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Abraham (Karl)
Médecin et Psychanalyste allemand (Brême 1877-Berlin 1925).
Il rencontre C.Jung qui l'initie aux idées de S.Freud et fonde en 1910 l'Association Psychanalytique de Berlin, première branche de l'Association Psychanalytique Internationale, dont il devient le président en 1925.
Il est l'un de ceux qui ont le plus contribué à la diffusion de la psychanalyse hors de Vienne.

Sa contribution personnelle est très riche : introduction de la notion d'objet partiel, définition des processus d'introjection et d'incorporation, étude des stades prégénitaux.
Outre sa correspondance avec Freud, son oeuvre comporte de nombreux ouvrages : Rêve et Mythe (1909), Examen de l'étape la plus précoce de la libido (1916).
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abréaction
Appartion dans le champ de la conscience d'un affect jusque-là refoulé.

Certains affects, qui n'ont pas été normalement ressentis au moment de leur actualité, se sont trouvés maintenus dans l'inconscient en raison de leur liaison avec le souvenir d'un traumatisme psychique. Affects et souvenirs ainsi liés ont alors été refoulés à cause de leur caractère pénible. Lorsque l'affect et la verbalisation du souvenir font irruption en même temps dans la conscience, l'abréaction se produit et se manifeste par des gestes et des paroles explicitant ces affects. Le plus souvent, l'abréaction a lieu lors de la levée de la résistance à cette irruption, au cours d'une cure analytique et grâce au transfert sur l'analyste.
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abstinence (règle d')
Principe selon lequel le travail de la cure ne peut être mené à bien que s'il exclut ce qui pourrait pallier dans l'immédiat les difficultés névrotiques du sujet, notamment les satisfactions qu'il pourrait trouver en réponse à l'amour de transfert.

S. Freud estime que l'énergie psychique ne peut être vraiment disponible pour la cure que si elle n'est pas immédiatement réinvestie sur des objets extérieurs au travail lui-même. Aussi déconseille-t-il aux patients de prendre durant leur cure des décisions importantes pour la suite de leur vie. Ainsi également il recommande à l'analyste d'éviter de gratifier le sujet de satisfaction affectives qui pourraient lui suffire et rendre désormais beaucoup moins nécessaire le travail qui conduit au changement.
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accomplissement de désir
Formation psychique permettant chez un sujet la réalisation du désir sur le mode imaginaire, sous une forme plus ou moins détournée.

C'est dans l'Interprétation des rêves (1900) que S. Freud énonce que le rêve, en tant que formation de l'inconscient, est un accomplissement du désir. Le désir s'y met en scène sur le mode hallucinatoire, sous une forme plus ou moins déguisée par le travail du rêve, en raison de la censure.
De la même façon, le fantasme, en tant que scénario imaginaire du sujet, qui s'y manifeste d'une manière plus ou moins dissimulée comme acteur et/ou spectateur, illustre par excellence l'accomplissement de son désir.
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acte manqué
Acte par lequel un sujet substitue, malgré lui, à un projet ou à une intention qu'il vise délibérément, une action ou une conduite totalement imprévues.

Alors que la psychologie traditionnelle n'a jamais prêté d'attention particulière aux actes manqués, S. Freud les intègre de plein droit au fonctionnement de la psychique.
1, Les acte manqués ont un sens
2, C'est des actes psychiques

Postuler que les actes manqués sont des phénomènes psychiques significatifs revient à supposer qu'ils résultent d'une intention. C'est pourquoi il doivent être considérés comme des actes psychiques au sens strict.

Si l'acte manqué apparaît au sujet comme un phénomène qu'il attribue volontiers à un effet du hasard ou de l'inattention, c'est que le désir qui s'y manifeste est inconscient et lui signifie précisément ce dont il ne veut rient savoir. C'est en tant que l'acte manqué réalise ce désir qu'il est un authentique acte psychique.

S'il faut voir dans l'acte manqué l'expression d'un désir inconscient du sujet qui se réalise malgré lui, l'hypothèse freudienne présuppose alors nécessairement l'intervention préalable du refoulement.

Le refoulement d'un désir constitue donc la condition indispensable à la production d'un acte manqué.

Le désir inconscient (refoulé) du sujet tentera de s"exprimer malgré son intention consciente, en induisant une perturbation. Mécanismes perturbateurs bien illustrés par les lapsus, dont Freud fournit de nombreux exemples en 1901 dans "Psychologie de la vie quotidienne".
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acting-out
Comportement impulsif qui s'exprime sous forme d'un agir.

Pour S. Freud, l'Agieren tentait de recouvrir les actes d'un sujet aussi bien hors de l'analyse que dans l'analyse. Ce terme d'Algieren laisse naturellement planer une ambiguïté puisqu'il recouvre 2 significations :
1. Bouger, agir, faire une action
2. Réactualiser dans le transfert une action antérieure. Dans ce cas précis, pour Freud, l'Algieren viendrait à la place d'un "se remémorer" : agir donc, plutôt que de se souvenir, de mettre en mots.

Jusque-là,
l'acting-out était habituellement défini comme un acte inconscient, accompli par un sujet hors de lui-même, effectué à la place d'un "se souvenir de". Cet acte, toujours impulsif, pouvait aller jusqu'au meurtre ou au suicide

J. Lacan,
dans son Séminaire X 1962/63, "l'Angoisse", a proposé une conceptualisation différenciée entre l'acte, le passage à l'acte et l'acting-out, en s'appuyant sur 2 observations cliniques de Freud :
1. Fragment d'une analyse d'hystérie (Dora) [1905]
2. Psychogénèse d'un cas d'homosexualité féminine [1920]

Dans ces deux cas, les Algieren étaient situés dans la vie de ces deux jeunes filles avant même que l'une ou l'autre n'aient envisagé la possibilité d'un travail analytique.

Ainsi, qu'est-ce qu'un acte?
Pour J. Lacan, un acte est toujours signifiant. L'acte inaugure toujours une coupure structurante qui permet à un sujet de se retrouver, dans l'après-coup, radicalement transformé, autre que ce qu'il était avant cet acte.
Tout le manège de Dora avec Monsieur K était monstration de ce qu'elle n'ignorait pas les relations que son père entretenait avec Madame K, et c'est là ce que sa conduite tentait de masquer.
En ce qui concerne la jeune homosexuelle, tout le temps qu'elle passe à se promener avec sa dame sous les fenêtres du bureau de son père ou autour de leur maison est un temps d'acting-out à l'endroit du couple parental : elle vient leur montrer la demi-mondaine dont elle est éprise, et qui est cause de son désir.

L'acting-out est donc une conduite tenue par un sujet et donnée à déchiffrer à l'autre à qui elle s'adresse. C'est un transfert, bien que le sujet ne montre rien. Quelque chose se montre, hors de toute remémoration possible et hors de toute levée d'un refoulement.
Celui qui agit dans l'acting-out ne parle pas en son nom. Il ne sait pas qu'il est en train de montrer, pas plus qu'il ne peut reconnaître le sens de ce qu'il dévoile. C'est à l'autre de déchiffrer.

Mais comment cet autre pourrait-il déchiffrer l'acting-out ?
Comment le père de Dora aurait-il pu comprendre que la complaisance de sa fille tenait à ce qu'ils aient tous deux le même objet, cause de leur désir. Et quand bien même il l'aurait deviné, aurait-il pu le dire à Dora ? Comment aurait-elle pu y répondre autrement que par une dénégation ou un passage à l'acte ? Car l'acting-out est précisément un coup de folie déstiné à éviter une angoisse trop violente. Il  est le signe fait à quelqu'un, de ce qu'un faux réel vienne à la place d'un impossible à dire.

Le passage à l'acte
Pour Dora, le passage à l'acte se situe au moment même où Monsieur K, lui faisant la cour, lui déclare : "Ma femme n'est rien pour moi." Et, alors que rien ne le laissait prévoir, elle le giffle et s'enfuit.
Le passage à l'acte chez la femme homosexuelle, c'est cet instant où, croisant le regard courroucé de son père, alors qu'elle se fait chevalier servant de sa dame, elle s'arrache de son bras et se précipite du haut d'un parapet, sur une voie de chemin de fer désaffectée. Elle se laisse tomber (allem. Niederkommen) dit Freud. Sa tentative de suicide consiste autant en cette chute, ce "laisser choir", qu'en un "mettre bas, accoucher", les deux sens de niederkommen.

Ce "laisser tomber", c'est le corrélat essentiel de tout passage à l'acte, précise Lacan. Il complète ainsi l'analyse faite par Freud en soulignant que, à partir de ce passage à l'acte, lorsqu'un sujet est confronté radicalement à ce qu'il est comme objet pour l'Autre, il y réagit sur un mode impulsif, par une angoisse incontrôlée et incontrôlable, en s'identifiant à cet objet qu'il est pour l'Autre et en se laissant choir. Dans le passage à l'acte, c'est toujours du côté du sujet que se repère ce "se laisser tomber", cette évasion hors de la scène de son fantasme, et sans qu'il puisse s'en rendre compte.

Contrairement à l'acting-out, il ne s'adresse à personne et n'attend aucune interprétation, même s'il vient lors d'une cure analytique.

Le passage à l'acte est demande d'amour, de reconnaissance symbolique sur fond de désespoir, demande faite par un sujet qui ne peut se vivre que comme un déchet à évacuer. Pour la jeune homosexuelle, sa demande était d'être reconnue, vue par son père autrement qu'homosexuelle, dans une famille où sa position désirante était exclue.

Le passage à l'acte se situe du côté de l'irrécupérable, de l'irréversible. Il est toujours franchissement de la scène, au-devant du réel, action impulsive dont la plus typique consiste en la défenestration. Il est souvent le refus d'un choix conscient et accepté entre la castration et la mort. Il est révolte passionnée contre l'incontournable division du sujet. Il est victoire de la pulsion de mort, triomphe de la haine et du sadisme.
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acte psychanalytique
Intervention de l'analyste dans la cure, en tant qu'elle constitue le cadre du travail psychanalytique et qu'elle a un effet de franchissement.

Si l'on estime en effet avec Freud que l'analyste doit s'en tenir à une certaine neutralité, ne pas diriger son patient dans le sens qu'il jugerait bon, on voit mal tout d'abord en quoi on peut dire qu'il agit.
Pourtant, s'il ne dirige pas son patient, l'analyste dirige la cure. (éviter l'enlisement). Certains auteurs insistent sur ce point. S. Ferenczi en était venu à l'idée d'une "technique active". Pour éviter que l'énergie psychique soit détournée du travail psychanalitique, il interdisait les satisfactions substitutives, systématisant ainsi le principe d'abstinence freudien. Ou encore, il prescrivait à un sujet - par exemple à un phobique - d'affronter ce qui l'effrayait afin de réactiver un conflit psychique et de relancer le travail.

Si la technique active en tant que telle posa divers problèmes et fut abandonnée, l'idée de rendre compte de ce qui constitue l'acte du psychanalyste reste d'actualité. J. Lacan notamment a envisagé cette question et s'est attaché, par exemple, à dégager la dimension de coupure qu'il y a dans l'interprétation.
Il envisage par ailleurs plus explicitement l'acte du psychanalyste dans deux séminaires successifs :
1. La logique du fantasme (1966-67)
2. l'Acte psychanalytique (1967-68)
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Adler (Alfred)
Médecin et psychologue autrichien (Vienne 1870 - Aberdeen 1937)

Elève de S. Freud dès 1902, il participe au premier congrès psychanalytique de Salzbourg (1908). Il se sépare rapidement (1910) du mouvement psychanalytique, car il ne partage pas l'opinion de Freud sur le rôle de la pulsion sexuelle. Il pense que l'on peut rendre compte de la vie psychiquede l'individu à partir du sentiment d'infériorité qui résulte de l'état de dépendance dont chacun fait l'expérience dans son enfance. Selon Adler, le sentiment d'infériorité est compensé par une volonté de puissance qui pousse l'enfant à vouloir se montrer supérieur aux autres. (Freud admet que le sentiment d'infériorité est un symptôme fréquent, mais il pense que c'est une construction qui vient masquer les mobiles inconscients, qui doivent être approfondis.)
Adler fonde son propre groupe et intitule sa théorie la PSYCHOLOGIE INDIVIDUELLE.
Ses principaux ouvrages sont : le Tempérament nerveux (1912), Théorie et Pratique de la psychologie individuelle (1918), la Psychologie de l'enfant difficile (1928), le Sens de la vie (1933).
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affect
Etat émotionnel parmi d'autres, dont l'ensemble constitue la palette de tous les sentiments humains, du plus agréable au plus insupportable, qui se manifeste par une décharge émotionnelle violente, physique ou psychique, immédiate ou différée.

S. Freud opère sa première classification des névroses selon la façon dont un sujet se comporte au regard de ses affects.
Il écrit à W. Fliess en 1894 (Naissance de la psychanalyse) : J'ai maintenant des névroses une vue d'ensemble et une conception générale. Je connais 3 mécanismes :
1. la conversion des affects (hystérie de conversion)
2. le déplacement de l'affect (obsessions)
3. la transformation de l'affect (névrose d'angoisse, mélancolie)

Pour Freud, la pulsion sexuelle se manifeste par un affect : l'angoisse
Cette angoisse se transforme donc de 3 façons :
1. en un symptôme hystérique (paralysie, vertiges)
2. en se déplaçant sur un autre objet (crainte obsédante de la mort d'une personne aimée)
3. en se convertissant en un réaction corporelle immédiate et catastrophique (crise d'angoisse, cauchemars).

S. Freud rend le refoulement responsable de "l'inhibition de la transformation d'une notion plusionnelle en affect" laissant ainsi le sujet prisonnier de ces éléments pathogènes inconscients.

C'est par l'affect qu'il expose son concept de la pulsion, puisque, dit-il, "si la pulsion n'apparaissait pas sous forme d'affect, nous ne pourrions rien savoir d'elle".
Il rend compte du destin de nos plusions qu'il dit être de 3 types :
1. soit l'affect subsiste tel quel;
2. soit il subit une transformation (angoisse);
3. soit l'affect est réprimé.

En ce qui concerne l'affect, l'apport de J. Lacan consiste principalement à avoir expliqué de façon plus précise la constitution du désir d'un sujet. Pour lui, "l'affect qui nous sollicite consiste toujours à faire surgir ce que le désir d'un sujet comporte comme conséquence universelle, c'est-à-dire l'angoisse".
Pour J. Lacan, que l'affect soit une manifestation pulsionnelle n'implique pas qu'il soit l'être donné dans son immédiateté, ni que ce soit non plus le sujet sous une forme brute.
L'affect est toujours un peu fou, à la dérive. Pas plus que la pulsion, il n'est refoulé.
Pour lui l'affect est toujours lié à ce qui nous constitue comme sujet désirant.

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Aichhorn (August)
Educateur et psychanalyste autrichien (Vienne 1878 -id 1949)

Après une pratique professionnelle d'éducateur dans le domaine de la délinquance, il est admis en 1922 à la société psychanalytique de Vienne et analysé par P. Ferdern. Il est l'un des rares à faire de la délinquance un champ d'application possible de la psychanalyse. Il repère une perturbation des relations objectales précoces, et recommande à l'analyste de se situer à la place du moi idéal du délinquant.
Ouvrage : "Verwahrloste Jugend" (Jeunesse à l'abandon)
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Alexander (Franz)
Psychanalyste américain d'origine allemande (Budapest 1891 - New York 1964)

Après des études de médecine, il est l'un des premiers étudiants de l'Institut de psychanalyse de Berlin (1919). Un des pionniers de la psychanalyste aux Etats-Unis, il est nommé, dès 1930, professeur de psychanalyse à l'université de Chicago et fonde en 1931 l'Institut de psychanalyse de Chicago.
C'est dans le cadre de cet Institut qu'il met au point les principes de la "psychothérapie analytique brève.
Il s'intéresse également à la médecine psychosomatique.
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ambivalence
Disposition psychique d'un sujet qui éprouve ou manifeste simultanément deux sentiments, deux attitudes opposés à l'endroit d'un même objet, d'une même situation. (ex : amour et haine).

Notion introduite par E. Bleuler en 1910 à la suite de ses travaux sur la schizophrénie. S.Freud y a également recours aussi bien pour rendre compte de conflits intrapsychiques que pour caractériser certaines étapes de l'évolution libidinale. De même Mélanie Klein parle de l'attitude ambivalente du sujet dans sa relation à l'objet, qui lui apparaît qualitativement clivé en "bon objet" et "mauvais objets".                                      TEXTE
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amour
Sentiment d'attachement d'un être pour un autre, souvent profond, voire violent, mais dont l'analyse montre qu'il peut être marqué d'ambivalence et, surtout qu'il n'exclut pas le narcissisme.

Freud constate que l'amour peut être renversé quant au contenu. Le sujet peut en venir à haïr l'être qu'il aimait. >ambivalence. Ce constat succède à l'étude : "pulsions et destins des pulsions".

amour et narcissisme
Freud rappelle que certains hommes, comme les pervers et les homosexuels, "ne choisissent pas leur objet d'amour ultérieur sur le modèle de la mère, mais bien sur celui de leur propre personne". "De toute évidence, ils se cherchent eux-même comme objets d'amour, en présentant le type de choix d'objets que l'on peut nommer narcissique".

Pour J.Lacan, le moi n'est pas cette instance régulatrice qui établirait un équilibre entre les exigences du surmoi et celles du ça. Il est une image où le sujet peut se reconnaître, où il peut s'aimer.

Le manque du père
...comme le dit Lacan, "aimer", c'est donner ce qu'on n'a pas. Dès lors, si le sujet aime l'autre en fonction de ce qui lui manque, en fonction de ce que l'autre peut lui apporter, son amour se détermine d'abord pour celui auquel il attribue cette opération de castration : Le père.
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anaclitique (dépression)
Syndrome dépressif de la première enfance.
Dès 1945, R. Spitz décrivait sous le nom de dépression anaclitique un syndrome survenant au cours de la première année de l'enfant, consécutif à l'éloignement brutal et plus ou moins prolongé de la mère après que l'enfant a eu une relation normale avec elle.
Son tableau clinique est le suivant : perte de l'expression mimique, du sourire, mutisme, anorexie, insomnie, perte de poids, retard psychomoteur global.
La dépression anaclitique, qui réuslte d'une carence affective partielle, est réversible. Elle s'oppose à l'hospitalisme, également décrit par Spitz, où la séparation mère-enfant, totale et durable, peut engendrer des dégâts irréversibles.
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anal (stade)
Stade prégénital d'organisation libidinale, que S. Freud situe entre les stade oral et phallique (entre 2 et 4 ans).

Le stade anal est caractérisé par la prédominance des pulsions sadique et érotico-anale et par l'opposition activité-passivité. Selon S.Freud, au stade anal, comme au stade génital, l'organisation des pulsions sexuelles permettrait un rapport à l'objet extérieur. Parlant du premier cadeau (l'excrément) du nourrisson à la personne aimée, Freud note que l'enfant se trouve pour la première fois devant le choix suivant : ou bien il cède l'excrément et le "sacrifie à l'amour", ou bien il le retient "pour la satisfaction autoérotique et, plus tard, pour l'affirmation de sa propre volonté". Ce dernier choix préfigure l'un des aspects du caractère anal : l'obstination.
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analysant,e
Sujet qui est en analyse. Employé par J. Lacan à la place d'analysé. Ce qui montre bien la position que doit prendre l'analysant qui s'adresse à l'analyste non pour se faire analyser mais pour tenter d'analyser. Il a la tâche de parler.
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angoisse
Affect de déplaisir repéré par Freud dans ses premiers écrits théoriques comme la cause des troubles névrotiques. Dans une lettre adressée à W.Fliess consacrée à "Comment naît l'angoisse", Freud avance que l'angoisse découle d'une transformation de tension accumulée. Pour lui, c'est une conversion de l'angoisse qui produit l'hystérie et la névrose d'angoisse. Il dit que pour l'hystérie il s'agit d'une excitation menant à des réactions somatiques, alors que pour la névrose d'angoisse, il s'agirait d'une tension physique qui ne peut se décharger psychiquement.

Plus tard en 1926 il écrit dans "Inhibition, symptôme et angoisse" : "Autrefois, je considérais l'angoisse comme une réaction générale du moi soumis aux conditions de déplaisir." Freud, grâce à l'apport de reconsidère ses positions. O. Rank considère le traumatisme de la naissance comme inaugural de l'angoisse. Freud remonte de la réaction d'angoisse à la situation de danger, dont la naissance restera le protoype. Il donne alors à l'angoisse 2 sources différentes : l'une involontaire, automatique et inconsciente, explicable lorsque s'intaure une situation de danger analogue à celle de la naissance, l'autre, volontaire, consciente, qui serait produite par le moi lorsqu'une situation de danger réel le menace. L'angoisse aurait là pour fonction de tenter d'éviter ce danger.

Pour Freud la survenue de l'angoisse est toujours articulable à la perte d'un objet fortement investi, qu'il s'agisse de la mère ou du phallus.
* Angoisse originaire = affect entre sensation et sentiment, une réaction à une perte, à une séparation.Cette angoisse serait produite par l'état de détresse psychique du nourrisson séparé de la mère.
* L'angoisse est un affect, signal en réaction au danger de la castration en un temps "où le moi du sujet tente de se soustraire à l'hotilité de son surmoi". Il s'agit là pour Freud de l'angoisse qui survient chez un sujet "au moment de la phase phallique.

Pour J. Lacan l'angoisse n'est pas la manifestation d'un danger interne ou externe. Si pour Freud l'angoisse est causée par une séparation d'avec la mère, ou le phallus, pour Lacan l'angoisse n'est pas lié à un manque d'objet. Pour Lacan, cet objet n'est pas aussi perdu que nous sommes portés à le croire, puisque nous en retrouvons les traces visibles et patentes sous les formes du symptôme ou dans les formations de l'inconscient. "L'angoisse n'est pas sans objet". L'angoisse pour Lacan, est la seule traduction subjective de ce qu'est la quête de cet objet perdu. Il nomme objet "a" cet objet pour lequel il n'est pas d'angoisse.
Pour J. Lacan l'angoisse survient quand quelque chose prend la place de celle de l'objet cause du désir. Pour qu'un sujet puisse être désirant, il faut qu'un objet cause de son désir puisse lui manquer. Que cet objet vienne à ne pas manquer, et l'angoisse survient. Ainsi pour J. Lacan, l'angoisse n'est pas le signal d'un manque mais la manifestation d'un défaut de cet appui indispensable qu'est le manque.

angoisse (névrose d')
Névrose caractérisée cliniquement par un état d'excitabilité générale et d'attente anxieuse, par des accès d'angoisse, avec des manifestations somatiques et neurovégétatives, et par des phobies.
Pour S. Freud la cause déclenchante de ce trouble n'était pas du côté d'une pathogénie psychique, comme pour l'hystérie ou la névrose obsessionnelle, mais restait proche du somatique. Il s'agissait le plus souvent de jeunes adultes ayant subi une brutale interruption de leur vie sexuelle. Et donc cette névrose ne justifiait pas une cure psychanalytique. Elle n'est plus reconnue comme une entité nosologique actuellement.
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Anna O (Bertha Pappenheim, dite)
Femme viennoise rendue célèbre sous son pseudonyme par S. Freud et J. Breuer et considérée comme la première "patiente" de l'histoire de la psychanalyse.
Souffrant depuis la mort de son père de troubles hystériques, elle entretient Breuer de ses symptôme à partir de 1880. Ces entretiens réguliers conduisent à la disparition de l'un des symptôme d'Anna O. Ce protocole d'entretien, opportunément désigné par elle "cure par la parole", promeut du même coup une action thérapeutique.
Bertha Pappenheim mènera ultérieurement une lutte contre l'exploitation de la femme.
>>Explication du cas d'Anna O dans : "Cinq leçons sur la psychanalyse" de Sigmund Freud
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annulation rétroactive
Mécanisme de défense, caractéristique de la névrose obsessionnelle, par lequel le sujet tente de faire comme si un acte ou une pensée n'avait pas eu lieu. Il se présente en deux temps. Le deuxième acte supprime le premier, en sorte que tout se passe comme si rien n'était arrivé, alors qu'en réalité, les deux actes sont arrivés.
Dans : "le Moi et les mécanismes de défense du moi", Anna Freud explique bien que la défense protège le moi contre la représentation inacceptable, et l'Annulation rétroactive est l'un de ces mécanismes qui a pour mission de protéger le moi.
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anorexie mentale
Trouble symtomatique de la conduite alimentaire se traduisant principalement par une restriction de l'alimentation.
Ce trouble a été isolé par Gull, Lasègue et Huchard à la fin du XIXè siècle.
Les restrictions alimentaire peuvent s'accompagner de vomissements provoqués, de prises de laxatifs, et de diurétiques. Elles produisent l'effacement des formes féminines, la fonte des muscles, divers troubles somatiques, l'aménorrhée et mettent parfois la vie en danger.
anorexie et hystérie
L'anorexie est classiquement rapprochée de l'hystérie. C'est généralement la position de S. Freud. On sait que le désir est toujours lié à un manque. J. Lacan fait remarqué que c'est l'enfant que l'on nourrit avec le plus d'amour qui refuse la nourriture et joue de son refus comme d'un désir.Une telle approche situe l'anorexie mentale à l'extrême de la psition hystérique à l'égard du désir. L'hystérique, par sa façon de lier le désir à l'insatisfaction, tend à démontrer que le désir ne porte pas sur l'objet particulier qu'il semble viser, qu'en dernier ressort il vise un manque, un "rien".
la jouissance de l'Autre
L'anorexique dépense une très grande énergie intellectuelle et même physique, mais cette énergie est mise tout entière au service d'un symptôme dont le propre est d'empêcher l'identification sexuelle (androgénie) et de dessécher toute possibilité de relation affective ou sexuelle.
La jouissance phallique, pour Lacan, suppose l'identification sexuelle, elle-même en rapport avec le complexe de castration. Si cette voie est fermée pour l'anorexique, il semble bien que celle-ci privilégie la jouissance du corps comme jouissance Autre. E, J. Kestemberg et S. Decobert (la faim et le corps) invoquent l'importance du mécanisme de "dénégation" chez l'anorexique pour parler de perversion.
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après-coup
... des impressions ou des traces amnésiques peuvent n'acquérir tout leur sens que dans un temps postérieur à celui de leur première inscription.
S. Freud y fait référence dès ses premières oeuvres. Le plus souvent, une scène vécue précocément de façon assez neutre pourra avoir valeur de traumatisme lorsque par exemple un second événement, vécu après la puberté, aura donné à cette première scène un sens nouveau. cf Katharina.
S. Freud établit à propos du cas de "l'homme aux loups", que celui-ci, ayant été témoin, à un an et demi, d'un coït entre ses parents, ne le comprit qu'à quatre ans lors de sa propre recherche sexuelle.
Extrait : ETUDE SUR L’HYSTERIE Sigmund Freud Joseph Breuer Katharina S.F rencontre lors d’une excursion une jeune fille nommée Katharina. Cette jeune fille lui avoue qu’elle souffre des nerfs et qu’elle ne sait comment résoudre son problème. Katharina a du mal à respirer. Sensation d’étouffement. Freud pense à un accès d’angoisse. >hystérie. La jeune fille dit qu’elle a la gorge qui se noue, qu’elle ressent un poids sur la poitrine, et qu’elle est prise de vertiges. Elle voit une tête d’homme qui la regarde d’un air effrayant à ce moment là. Un visage qu’elle ne reconnaît pas. En l’interrogeant, S.F va voir son hypothèse confirmée : “ Combien de fois n’avais-je pas vu l’angoisse, chez les jeunes filles être la conséquence de la terreur que suscite dans un cœur virginal, la première révélation du monde de la sexualité. ” Katharina avait effectivement surpris son oncle avec sa cousine Franziska. Il faisait noir. Il était couché sur elle. A ce moment là, Katharina n’a rien compris. Elle ressentit un malaise semblable à celui d’aujourd’hui, mais ne savait pas pourquoi elle avait tant peur. S.F parle d’Etat hypnoïde pour qualifier l’oubli de Katharina, qui ne se souvient plus très bien comment elle a eu son premier accès. Katharina a vomis trois jours plus tard parce qu’elle a été dégoûtée. Mais de quoi ? Il faisait noir. S.F l’invite donc à se souvenir en lui demandant de raconter ce qui lui vient à l’esprit. (=libre association) C’est alors que Katharina se souvient d’incidents traumatisants remontant à 2 ou 3 ans avant celui qu’elle croyait être le plus important. Elle avait 14 ans lorsque l’oncle chercha à la séduire. Il tenta de la rejoindre dans son lit. Elle le repoussa ne sachant pas qu’il s’agissait de tentatives sexuelles. Katharina pensait simplement qu’il avait été mal poli de la déranger ainsi. Une autre fois, elle avait du se défendre alors qu’il était ivre. Elle a eu chaque fois l’impression d’un poids sur la poitrine et sur les yeux. Elle portait donc en elle deux séries de faits dont elle se souvenait sans pourvoir les comprendre, ni en tirer quelque chose. C’est lorsqu’elle vit le couple en train de coïter qu’elle commença à comprendre et donc à se défendre. Très rapidement apparaissent les premier symptômes de conversion substituts du dégoût moral et physique.
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association
Liaison entre deux ou plusieurs éléments psychiques.
S. Freud voit dans l'association la façon dont un sujet s'y retrouve dans une mémoire conçue comme un système d'archives.
C'est en laissant libre cours à ses associations que le sujet pourra établir des connexions nouvelles, qui seules permettront de gagner du terrrain sur le refoulement.

association (méthode de libre)
Méthode constitutive de la technique psychanalytique, selon laquelle le patient doit exprimer, pendant la cure, tout ce qui lui vient à l'esprit sans aucune discrimination.

Méthode suggérée à S. Freud en 1892 au cours d'un traitement où une de ses patientes (Emmy von N.) lui demanda expressément de cesser d'intervenir sur le cours de ses pensées et de la laisser parler librement.
Cette méthode s'est substituée à la méthode cathartique et est devenue la règle fondamentale de la cure psychanalytique : le moyen privilégié d'investigation de l'inconscient.
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attention flottante
Règle technique à laquelle tente de se conformer le psychanalyste en ne privilégiant, dans son écoute, aucun des éléments particuliers du discours de l'analysant.
L'attention flottante est la contrepartie de l'association libre proposée au patient. Dans "la technique psychanalytique 53" S. Freud dit :"Nous ne devons attacher d'importance particulière à rien de ce que nous entendons et il convient que nous prêtions à tout la même attention flottante.
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autisme
L. Kanner a été le premier en 43 à mettre en évidence l'autisme en étudiant un groupe de 11 enfants. Kanner décrit un tableau dont le trait pathognomonique est "l'inaptitude à établir des relations normales avec des personnes, depuis le début de la vie". Il écarte toute confusion avec la schizophrénie. 8 des enfants étudiés parlaient, mais il ne s'agissait que de répétitions immédiates.
Pour L. Kanner tout est joué à la naissance. Il n'envisage pas un effet de la relation parent-enfant.

Pour F. Tustin, les enfants autistes sont des prématurés psychologiques. La prise de conscience de la séparation d'avec l'objet a eu lieu avant que leurs capacités d'intégration soient suffisantes au plan neurophysiologique. L'en fant se trouverait alors en situation de dépression psychotique, concept emprunté à D. W. Winnicott et qui renvoie à un fantasme d'arrachement de l'objet.

Donald Melzer décrit deux mécanismes spécifiques à l'autiste dont le but est d'annihiler toute distance entre le self et l'objet et donc toute possibilité de séparation d'avec cet objet.

Une approche Lacanienne de la question de l'autisme pose l'hypothèse d'un ratage de la mise en place de l'image du corps chez l'enfant autiste. Pour cette raison Lacan accorde une grande importance à ce temps de reconnaissance par l'Autre de l'image spéculaire, ce moment où l'enfant se tourne vers l'adulte qui le soutient, qui le porte.
Pour rendre compte du ratage de la mise en place du stade du miroir, il faut poser la nécessité d'une première reconnaissance, non demandée celle-là, mais qui fonderait la possibilité même de l'image du corps, c'est-à-dire l'Ur-Bild de l'image spéculaire, et qui ne pourrait se former que dans le regard de l'autre.
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autoanalyse
S. Freud insista sur le caractère limité d'une autoanalyse et sur le fait que celle-ci était en tout cas insuffisante pour la formation d'un analyste.
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autoérotisme
Forme de manisfestation de la pulsion sexuelle, en tant que celle-ci ne se dirigie pas vers d'autres personnes, ou plus généralement vers des objets extérieurs, mais se satisfait dans le corps propre du sujet.
S. Freud met en évidence par ce concept la sexualité infantile qui ne peut pas se tourner directement vers l'objet. Il montre dans : Trois Essais sur la théorie sexuelle (1905) comment les satisfactions érogènes s'étayent sur les fonctions du corps; le plaisir buccal, par exemple, sur la nutrition, la tétéé du sein maternel. Lorsque le sevrage intervient, et même avant, le suçotement se met en place comme activité autoérotique.
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autre, Autre
Le "petit" autre peut être assimilé à une identification imaginaire. Par exemple, l'enfant constitue son moi, avec toute une dimension de méconnaissance, à travers des mécanismes d'identification à l'image de l'autre: l'identification imaginaire, source d'agressivité autant que d'amour. On pourrait presque parler d'un autre fantasmatique qui n'est pas la réalité.

L'Autre de J. Lacan, le "grand" Autre se distingue du partenaire imaginaire. L'altérité entre les partenaires est ici, très forte, contrairement au "petit" autre où elle s'efface. Par exemple, par sa place dans le discours de la mère, le père est aussi l'Autre. Cet Autre se veut donc réel et sans ambiguïté. L'Autre est objectif et l'autre subjectif.

Le désir du sujet, c'est le désir de "l'Autre" car c'est à partir de l'Autre qu'il parle et qu'il désire.
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