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Watzlawick (Paul)
Wechsler (David)
Wechsler (échelle d’intelligence de)
Wernicke (Carl)
Wernicke (aire de)
Wernicke (maladie de)
WEST (le cas Ellen)
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Watzlawick (Paul)
Philosophe et psychothérapeute autrichien (Vienne 1922).
Docteur en philosophie de l’université de Venise, il acquiert ultérieurement une formation psychanalytique et psychothérapique. Il est engagé en 1962 au Mental Research Institute de Palo Alto, en Californie. Il s’est rendu célèbre par la publication de nombreux ouvrages traitant de la communication humaine normale et pathologique, des relations pathologiques, de thérapies familiales non psychanalytiques.
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Wechsler (David)
Psychologue américain d’origine roumaine (Lespedi, Roumanie, 1896 – New York 1981).
Il a été directeur de l’hôpital psychiatrique Bellevue à New York de 1932 à 1967. Son apport théorique essentiel a été marqué par le rejet d’une conception idéale de l’intelligence au profit d’une conception statistique. L’intelligence dite « normale » est définie pour lui comme la valeur centrale d’une courbe statique (Laplace-Gauss), formée par les sommes des points obtenus par les membres d’un groupe de personnes d’un âge défini lors e la passation d’un série de tests de niveau, ou échelle.
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Wechsler (échelle d’intelligence de)
D. Wechsler a établi plusieurs échelles d’intelligence largement utilisées. La première en date (Wechsler-Bellevue Scale) a été publiée en 1939, puis révisée en 1955 sous le titre Wachsler Adult Intelligence Scale, ou WAIS. Elle comprend six épreuves verbales et cinq épreuves de performance (non verbales). Les résultats sont notés en tenant compte de l’âge des sujets (de 16 à 60 ans et plus). Elle permet d’obtenir trois Q.I. global, analysé en Q.I. verbal et Q.I. performances.
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Wernicke (Carl)
Neuropsychiatre allemand (Tarnowitz, Silésie, 1848- Thüringer Wald 1905).
Il a donné son nom à un type d’aphasie.
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Wernicke (aire de)
Aire corticale située sur la face externe de l’hémisphère cérébral dominant, à la partie postérieure de la première circonvolution temporale. La destruction de cette aire entraîne une aphasie sensorielle ou de compréhension dénommée « aphasie de Wernicke ».
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Wernicke (maladie de) ou maladie de Gayet-Wernicke
Affection carentielle pouvant survenir chez un alcoolique lourdement intoxiqué et caractérisée au point de vue anatomo-pathologique par des lésions de la substance grise autour des IIIe et Ive ventricules et des turbercules mamillaires. Cliniquement, le début est marqué par des troubles de la conscience (obnubilation, ralentissement idéique, désorientation, somnolence), suivis de troubles de l’équilibre avec paralysies oculomotrices.
Si un traitement d’apport vitaminique et protique n’est pas institué, l’évolution vers la cachexie et la mort est rapide. Une psychose de Korsakov peut aussi succéder à cette encéphalopathie et devenir chronique.
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WEST (le cas Ellen)
Cas de schizophrénie rendu célèbre par L. Binswanger.
Historiquement, le cas Ellen West est décrit, avec les cas Ilse, Jürg, Sund, Lola Voss et Suzanne Urban, dans le livre de Binswanger « Schizophrénie ».
Enfant, son caractère est affirmé. Elle est têtue, espiègle, désobéissante, mais elle est bonne élève, ambitieuse et tout ce qu’elle entreprend est un objet d’investissement intense. Elle recherche à passer le Matura (baccalauréat), auquel elle renonce au profit d’un examen de professeur qui lui ouvre les portes de l’Université. elle est intelligente et sensible, elle écrit des poèmes, lit beaucoup et apprécie notamment Rilke et Goethe. A la suite de ses lectures, elle devient athée et adopte des positions de révolte contre la vie bourgeoise.
Elle tombe plusieurs fois amoureuse, malgré les vetos répétés de ses parents, allant jusqu’à l’obliger à rompre ses fiançailles. Finalement, elle se marie à vingt-huit ans avec un cousin.
C’est vers vingt ans que commence à s’insinuer en elle la crainte de prendre du poids. Elle a fréquemment un ardent désir de nourriture, surtout de sucreries, et, en même temps, une angoisse de grossir qui confine à l’idée fixe. Elle est souvent déprimée. Pour rester maigre, elle a recours à des laxatifs puissants, dont elle avale jusqu’à soixante-dix cachets par jour. Suite à une fausse couche, elle en suspend la prise, car elle a envie d’un bébé, mais son désir de rester maigre lui fait de nouveau renoncer à s’alimenter normalement et elle reprend des laxatifs. Ses règles disparaissent, mais ne pas grossir lui évite une nouvelle dépression.
Elle décide à trente et un ans de parler de ses problèmes à son mari. Elle fréquente des sanatoriums, rencontre l'élite psychiatrique de son époque, dont E. Bleuler, E. Kraepelin et Binswanger. Ils ne sont pas d’accord sur le dignostic. Kraepelin pense à une mélancolie ; Bleuler, à une « schizophrénie simple » ; un troisième psychiatre étranger, non nommé, pense que la patiente est d’une constitution psychopathique.
Cependant, tous trois se retoruvent sur les points suivants :
1. le trouble n’est pas du type maniaco-dépressif ;
2. il ne s’agit pas d’une névrose obsessionnelle ;
3. il n’existe aucune thérapie fiable envisageable.

Ellen ne guérit pas et tente plusieurs fois de se suicider. Malgré cela, les psychiatres décident de la faire sortir du sanatorium.
Après son départ, les symptômes s’accentuent. Mais, au troisième jour, elle est transformée. Elle n’hésite pas à manger, même des biscuits et du chocolat, elle se promène avec son mari, lit quelques poèmes et rédige son courrier. Le soir venu, elle prend une dose mortelle de poison et est retrouvée morte le lendemain matin.

Nous avons ici un cas paradigmatique de la « schizophrénie simple » bleulérienne. Bleuler la définit comme suit : « Les patients sont affaiblis au niveau de l’affect et de l’intellect, ils perdent leur volonté, et leur capacité de travailler et de s’occuper d’eux-mêmes est diminuée. Ils semblent stupides et finalement manifestent tous les signes d’une démence sévère. »
Selon Lasègue, le diagnostic d’anorexie hystérique paraît possible ; pour Maleval, c’est un cas de folie hystérique. Le diagnostic de schizophrénie (Bleuler, Binswanger, D.S.M.) souligne la géométrie variable de l’histoire de ce concept. L’étude du cas Ellen West a contribué à éloigner R. D. Laing de la psychiatrie traditionnelle, du regard diagnostique puis du concept de schizophrénie simple ; ce récit tragique illustre non seulement les querelles diagnostiques mais aussi l’implication humaine du diagnostic destructeur.
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