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II – LA SEXUALITE INFANTILE
 

? Négligence de l’infantile
C’est un élément de la conception populaire de la pulsion sexuelle que de croire que celle-ci est absente durant l’enfance et ne s’éveille qu’au cours de la période de la vie désignée par le terme de puberté.

? Amnésie infantile
J’entends par là la singulière amnésie qui dissimule à la plupart des hommes les six ou huit premières années de leur enfance.
>Il ne peut donc en aucun cas s’agir d’une réelle disparition des impressions d’enfance, mais d’une amnésie analogue à celle que nous observons chez les névrosés.> refoulement.
>La sexualité des psychonévrosés a conservé sa situation enfantine ou y a été ramenée.
>Sans amnésie infantile, il n’y aurait pas d’amnésie hystérique.

? La période de latence sexuelle de l’enfance et ses interruptions
Période de la vie sexuelle infantile de l’âge de 5 ans à la préadolescence, au cours de laquelle les acquis de la sexualité infantile sombrent normalement dans le refoulement.

1. Les inhibitions sexuelles
Au cours de la période de latence s’édifient les forces psychiques qui se dresseront plus tard comme des obstacles sur la voie de la pulsion sexuelle et qui telle de réelles digues…
>L’éducation contribue l’édification de ces digues, mais
>En réalité, cette évolution est organiquement déterminée, héréditairement fixée.

2. Formation réactionnelle et sublimation
L’énergie est – intégralement ou en majeure partie – détournée de l’usage sexuel et employée à d’autres fins = sublimation.

3. Interruption de la période de latence
« De temps à autre, on assiste à la percée d’un fragment de manifestation sexuelle qui s’est soustrait à la sublimation ; ou bien il subsiste une activité sexuelle tout au long de la période de latence jusqu’à l’irruption multipliée de la pulsion sexuelle à la puberté. Rq : Les éducateurs de l’époque pensent qu’il s’agit de vices à tort.

? Les manifestations de la sexualité infantile

1. Le suçotement
Apparaît déjà chez le nourrisson et peut se poursuivre jusqu’à la maturité. Finalité alimentaire exclue> Plaisir. Une pulsion d’agrippement apparaît à l’occasion. Beaucoup d’enfants passent par cette voie du suçotement à la masturbation.

2. L’auto-érotisme
Il est important de souligner que la pulsion n’est pas dirigée vers d’autres personnes ; elle se satisfait dans le corps propre de l’individu.

>Tous les enfants ne suçotent pas. Il s’agit pour certains d’une préférence marquée pour la zone labiale. Ils développent par la suite un penchant pour les baisers, ou si ce sont des hommes, auront un sérieux motif pour boire et pour fumer. Mais qu’intervienne le refoulement, et ils ressentiront du dégoût pour la nourriture et produiront des vomissements hystériques.

« Un grand nombre de mes patientes affectées de troubles de l’alimentation, de globus hystérique, de sensations d’étranglement et de vomissements ont été d’énergiques suçoteuses durant leur enfance ».

S.F distingue trois caractères essentiels d’une manifestation sexuelle infantile.
1. L’étayage
Modalité d’intrication des pulsions sexuelles aux pulsions d’autoconservation.
La notion d’étayage intervient aussi dans le choix d’objet
2. Autoérotisme
3. Zone érogène

? Le but sexuel de la sexualité infantile

1. Caractère des zones érogènes
L’enfant qui suçote va à la découverte de son corps et se choisit quelque endroit pour se livrer à la succion voluptueuse, qui, par a force de l’habitude, deviendra ensuite son endroit favori.
>Une capacité de déplacement réapparaît plus tard dans la symptomatologie de l’hystérie. dans cette névrose, le refoulement touche dans la très grande majorité des cas les zones génitales proprement dites, et celles-ci défèrent leur stimulabilité aux autres zones érogènes, habituellement dédaignées dans la vie adulte, qui se comportent alors tout à fait comme des parties génitales.

2. But sexuel infantile
Le but sexuel de la pulsion infantile consiste à provoquer la satisfaction par la stimulation appropriée de la zone érogène qui a été choisie.

? Les manifestations sexuelles masturbatoires

1. Activité de la zone anal
>Les troubles intestinaux, si fréquents au cours des années d’enfance, veillent à ce que cette zone ne manque pas d’excitations intenses. 

>La rétention des masses fécales répond initialement à l’intention d’en user comme d’une stimulation quasi masturbatoire de la zone anale ou de s’en servir dans la relation avec la personne qui prend soin de l’enfant, est au demeurant une des racines de la constipation si fréquente chez les névropathes. Toute la signification de la zone anale se reflète enfin dans le fait que l’on ne trouve que peu de névrosés qui n’aient pas leurs pratiques scatologique particulières, leurs cérémonies.

2. Activité des zones génitales
« Il est inévitable que la sensation de plaisir que cet endroit du corps est capable de procurer se fasse déjà sentir chez le nourrisson et éveille le besoin de sa répétition. (lavages, frictions de la toilette et certaines excitations accidentelles (telles que les migrations des parasites intestinaux chez la fille)
 SF distingue 3 phases de la masturbation infantile.
 Phase 1>Le temps de l’allaitement
 Phase 2>Floraison de l’activité sexuelle (vers la quatrième année)
 Phase 3>Onanisme de la puberté.

3. La seconde phase de la masturbation infantile
« On constate que cette période sexuelle est oubliée et que les souvenirs conscients qui en témoignent sont déplacés>amnésie infantile.

4. Retour de la masturbation du nourrisson
Soit sous forme de chatouillement, soit sous forme de pollution. En cette période, la plupart des maladies attribuées à la vessie sont des troubles sexuels.
>Influence de la séduction qui peut être le fait d’adultes ou bien d’autres enfants. Freud parle d’occasions accidentelles externe.

5. Prédisposition perverse polymorphe
Sous l’influence de la séduction, l’enfant peut devenir pervers polymorphe.
A cet égard l’enfant ne se comporte pas autrement que la femme moyenne  inculte, chez qui subsiste la même prédisposition perverse polymorphe. Dans les conditions habituelles, celle-ci peut rester à peu près normale sexuellement, mais, sous la conduite d’un habile séducteur, elle prendra goût à toutes les perversions et en maintiendra l’usage dans son activité sexuelle. Dans son activité professionnelle, la prostituée met à profit la même prédisposition polymorphe et, par conséquent, infantile… 

6. Pulsions partielles
Au demeurant, l’influence de la séduction ne nous aide pas à lever le voile sur les débuts de la pulsion sexuelle.
>Telles sont les pulsions, apparaissant de façon relativement indépendante par rapport aux zones érogènes, du plaisir de regarder et de montrer.
»un plaisir incontestable à dénuder son corps en mettant en évidence les parties génitales.
Sous l’influence de la séduction, la perversion scopique peut prendre une grande implortance pour la vie sexuelle de l’enfant.
>Intérêt des petits enfants pour les parties génitales de leurs compagnons de jeu.
»Ces enfants deviennent des voyeurs, d’ardents spectateurs de l’évacuation d’urine ou de matière fécales.
 

 

 

Le caractère infantile est en général facilement porté à la cruauté, car l’obstacle qui arrête la pulsion d’emprise devant la douleur de l’autre : la capacité de compatir, se forme relativement tard. SF suppose que la motion cruelle provient de la pulsion d’emprise.
« Les enfants qui se distinguent par leur cruauté particulière envers les animaux et envers leurs camarades, éveillent généralement à juste titre le soupçon d’une activité sexuelle intensive et prématurée… ».

La stimulation douloureuse de l’épiderme «fessé » >pulsion passive de cruauté.

? Les recherches sexuelles infantiles

1. La pulsion de savoir
De la troisième année à la cinquième année, >pulsion de savoir ou pulsion de chercheur. Son action correspond d’une part à un aspect sublimé de l’emprise, et d’autre part, elle travaille avec l’énergie du plaisir scopique.

2. L’énigme du sphinx
D’où viennent les enfants ? car l’enfant est songeur (l’arrivée d’un nouvel enfant peut l’angoisser). Cette énigme est aussi celle que pose le Sphinx et Thèbes.

3. Complexe de castration et envie de pénis
Freud dit que l’hypothèse d’un même organe génital (viril) chez tous les êtres humains est la première des théories sexuelles infantiles. 

Complexe de castration : Il est difficile pour le petit garçon reconnaître (ou de réaliser) qu’il soit possible que les filles n’aient pas de pénis. Il fait alors un complexe de castration.

Envie de pénis : Les filles au contraire le réalisent parfaitement et n’acceptent pas la différence. Elle succombe donc à l’envie de pénis. Elles se sentent lésées.

4. Théorie de la naissance
« on obtient des enfants en mangeant quelque chose de précis ».
« Les enfants sont mis au monde par l’intestin , évacués par les selles ».

5. Conception sadique du rapport sexuel
Le petit enfant est encore incapable de comprendre. Il considère l’acte sexuel comme une sorte de mauvais traitement ou de violence. En outre, les enfants se préoccupent beaucoup de savoir en quoi peut consister le rapport sexuel.

6. L’échec typique des recherches sexuelles enfantines
Les efforts des chercheurs restent malgré tout régulièrement infructueux et s’achèvent sur un renoncement qui entraîne souvent une dégradation durable de la pulsion de savoir.

? Phases de développement de l’organisation sexuelle

1. Organisation prégénitales
« Nous appellerons prégénitales les organisations de la vie sexuelle dans lesquelles les zones génitales n’ont pas encore pris leur rôle prédominant.
>Une première organisation sexuelle prégénitale de ce genre est l’organisation ORALE. Ou canniblique. Ici l’activité sexuelle n’est pas encore séparée de l’ingestion d’aliments. Le but sexuel réside dans l’incorporation de l’objet.
>Une deuxième phase prégénitale est celle de l’organisation SADIQUE-ANALE. Ici l’opposition entre deux pôles qui se retrouve partout dans la vie sexuelle est déjà développée, cependant, ils ne méritent pas encore les noms de masculin et de féminin, mais doivent être désignés comme « actif et passif »

2. Ambivalence
Cette forme d’organisation peut se maintenir toute la vie.
L’ensemble des aspirations sexuelles se dirige vers une seule personne, dans laquelle elles cherchent à atteindre leurs buts.

3. Choix d’objet en deux temps
2 vagues. 
1>entre 2 et 5 ans, elle se caractérise par la nature infantile de ses buts sexuels.
2>la puberté. Détermine la confirmation définitive de la vie sexuelle.
Le choix d’objet de la puberté doit renoncer aux objets infantiles et prendre un nouveau départ en tant que courant sensuel.

? Sources de la sexualité infantile

1. Excitations mécaniques
Production d’excitation sexuelle au moyen de secousses mécaniques rythmiques imprimées au corps.
Nous trouvons ainsi une preuve du plaisir engendré par certains ébranlements mécaniques du corps dans le fait que les enfants aiment tant les jeux de mouvement passif, comme lorsqu’on les balance.
S.F dit que le caractère plaisant des sensations de mouvement fait que les petits garçons veulent souvent devenir conducteur de train, et que si après cela, le refoulement s’y ajoute, ces mêmes personnes réagiront par un état nauséeux au bercement ou au balancement, seront terriblement épuisées par voyage en chemin de fer ou seront sujettes à des accès d’angoisse pendant le trajet.

2. Activité musculaire
Une activité musculaire énergique est pour l’enfant un besoin dont la satisfaction lui procure un plaisir extraordinaire. 
Le fait est qu’un bon nombre de personnes rapportent qu’elles ont éprouvé les premiers signes d’excitation dans leurs parties génitales au cours d’empoignades ou de luttes avec leurs compagnons de jeu.

3. Processus affectifs
Les excitations liées à l’effroi empiètent sur la sexualité. > Chez l’écolier, la peur d’être interrogé, la tension d’un devoir difficile à résoudre peuvent déterminer l’irruption de manifestations sexuelles. L’enfant peut alors se toucher, ou l’on observe un phénomène de pollution.

4. Travail intellectuel
La tension intellectuelle en général entraîne chez de nombreux adolescents et adultes une excitation sexuelle.

5. Variété des constitutions sexuelles
Sources indirectes de l’excitation sexuelle qui délivrent en effet des affluents chez tous les individus, mais qui ne sont pas de force égale.

6. Voies d’influence réciproque
Toutes les voies de communication, qui, en partant d’autres fonctions, mènent à la sexualité, doivent également être praticable en sens inverse. Si, par exemple, l’occupation commune de la zone labiale par les deux fonctions est la raison pour laquelle l’ingestion d’aliments engendre une satisfaction sexuelle, le même facteur nous permet aussi de comprendre les troubles de l’alimentation qui s’installent lorsque les fonctions érogènes de la zone commune sont perturbées.

Egalement, puisque nous savons que la concentration de l’attention est susceptible de provoquer une excitation sexuelle, nous pouvons aisément supposer qu’en agissant sur la même voie, mais en sens inverse, l’état d’excitation sexuelle influe sur la disponibilité de l’attention.
 

III - LES METAPORPHOSES DE LA PUBERTE
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