une sensation réelle, un fait exact, lequel […] prend à l’aide d’inductions ou de déductions erronées une signification personnelle pour le malade, invinciblement poussé à tout rapporter à lui ». A partir de celle-ci se développe un délire qui serait théoriquement purement interprétatif.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Intersecteur n.m
Structure administrative créée en 1972 pour organiser et répartir les moyens de prise en charge psychiatrique de la population infantile correspondant à une zone géo-démographique de 200 000 habitants, c’est-à-dire de trois secteurs de psychiatrie adulte.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Introjection
Processus qui consiste à transposer sur un mode fantasmatique les objets extérieurs et leurs qualités inhérentes dans les diverses instances de l’appareil psychique.
Le terme « d’introjection », introduit par S. Ferenczi, est fréquemment utilisé par opposition à celui de « projection ». L’introjection opère sur le modèle de l’incorporation, qui en est la matrice corporelle. Chez M. Klein, introjection et projection sont liées respectivement aux bons et aux mauvais objets qui peuvent être introduits ou expulsés. L’introjection joue également un rôle essentiel dans l’identification.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Investissement
Mobilisation et transformation par l’appareil psychique de l’énergie pulsionnelle ayant pour conséquence d’attacher cette dernière à une ou plusieurs représentations inconscientes.
Dans ses premiers travaux (notamment « Projet de psychologie scientifique », 1895), S. Freud concevait l’investissement comme le déplacement (au sens mécanique du terme) d’une certaine quantité d’énergie au sein du système nerveux. Mais, dans « l’Interprétation des rêve » 1900, la notion d’appareil psychique remet en cause cette description : dans celui-ci, en effet, la quantité d’énergie se répartit et se transforme à l’intérieur des instances. La nature de cette énergie d’investissement sera définie dans le cadre de la seconde théorie de l’appareil psychique (1920) comme une énergie pulsionnelle tirant son origine du ça.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Involution
Processus du vieillissement d’un organe en général et, plus particulièrement, du cerveau.
Par analogie avec le physique, l’involution s’applique au psychisme. On décrit des psychoses d’involution de type dépressif (mélancolie d’involution de J. Capgras) ou délirant (paranoïa d’involution de K. Kleist). Ces psychoses entrent donc dans le cadre de la présénescence.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Irritabilité
L’irritabilité se rencontre parfois dans la manie, mais plus souvent dans certaines dépressions chroniques masquées, ou d’épuisement. Elle peut être le seul signe de ces états dépressifs, qu’il faut bien reconnaître pour les traiter efficacement par des antidépresseurs.
Retour
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Isolement thérapeutique
Mesure à visée thérapeutique dont le but est de soustraire l’individu à son milieu de vie habituel.
L’isolement fait partie des mesures thérapeutiques utilisées dans la prise en charge des malades mentaux. Mais il a été souvent perverti et transformé, sous la pression de nécessités sociales ou administratives, en véritables exclusion ou un simple enfermement.
Pour P. Pinel, c’était la principale condition du traitement moral, celle qui permettait de soustraire l’aliéné aux influences néfastes de son milieu ; ce que confirmait le meilleur de ses élèves, E. Georget, en 1820 : « Séparer les aliénés des objets qui les entourent, les retirer des mains de leurs parents ou amis, est la première condition, une condition à peu près indispensable pour les guérir, et à très peu d’exception près, on peut dire qu’ils ne recouvrent point la santé chez eux. » (De la folie.)
Retour